Les voyages de ZITA

 

 

Le 5 Août,

 

97 km / 3581 km. Temps gris et pluvieux sur le continent et plein soleil sur l'île.

 

Une nuit entrecoupée de passage des longs trains de Mourmansk (comme dans Dr JIVAGO...).

On est retourné en ville pour visiter capter du WIFI chez Mac Donalds et ensuite visite du musée des arts de Carélie.

Ensuite départ en bateau à 12h30 vers l'île de Kitzi sur un bateau à ski. (Hydrofoils, ou bateau Oiseau pour Sylvie...) pour 1h30 de traversée.

Nous débarquons sous le soleil et visitons une partie de l'île où a été batie au 17éme siècle une grande église tout en bois sans clou ni vis avec 13 coupoles (Oignons).

Tout autour, des bâtiments typiques en bois de la même époque ont été transféres depuis les différents régions de Carélie. 

C'était très joli et il y avait une  fête des vieux gréements avec des artisans et des musiciens.

A 18h00, retour vers Petrozadvosk et direction le nord. Sur la route nous voyons un panneau indiquant des chutes d'eau. On y va pour bivouaquer. Comme c'est une réserve naturelle, nous devons aller dans notre premier camping russe.

Les tentes sont pré-installées sur les plateaux en bois, car la pelouse est marécageuse.

On a eu une première conversation avec des russes autour de la carte et de notre voyage. Pas simple mais amusant !!

 

 

Le 6 août : Joyeux anniversaire Solange ! Bons baisers de Russie

405 km / 3986 km / Beaucoup de pluie et pas vu souvent le soleil !

 

Ce soir, ce n’est pas coutume mais je fais le rapport de la journée alors que Loïc fait la vaisselle.

Ce matin un moment à mettre le blog à jour en profitant du wifi du camping pendant que le jeune homme du camping surveille que tout le monde a bien payé pour aller se doucher. Pas de coin pour faire la vaisselle, il faut utiliser le petit lavabo de la douche. Rustique mais efficace, en plus on recharge le réservoir d’eau car en Russie, pays plein d’eau, elle est rare au robinet et pas potable. Nous avons même vu dans de petites villes les hommes et les femmes remplir leurs seaux au robinet commun dans la rue. Comme en Roumanie ! Ensuite direction la renommée chute d’eau de Kivach.

 

Bon, quand on a vu les chutes islandaises, c’est rigolo ! Visite par la même occasion du petit musée d’histoire naturelle de la réserve avec des animaux empaillés du coin dont les fameux ours de Carélie, que nous n’aurons jamais croisés vivants : super intéressant et la taille de l’élan, je n’imaginais même pas ! Enorme ondée et nous repartons vers le nord à l’extrémité du lac Onéga, ce sera notre point le plus au Nord à 63° N à 3,5°  du cercle polaire, pour redescendre côté Sud de l’autre côté de l’eau. Km en ligne droite, de temps en temps des travaux, des jardiniers pour tondre les centaines de km de gazon depuis St Petersburg. Et comme d’habitude des bouleaux et des pins et des moustiques voraces. Pas facile pour les filles, aller faire pipi relève d’une haute prise de risque et d’une bonne dose d’Apaisil ensuite.

Ensuite prise de décision pour changer notre itinéraire, limiter les km et visiter plus de sites. Nous allons descendre le long de la Volga à partir de Vitegra. C’est parti et à 6 heures rencontre avec la grosse Volga et ses bateaux de commerce. Recherche d’un coin pour planter la tente et comme d’habitude c’est de sport entre les usines, les chemins de forêts détrempées et défoncées par les débardeurs, la boue partout. Enfin au bout d’une piste desservant des dépotoirs, une prairie pleine de fleurs, un bout de champs tondu, un village typique qui fume pas loin et l’arrêt de la pluie. Les moustiques chassés à coup de spirelles et de repoussoirs variés, c’est cool !

 

Le 7 Août, Joyeux anniversaire Manoa, Gros bisous de Russie.

295 km / 4281 km. Plutôt sec par rapport à hier…

 

Ce matin réveillé à 5h00 par le soleil qui était encore derrière l’horizon mais qui éclairait drôlement bien. Nous sortons de la tente vers 6h00 pour déjeuner. Ce matin sera sans douche, le terrain ne s’y prête pas.

Nous partons en direction de Vologda mais avec un créneau à Belozersk pour visiter la forteresse et la vieille ville.

Nous empruntons des pistes en différents états, de bon à défoncé.

Nous trouvons un petit village avec une église en dur et en ruine, et surtout un rayon de soleil. Nous approchons de l’église et nous préparons un café. Il y a quelque voitures qui passent et deux piétons qui nous regardent.

Nous arrivons à une rivière où nous devons prendre un bac, puis nous en passons une petite autre par un vieux bois levant en bois et arrivons à destination.

En guise de forteresse, il y a une enceinte en terre avec au milieu une église et des écoles. Les maisons en bois sont belles.

Nous faisons un tour sur le petit marché et partons vers Kirillov ou il y a un grand monastère à visiter.

De nouveau des pistes, un autre bac pour traverser la Volga puis Kirillov où il y a ce monastère impressionnant par sa taille et par le nombre d’églises de toutes sortes, bois, métal, brique, pierre, construites dans son enceinte. C’est le plus grand de Russie et date du 14 ème siècle. Il est situé le long de la Volga.

La visite des jardins est gratuite. Nous n’avons pas fait la visite des églises car en Russe !!

Le guide conseillait de faire les 120 km par bateau et non pas par voiture. On a compris pourquoi ! La piste secouait tellement qu’avec le bruit dans le 4x4, on a eu des acouphènes pendant une dizaine de minute après.

Puis nous sommes allés chercher un bivouac à une soixantaine de km de là en nous rapprochant de Vologda.

Le terrain est moins marécageux et il n’y a presque pas de moustiques….

Nous nous installons vers 16h00 et avons le temps de classer les photos, boire une bière, étendre le linge. Bref la vie de bivouac.

 

 

Le 08 Août,

 

Départ ce matin vers Vologda. Nous avons un but ce matin, trouver de l’eau pour remplir notre réservoir. Nous essayons une station-service qui a des toilettes extérieures. Bon, une fois rentré dans le petit bâtiment, il n’y a qu’un plancher avec un trou au milieu ! C’est efficace pour cette utilisation mais ça ne règle pas notre problème d’eau.

Ensuite nous essayons de trouver une rivière avec du courant, qui soit accessible et qui ait une eau pas trop sale. Souvent, l’eau des rivières est marron à cause de la végétation. Ce sont des eaux de ruissellement.

Nous en trouvons une petite mais Sylvie trouve qu’elle n’est pas très belle (l’eau). Et moi je la trouve trop éloignée pour faire les allers-retours avec le bidon de 5 litres.

Nous repartons vers une plus grande rivière et nous nous en approchons près d’un pont dans la petite ville. Je descends du 4x4 pour voir l’approche de l’eau et en sautant une mare, j’enfonce le pied dans la boue, là où il y avait de l’herbe ! Ici tout est détrempé. Comme l’eau est encore plus marron, nous repartons.

En arrivant dans la banlieue de Vologda, nous voyons une pompe sur le bord de la route et le temps de nous arrêter, nous nous trouvons devant une seconde pompe. Cool.

Nous raccordons notre tuyau et faisons les pleins du réservoir et des 2 jerricans de 5 litres.

Ensuite nous nous dirigeons vers le centre-ville pour nous poser près du marché. Nous achetons une livre de girolles pour 100 roubles (1,30€) pour tambouiller ce soir. Puis, nous sommes passés par la banque pour changer des Euros en Roubles. Ce n’était pas simple, car ici encore, ils ne parlent que russe. De plus, le moindre défaut sur un billet et ils le refusent….

Ensuite nous sommes allés prendre un café et profitant du WIFI, trouver l’adresse de l’Office du tourisme. Malheureusement il était fermé ! Mais il y avait les plans de la ville avec les lieux à visiter. Sylvie les a photographiés et nous sommes allés visiter le kremlin (Forteresse).

Nous sommes montés tout en haut du clocher et avons fait les touristes.

En repartant de Vologda vers Cher..... nous cherchons une supérette pour refaire les appros. Difficile de s’arrêter en sortant de cette grande ville, car les avenues sont très larges et quand on voit quelque chose, il aurait fallu prendre une allée bien avant pour y accéder.

Nous roulons jusqu’à Cheskna où nous faisons nos courses puis partons rechercher un coin pour bivouaquer. Sylvie propose de se rapprocher du lac et nous tournons durant 2 heures sur des pistes défoncées pour atterrir même au milieu des engins dans une carrière en activité… Les terrains sont marécageux partout. Ce ne sont que des champs de lin. Nous repartons vers une colline en espérant nous mettre au sec. Là encore de l’eau partout. Nous prenons une piste qui finit dans un champ détrempé lui aussi. Nous faisons demi-tour et nous installons sur la piste. Nous sommes surs qu’il n’y aura pas de passage !

Je prépare les girolles et nous nous régalons à la tombée de la nuit.

Il est 21h00 quand nous passons à table. C’est un joli bivouac avec peu de moustiques et une belle levée de lune.

 

Le 09 Août,

162 km, 4674km ; soleil et température plus clémente

 

Loïc étant occupé à tailler un petit bout de bois pour caler le robinet du fût de Médoc, je m’occupe du blog ce soir.

Journée de route sympa le long du grand lac de Rybinsk.

 

Démarrage cool avec petit déjeuner au soleil dans les champs et direction Cerepovec, ville de taille moyenne. Tour dans les parcs avec les statues des grands hommes de l’ère soviétique

mais aussi plein de jeux sympa pour les enfants. Beaucoup de choses pour les enfants : ères de sports pour tous âges, jeux, manèges. Les petites filles ont des bonnets fins avec une grosse fleur en tissu de couleur assortie et les garçonnets des bonnets avec de petites oreilles de chat. Tour de marché et café dans un resto où nous sommes pris gentiment en charge par Claire une jeune fille qui parle anglais (super rare chez les jeunes, bizarre….) pour la connexion Wifi et nous donne son numéro de téléphone si d’aventure on avait besoin d’un traducteur russe.

Départ et déjeuner sur le bord du lac en plein soleil. Un moment de lecture et nous repartons.

Nous traversons un grand pont et apercevons une jolie église aux dômes verts et une promenade le long du lac. Arrêt, plein d’eau (on est au point maintenant : pompe à eau de couleur bleu – le truc c’est qu’il faut la trouver) balade, couronnes de fleurs et surprenante flamme allumée devant le monument aux morts pour les guerres de 1945 à 2017 !

 

Rues hyper larges comme d’habitude, magasins sans devanture, très très vieilles isbas de bois joliment décorées et petits immeubles très laids.

Il est 18h, il faut y aller car un bon bivouac cela se mérite. Mais en 20 minutes c’est plié : prairie fleurie au bord du lac. Temps pour BBQ et petites patates sautées avec des petits bateaux qui passent de temps à autre.

Loïc a terminé son petit bouchon en bois qui ira l’an prochain dans le Toyota !

 

10 aout, 155 km, 4829 km ; Beau temps

Départ de notre bivouac en direction de Ribinks le long du lac et des petits villages d’Isbas. Arrivée sur la ville par un grand pont et vue sur les églises et les monuments. Qui dit grande ville dit centre d’information pour les touristes, Loïc prend son plus bel accent russe et c’est parti. Au bout de 3 demandes nous atterrissons devant un panneau avec les musées et les monuments et faisons notre choix : balade le long de la Volga et visite du musée de la famille Nobel.

La balade sur le fleuve est joliment aménagée et il y a une petite chapelle bien décorée.

Nous passons sous le pont et cherchons le musée. Nous demandons, entrons dans une école technique et juste avant d’abandonner un monsieur nous indique une cour avec de vieux bâtiments mal entretenus. Une petite pancarte avec la bouille d’Alfred Nobel, nous y sommes ! Toc toc sur une porte pleine en métal. Personne. On est prêt à partir lorsque la porte s’ouvre et monsieur Vladimir nous invite à entrer et à monter à l’étage d’une maison.

 Là, c’est parti pour 1 heure d’explications en russe mâtinée de mots en allemand (très peu) sur toute la famille Nobel dans un grand salon très sombre avec tout plein d’objets hétéroclites relatifs aux Rockfeller russes. Visite vraiment baroque avec pour finir les premiers hologrammes qui ont remportées un….nobel à l’inventeur.

Retour au soleil et direction un petit restaurant bien agencé avec des fleurs (rares), des fauteuils sous une pergola. Menu avec des images (rares là aussi). C’est beau et bon. On finit par un petit verre de Vodka à la santé de notre sponsor vendéen pour notre déjeuner ! La vodka, bof au goût mêmesi Belouga sensée être très bonne. On n’en rapportera pas.

Rajout de liquide de refroidissement après avoir goûté le liquide du bidon acheté (le russe technique ce n’est pas encore ça) : heureusement le glycol, c’est caractéristique ! C’est parti en direction d’Ouglich, ville touristique. En 10 minutes, record, le bivouac est trouvé sur le bord d’une falaise qui domine la Volga, au milieu des bouleaux et sur une sorte de clairière. Le rêve. Hamac en place, linge qui sèche au soleil et les bateaux qui passent.

Le top c’est après le coucher de soleil, face au 4x4, avec des nuages roses qui se reflètent dans la Volga et les bateaux de croisières qui passent lentement toutes lumières allumées, féérique ! Pas certaine que l’on trouve mieux en termes de bivouac.

 

Le 11 Août

157 km / 4986 km. Soleil et chaleur.

 

Nous quittons à regret notre joli bivouac pour aller visiter Ouglich.

C’est une petite ville « champêtre » avec un kremlin ouvert, sans forteresse qui donne sur la Volga avec une petite église sur le lieu de l’assassinat du prince Dimitri, âgé de 8 ans lorsqu’il a été égorgé.

Depuis les peuples russes ce sont assagis !!

Nous nous promenons en ville et longeons la Volga pour rejoindre un barrage hydro électrique à visiter.

Malheureusement la visite n’est qu’en russe alors que sur le guide, il est précisé qu’elle se fait aussi en anglais. Dommage. Nous rejoignons le centre pour aller déjeuner. Le restaurant est sympa et les plats délicieux, faits maison avec des temps d’attente de 15 à30 minutes. Ils nous servent un basilic rouge à feuilles dentelées excellent.

Nous quittons Ouglich pour aller visiter une autre ville champêtre, Borissoglévitch avec un immense monastère en cours de rénovation.

Nous pouvons nous promener à l’intérieur de l’enceinte à condition qui Sylvie porte une jupe, qu’elle prend parmi d’autres dans un grand bac plastique.

Puis nous faisons le plein d’eau à une borne et partons vers Rostov que nous visiterons demain. En passant, nous nous arrêtons dans un lavage voitures car le 4x4 est couvert de terre. Nous patientons au soleil en attendant notre tour. La patronne du lavage est étonnée de notre parcours et de notre façon de voyager lorsque Sylvie lui montre la carte.

Elle lave avec soin le Massif et  va jusqu’à brosser à la main les bavettes des roues…. Le tout pour 350 roubles (5€).

Comme il se fait tard lorsque nous quittons le lavage, nous cherchons au Nord de Rostov un bivouac et trouvons un emplacement en lisière d’un champ de céréales au bord d’une piste. Nous sommes à environ 3 km de la 4 voies qui va vers Moscou et on entend malgré tout trop les voitures qui passent.

En début de nuit Sylvie me réveille car deux personnes passent à pied dans le chemin avec une lampe électrique. Je les regarde s’engager dans le bois. Plus tard, ce seront plusieurs voitures qui passeront tranquillement à côté de notre campement.

On oublie vite ici que les pistes, petites et défoncées, sont des routes comme les autres et que les gens ont besoin de rentrer chez eux. Les russes marchent beaucoup car les habitations sont éloignées. Nous voyons souvent des arrêts de bus perdus au milieu de nulle part et des gens qui y arrivent à pied avec leurs sacs ou paniers.

 

Le 12 Août,

222 km, 5208 km. Mamie a 80 ans aujourd’hui ! S DNIOM RAJDIENIIA ( en version phonétique)

Temps soleil.

 

Après avoir, pour la première fois du voyage, utilisé notre cabine de douche car on ne sait jamais, si des gens passent en pleine nuit, alors pourquoi pas en plein jour ?

La terre étant très sèche, pour une fois, il n’y avait presque pas de moustiques.

Nous rejoignons Rostov pour visiter cette grande ville située au bord d’un petit lac, le Nero. Comme les autres villes, le kremlin est situé au bord de l’eau.

Comme nous sommes arrivés tôt, nous en profitons pour trouver un café et rédiger l’article de la veille ainsi que de transférer les photos. Il n’y a pas de WIFI.

Par contre, le décor en bois avec peau d’ours, boucliers de bois, ustensiles de cuisine, rideaux brodés et la musique médiévale russe, un peu trop forte créant une ambiance sympathique. Sylvie achète un cadre en bois peint qui décorera la salle à manger….

Nous visitons le kremlin puis allons longer la rive du lac.

Nous cherchons un endroit pour déjeuner et tombons sur un monastère un peu défraichi de l’extérieur. Nous nous y arrêtons et en faisant le tour à pied pour en trouver l’entrée, nous débouchons sur une place avec étals de souvenir et bus de touristes, russes. L’intérieur est magnifique, fleuri avec beaucoup de goût et gratuit ! Nous le visitons et nous offrons la seule visite payante, (1,3€ pour deux) le tour sur les remparts et l’accès à une des tours d’angle d’où la vue est belle. Il y a même une mangeoire oiseaux style byzantin.

Nous quittons la ville après cette visite pour aller pique-niquer le long d’une rivière.

Puis nous repartons vers notre prochaine destination à une soixantaine de km de là.

La ville de Kostroma.

Sur la route M8 qui est un des grands axes qui relient Moscou, nous nous retrouvons dans un interminable bouchon dont nous ne saurons jamais l’origine, peut-être un accident car police et ambulance sont passées toutes sirènes hurlantes ? Nous profitons, après plus d’une heure à rouler au pas, d’une route qui part vers la droite pour sortir du bouchon.

Après avoir repéré sur le GPS un endroit, nous faisons plusieurs km de piste défoncée pour trouver un emplacement pas trop désagréable. Ici, les jolis coins sont privés et les autres en friche. Il n’y a que très peu de culture car nous sommes à nouveau dans des zones marécageuses. Nous déjeunons près de la rivière et le long de la piste. Il est presque 15h00. Quelques voitures passent et ralentissent devant nous ce qui évite de manger de la poussière….

En repartant, il n’y a plus de bouchons et nous pouvons rouler tranquillement vers Kostroma. En arrivant en périphérie, le flot de voiture commence à ralentir…. Et nous nous retrouvons dans un nouveau bouchon, qui s’explique par les travaux faits sur le seul pont de la ville. Nous sommes samedi et il y a beaucoup de monde. Nous prenons patience et atteignons enfin le centre-ville ; Nous nous garons dans une rue proche et partons à pieds. La rue qui descend vers le centre est barrée aux véhicules par la police. Nous y passons car nous sommes piétons et découvrons en descendant une immense fête. Style Saint André pour les Chartrains, mais en plus grand et avec fête foraine. Le centre est plein de monde. Les cafés et commerces sont fermés car il y a des étals partout. Ca sent bon le chachlik. Et la barbe à papa.

Nous faisons un tour et descendons sur le port. C’est très bruyant, il y a des chanteurs et des musiciens mais avec des sonos à fond !

La fête foraine est surtout faite de jeu de kermesse, avec tir aux ballons à la carabine ou aux fléchettes, balades à poney ou à cheval. Jeux divers, mais aucune grosse attraction mécanique telle qu’on en trouve par chez nous. C’est plus sympa.

Nous quittons la ville pour trouver un bivouac. Nous essayons sans succès les bords de la Volga, puis trouvons une clairière pour nous poser. Il est déjà tard et nous finissons notre barbecue à la tombée de la nuit.

Demain nous retournerons en ville pour la visiter au calme.

 

 

13 août, 170 km, 5378 km

Grand soleil et chaleur.

 

Malgré le soleil déjà haut, la prairie est bien mouillée ce matin et les moustiques plutôt réveillés. On plie et retour vers Kostroma. On se gare dans la même rue qu’hier dans la vieille ville car on a repéré une belle pompe à eau bleu ciel.

C’est toujours la fête, fanfare militaire, danses avec les enfants et chants des plus grands.

Petit tour au marché, on achète des groseilles à maquereaux avec l’aide d’une jeune femme qui parle français, du miel de tilleul. Il y a pleins de guitounes avec des brochettes de viande en préparation et cela sent rudement bon. On se prend une assiette de viande avec sauces blanche et rouge, aneth (il y en a partout) et oignons blancs.

En tant que touristes nous avons même le droit à un bout supplémentaire de viande. On s’assoie à une petite table, je prends une photo de Loïc attablé et voilà un jeune homme qui bien poli vient discuter avec nous en anglais. C’est Viktor, il a 16 and et veut faire des études de médecine comme son père, grand-père… à St Pétersbourg. Sa maman et sa grand-mère sont pharmaciens. Il a déjà pas mal voyagé en Asie surtout mais aussi en Italie du nord et à Paris. Plutôt sympa. Son père nous avait repérés avec notre guide à la main. Ils sont plutôt surpris les Russes de nous voir visiter leur pays ! Pas étonnant, depuis le début du voyage, nous avons croisé un petit groupe de français dans un kremlin hier et avec un couple polonais qui partait au Cap Nord et un convoi de 10 camping-cars espagnols, personne d’autre !

C’est reparti vers Nizhnij Novgorod, la ville la plus à l’est du voyage. On s’arrête en route pour trouver un joli bivouac après avoir traversé une petite ville ou une femme perchée sur un grand beffroi faisait carillonner les cloches de 17 heures. C’est fait, en bord d’un champ de blé et de bleuets, en lisière d’une forêt, en plein soleil (cool pour le linge) et suffisamment loin de la route. Qui sait, nous allons peut-être enfin voir les élans & les ours  qui sont annoncés sur les pancartes depuis des centaines de km.

 

 

Bivouac GPS : N56°51,081 – E 041°28,897

 

 

Le 14 août, 257 km, 5635 km

Beau et très chaud

 

On a guetté mais aucun animal sauvage aperçu sur ce beau bivouac hormis nos copains les moustiques. Départ tranquille vers Nizhnij à 200 km à l’est. On retrouve la Volga et on casse la croute au bord de l’eau avec les enfants qui font trempette. Arrivée à la ville, avec plus d’1 million d’habitants. Navigation un peu au pif car le GPS est à la limite de ses capacités, nous sommes à la frontière de la Russie occidentale. Grande zone périphérique avec bus, tramways, trams sur rails, la conduite est chaude sachant que comme partout en Russie les piétons sont les rois et le savent !

 

Pas de panneau centre-ville, ni de panneaux Kremlin, on se repère à la Volga et aux clochers des églises pour trouver la vieille ville. La ville est un mélange d’isbas en bois, de maisons bourgeoises colorées et d’immeubles modernes. Avec de grands boulevards. Visite du kremlin, immense et balade dans la galerie sur les murailles sur plus de 2 km. Tout est en brique rouge et en bois. Super joli et en plus vue sur la Volga au travers des meurtrières.

 

Il fait beau, il y a pleins de bateaux sur le fleuve et les clochers de toutes les églises brillent. On se croirait à Istanbul ! Loïc s’entraine à l’arc et met dans la cible à la surprise des jeunes qui tiennent le stand de tir.

Les musées sont 4 fois plus chers pour les étrangers que pour les russes, c’est général. Personne de parle anglais et si il y a 3 mots d’explication en anglais cela relève de l’exceptionnel ! Sinon les musées sont vraiment bien faits.

Balade sur les champs Elysée locaux, c’est gai et friqué.

Une petite boisson sans alcool avant de repartir dans un joli café, très zen et plein de filles joliment attifées qui dinent  entre elles comme en Angleterre. Il faut y aller car trouver un bivouac ne va pas être aisé surtout sur la M7 qui rallie Moscou. A 30 km, on sort dans un patelin et on cherche une piste : zone de sable et de pins, il est 21h on s’installe et dine à la lumière des lampes frontales rouges pour éviter les copains. Ensuite et pendant une bonne partie de la nuit des orages en continue ont pétés tout  autour de nous et il s’est mis à pleuvoir. Moi je pensais que nous allions finir en brochettes et Loïc pensait que le 4x4 allait s’enfoncer dans le sable. Chouette nuit !

Bivouac GPS : N 56°19,124 – E 043°22,571

 

Le 15 août,

227 km, 5862 km. Soleil et petits nuages.

 

Nous quittons notre bivouac orageux sans avoir déjeuné car le temps ne le permettait pas vraiment et nous ne pouvions déplier l’auvent pour nous abriter, car le 4x4 était trop proche d’un sapin.

Nous reprenons la grande route et trouvons un café où prendre notre collation. Café et beignet fourré à l’omelette aux herbes pour moi et sans herbe pour Sylvie.

Nous arrivons à Vladimir sur le coup de midi, trouvons une place dans le centre-ville et partons nous balader. Un Mac Donalds est sur le parcours, nous nous y arrêtons pour tester leur WIFI. Ça marche plutôt bien et leur expresso est bon. Nous reviendrons dans l’après-midi pour poster l’article sur le blog.

Nous allons jusqu’à la grande porte dorée qui marque le début de la vieille ville. Il ne reste plus que cette porte dans le monde, Il y en avait une à Constantinople et une à Kiev mais qui ont été détruites depuis.

Nous trouvons un plan de la ville, près du théâtre et en faisons une photo. L’office du tourisme étant encore introuvable ou inexistant….

Nous repartons vers la cathédrale aux dômes dorés. C’est l’une des rares n’ayant jamais été réquisitionnée par les soviets et elle a donc conservé ses icones et fresques d’origine.

Nous passons par une allée piétonne parallèle à la rue principale. C’est plus calme et nous y découvrons de nombreux bronzes amusants.

Nous rejoignons un restaurant avec terrasse. Les terrasses ne sont pas légion et les restaurants sont plutôt en sous-sol ou entresol depuis notre arrivée en Russie. Sylvie prend un cidre russe aux myrtilles qui est très bon.

Puis nous rejoignons la cathédrale.

Nous la visitons et profitons un peu des commentaires de l’accompagnateur d’un petit groupe de français.

Ensuite nous Continuons notre chemin  vers une seconde cathédrale, plus petite mais construite en pierre avec sur tout l’extérieur des motifs sculptés. Elle a échappé aussi aux bolchéviques car les historiens lui ont trouvé un style caucasien et comme c’était la région d’origine de Staline, elle a pu être préservée.

Dernière étape de notre découverte, le couvent des femmes. Nous visitons rapidement la cour intérieure, c’est gratuit, et comme tout le reste est fermé nous finissons dans leur boutique de souvenir….

Retour vers le 4x4 puis vers Mac Do pour les travaux d’informatique.

Ensuite nous partons vers SUZDAL’ pour trouver un bivouac. Après un essai infructueux pour cause de rivière et marécages avec leur lot de moustiques nous atterrissons au creux d’une vaste prairie. Là ce ne sont pas les moustiques mais les moucherons qui nous accueillent, mais eux sont inoffensifs !

Ce soir ce sera barbecue avec couché de soleil sur la forêt au loin.

 

Position Bivouac :

N 56°17.314

E 040°29.271

Alt 120 m

 

Le 16 Août

101 km / 5963 km. Soleil.

 

On quitte tranquillement notre bivouac après avoir laissé sécher  le linge et fait des tartines grillées pour le petit déjeuner. Le grille-pain est toujours aussi peu efficace. Il faut que j’en trouve un autre.

Notre GPS nous indique une piste qui traverse un village pour rejoindre la grande route sauf que cette piste devient de plus en plus petite et traverse le haut fossé qui longe la route. Heureusement qu’il ne passe pas beaucoup de mode pour nous engager ….

Nous n’avons qu’une vingtaine de km à faire pour rejoindre Suzdal’.

Nous arrivons en ville et nous dirigeons vers le « Tourism information » en suivant les panneaux indicateurs qui nous emmènent à la sortie de la ville. Nous arrivons au camping et devant un grand hôtel. Point de bureau d’information touristique. C’est à l’hôtel que  Sylvie récupère un plan de la ville auprès de l’organisateur du salon annuel et international de la tapisserie.

Nous repartons pour trouver un parking dans le centre et aussi réserver une isba dans un monastère.

Nous trouvons le monastère et ses isbas mais quand nous demandons pour réserver, il semble que ce n’est pas possible, mais c’est du russe !!! On n’a pas tout compris et on dormira à la belle étoile encore une fois.

Pour le parking, comme c’est une ville touristique, les parkings sont payants. Or, il n’y a personne qui les utilise. On fait donc comme les autres, on va se garer plus loin et nous revenons à pied.

C’est une ville très champêtre traversée par les ondulations d’une rivière. Aucune construction neuve n’y est autorisée. C’est très beau et paisible. Il y a aussi de nombreux monastères (5) et 17 églises et un kremlin.

Les isbas sont en bonne état et toutes colorées, il y a des fleurs partout et des prairies en centre village avec vaches et biquettes.

Il y a aussi un musée à ciel ouvert qui ressemble à celui de Kitzi. Nous le visitons et nous trouvons que les présentations des intérieurs des fermes sont mieux mises en valeur et plus vivantes.

En sortant, nous prenons un pain fourré à une marchande ambulante le long du chemin, et allons visiter le kremlin. Sylvie a trouvé des sièges en plastique blanc pour faire la sieste juste devant la cathédrale. Heureusement la sieste fut très courte !

Nous faisons le tour du kremlin et de ses édifices.

Puis nous redescendons récupérer le 4x4 et faire le plein d’eau à une pompe à proximité. Ensuite nous allons visiter l’un des monastères qui n’est pas blanchi à la chaux !

C’est surtout un musée.

Nous visitons différentes chapelles et salles d’exposition, la prison et la cathédrale (du monastère).

Ensuite départ vers un bivouac que nous trouvons au milieu des champs, entre maïs et foin de camomille.

Un renard blanc et roux viens trainer près de nous lorsque nous dinons mais garde cependant une certaine distance. Nous l’observons aux jumelles, il est très beau et curieux. Ce soir il faudra rentrer la poubelle ….

 

Le 17 août

169 km / 6132 km. Soleil et nuages.

 

Départ cool, on sèche le linge, la tente. On tchatche 2 mots avec le paysan du coin

et on repart vers Pereslav, soit disant un coin immanquable de l’Anneau d’Or. En fait, c’est une ville poussiéreuse et sans grand intérêt. Nous avons renoncé au monastère du coin pour aller visiter le musée du tout début de la marine russe : en fait le premier bateau prototype construit par Pierre le Grand lui-même quand il décida d’équipée la Russie d’une flotte comme celles des pays de l’ouest. En fait c’est une grosse barcasse. C’est plus pour le symbole que la technique !

Le plus rigolo cela a été la gestion de la visite : 30 roubles pour entrer dans le parc du musée, on s’est dit « pas cher et semblable pour les russes et les étrangers ».  On approche d’un petit pavillon, on franchit les 2 portes règlementaires super lourdes et une dame nous demande les billetti : on lui présente et là elle commence à s’emballer en nous faisant comprendre que les billets sont pas valables, s’énerve en criant et sort avec nous dehors pour nous indiquer la « kassa ». Bon, on se rend dans un autre pavillon plus loin et on demande 2 tickets pour visiter. La caissière, comme sa copine, commence à s’énerver en parlant fort. Un jeune homme intervient en anglais pour nous aider. Cool. Munis de nos 2 nouveaux tickets, on décide de commencer la visite par le pavillon ou nous sommes. Présentation de tickets à la dame d’accueil et là rebelote, la 3eme dame s’agite et nous fait comprendre que cela ne va pas. Une russe parlant français m’explique qu’en Russie il faut que cela aille vite aux caisses (nous on avait l’impression du contraire ….). Bon, c’est parti pour un troisième billet. Le pompon ce sont les billetti pour les toilettes, et autant de fois que l’on visite…. On quitte le musée avec 10 billets en poche, dûment découpés aux ciseaux…. On s’est demandé s’il ne faudrait pas prendre un billet pour sortir ! Et comme d’habitude rien en anglais ou si peu ! Le pays n’est vraiment pas prêt pour le tourisme international hors de St Petersburg et Moscou.

Départ de la ville en suivant le GPS

qui nous emmène dans un cimetière et sur une piste fermée. Il est encore tôt on décide de visiter Alexandrov. Rien de rien. Le guide « Petit futé » n’est vraiment pas bon sur ce coin-là. Bon an mal an, c’est l’heure du bivouac. Petit coin en marge de la route dans les hautes herbes avec 2 gars qui viennent faire du foin. Ce soir c’est trippes et patates locales : plat traditionnel d’une virée en 4x4. Le dernier pris était l’an dernier en Islande dans un bivouac ressemblant à la lune !

 

Le 18 Août

Soleil et nuages

 

Nous allons quitter notre bivouac avec une odeur de Gazole persistante, il doit y avoir une petite fuite au niveau du réservoir. Je me baisse pour regarder et je vois que l’axe de jumelles de suspension arrière droit est cassé. Pas grave, j’en ai un en stock. C’est déjà arrivé en France, en Espagne, au Portugal….

Nous quittons la piste comme ça pour trouver une aire bitumée et plate pour réparer.

Nous ratons la première station-service qui était mal indiquée et nous arrêtons sur une aire le long de la route entre des semi-remorques. Cric, outils et combinaison jetable et hop je me glisse dessous.

Je peux faire une réparation de fortune, mais comme la vis cassée est bloquée, il faudra s’arrêter dans un garage avec un étau et chalumeau pour la débloquer. Nous repartons comme ça jusqu’à la prochaine ville où nous trouvons un garage, avec café et WIFI !

Nous devons patienter une heure et en profitons pour poster les articles et photos sur le blog et appeler le fiston en Finlande.

J’accompagne ensuite le mécano pour l’aider à faire la réparation car je connais mon 4x4 par cœur….

La réparation terminée, comme le véhicule est sur le pont, nous regardons d’où vient la fuite de gazole. Mauvaise surprise, il s’agit de perforations dues à la corrosion du réservoir. Je laisse comme ça car ce n’est qu’un suintement, il faudra régler ça en France.

La réparation me coute 1000 roubles ( 12 €)

Nous rejoignons Serguei Possad ou le monastère est un des joyaux de la Russie. Nous prenons une visite guidée en français et notre guide est une vieille dame très pieuse.

Elle nous a bien expliqué les raisons des nombreuses églises et cathédrales construites dans les enceintes des monastères ou des kremlins. Elle nous a aussi expliqué la religion et ses rites. C’était une  visite très intéressante.

Puis nous sommes ressortis du monastère pour aller photographier la tour du Canard, endroit où Pierre le Grand, jeune, venait chasser les canards.

J’en profite pour goûter la boisson locale (russe), le Kvas, qui est une boisson d’eau et de pain fermentée et qui se boit froide. Ca a bon goût, et même pas malade après !

Ce sont des vendeurs ambulants, avec une carriole sur laquelle il y a une grosse cuve. Souvent ce sont des anciennes citernes de cuisine militaire. On en trouve un peu partout avec à côté des grands sacs plastiques qui contiennent les bidons vides d’eau qui a servi à préparer l’étrange breuvage.

Après Serguei Possad, nous partons à une vingtaine de km visiter le musée d’un riche mécène qui a construits plusieurs habitations pour les artistes dans sa propriété. C’est superbe, et l’accueil est très cordial.

Ensuite nous allons chercher un bivouac que nous trouvons comme d’habitude en prenant une piste et nous enfonçons entre les grandes herbes et les bois.

Nous repérons un emplacement où a déjà été garé un véhicule et nous tassons la végétation en faisant des allers-retours avec le 4x4 jusqu’à avoir une zone marchable tout autour de la voiture.

 

Le 19 août,

Soleil et nuages, temps très chaud.

 

Ce matin, toilette du  chat car les conditions autour du 4x4 ne prêtent guère aux ablutions. De plus nous serons à l’hôtel dans l’après-midi avec une vraie douche…

Nous quittons le bivouac qui a été assez bruyant. Nous vérifions notre position sur la carte et voyons que nous sommes au cœur d’un triangle composé d’une voie ferrée, de la M7 (4 voies vers Moscou), et de la route qui nous a amené ici. Même si nous sommes assez loin (2 km) le bruit porte bien ici !!!

Nous arrivons à Pavlov Possad sans grande difficulté, hormis les bouchons dus aux travaux routiers. Nous venons ici pour visiter le musée du châle. Ils fabriquent ici de somptueux châles en laine, en soie et en coton.

En arrivant nous voyons un Mac Do et nous nous garons devant. Nous entrons boire un café et faire le blog. Nous en profitons pour regarder sur Google map le plan de la ville pour situer le musée et nous partons à sa recherche. Nous le trouvons après avoir demandé notre chemin dans un autre musée. En entrant dans le bâtiment, nous sommes précédés par un couple russe et leur amie. Nous les suivons et montons au premier étage de l’immeuble et empruntons différents couloirs sombres pour ne rien trouver. En faisant demi-tour et revenant sur nos pas, une femme sort d’une porte et nous indique l’entrée du musée qui se situe sur le palier. Nous y allons et le russe qui est avec nous nous assiste un peu car il parle anglais. Nous visitons le musée et décidons de passer à la boutique qui se situe à l’autre bout de la ville.

En y allant, nous faisons un saut par le marché pour acheter de quoi déjeuner, Ce sera une pizza locale aux saucisses pour moi et pan bagna œuf fromage porc froid légumes pour Sylvie. En dessert elle prend un joli gâteau en forme de personnage. C’est un moelleux au chocolat, un peu dur !

Nous rejoignons la boutique après plus d’une demi-heure de marche et retrouvons « nos » russes rencontrés au musée.

En discutant avec le gars, il s’appelle Dimitri, nous sympathisons et il nous invite le soir à un barbecue. Nous devons malheureusement refuser car nous allons à Moscou à l’hôtel et il y a de la route et lui habite dans une banlieue assez éloignée. Nous échangeons nos emails pour nous recontacter plus tard.

Après quelques emplettes nous rejoignons le 4x4 avec un stop au Mac do pour boire quelque chose et en route pour la capitale.

 Route assez longue surtout à cause des travaux et des conducteurs moscovites qu’il faut surveiller attentivement. Ils doublent par la bande d’arrêt d’urgence ou les arrêts de bus et roulent en général assez vite et rien ne les effraye.

Nous longeons la rivière Moscou et passons le long du Kremlin pour arriver à notre hôtel, bien situé et luxueux.

Après une douche bien méritée car la température est montée à 41°C dans le 4x4 dans les bouchons, nous partons à pied visiter notre voisinage, Cathédrale St Sauveur, Passerelle du Patriarche,  Place Rouge qui est encombrée par des estrades pour les festivités à venir. Nous prenons un hot dog russe le long du Goum

 

et revenons par les jardins d’Alexandre.

 

22 km dans la journée à pied. La journée se finit bien.

 

Le 20 août

Soleil et nuages, temps chaud.

 

Ce matin, nous allons suivre notre guide pour visiter Moscou à pied. Elle ne s’appelle pas Nathalie mais Maria et a étudié 5 ans en France à l’école du Louvre. Nous la suivons au fil des rues pour refaire une partie du parcours que nous avions fait hier soir, mais avec des explications sur la vie en Russie et surtout à Moscou, l’architecture et l’art.

 

Nous découvrons ainsi une maison circulaire,

une isba en bois qui a été faite pour l’expo universelle de Paris de 1937 et qui a été remontée dans une rue perpendiculaire à la vieille Arbat, qui est une rue piétonne très touristique mais qui a été le lieu de vie des artistes et dissidents. C’est un peu le Montmartre de Moscou, mais à plat !

Nous passons aussi devant un mur graphé en hommage à un chanteur des années 80, Un mix entre Brassens et Balavoine, dont les chansons sont devenues des standards et hymnes de la dissidence.

La visite dure 4 heures et nous revenons à pied vers l’hôtel pour un peu de repos, en empruntant une partie du cercle des jardins, qui est le premier boulevard circulaire autour du centre-ville.

Ensuite après avoir rédigé quelques cartes postales, nous repartons manger une glace au Goum. Les gens font la queue pour cette attraction et spécialité.

Nous mangeons notre glace en visitant ce grand bâtiment qui a été et est la vitrine de Moscou, et du capitalisme avec toutes les grandes marques internationales du luxe…..

Nous faisons quelques photos sur et autour de la place Rouge avec des petits drapeaux vendéens.

Puis nous allons de nouveau vers la vieille Arbat rejoindre un superbe restaurant Georgien que nous a recommandé notre guide.

En nous en approchant pour voir le menu, et les prix, nous semblons déranger 3 «  gros baraqués » qui sont assis près de l’entrée. Probablement les serveurs ou les vigiles ?

C’est très cher pour ce que c’est et nous décidons d’aller voir ailleurs. Nous trouvons à quelques pas de là un restaurant sympathique avec une grande salle au calme de l’agitation qui règne dehors. Il y a de gros ours en peluche installés sur les banquettes ce qui est plus accueillant que de gros videurs.

Nous nous  régalons avec comme dans tous les restaurants russes des temps d’attente très long, car tout est frais et préparé à la commande. Nous avons terminé nos apéritifs quand ils  me servent ce que j’avais commandé pour manger avec, et Sylvie reçoit sa salade en même temps que mon plat chaud et le sien….

Mais tout est bon et cordialement servi.

Nous quittons le restaurant pour rejoindre l’hôtel, en repassant devant l’isba et en  arrivant le bilan est de 26,5 km pour la journée.

 

Le 21 août.

Temps Soleil.

 

Après le copieux petit déjeuner, car il faut tenir jusqu’au soir, je vais mettre le frigo en marche forcée car le 4x4 n’est pas beaucoup au soleil, coincé entre les immeubles. Après notre guide vient nous chercher. C’est encore Maria qui s’occupe de nous car elle a apprécié la visite faite hier en notre compagnie. Nous partons à pied vers le Kremlin pour aller visiter les cathédrales.

Les bâtiments administratifs ne se visitent pas.

L’intérieur de l’enceinte est très vaste et il faut bien respecter la circulation sur les zones réservées car sinon les policiers jouent du sifflet !

Comme nous sommes arrivés tôt, nous avons la chance de ne pas faire la queue pour les visites.

La Cathédrale de l’Archange Gabriel, puis la Cathédrale de l’annonciation  et pour finir, la Cathédrale de la Dormition

Nous ressortons du kremlin après avoir pris un café dans les jardins et  nous allons prendre le métro pour une visite de quelques belles stations. Nous partons de Biblioteca Leninna pour découvrir les beautés architecturales souterraines. Nous n’avons pas noté le nom des stations, tant pis.

C’est vraiment beau mais c’est aussi hyper bruyant car les stations sont immenses et réverbèrent le fracas des vieilles rames de métro qui roulent très vite.

Nous avons quelques fois du mal à entendre ce que nous raconte Maria.

Après la visite du métro, nous sommes allés boire une bière dans un joli fast-food où nous avons dégusté des sucettes au poulet.

Ensuite break à l’hôtel avant de repartir visiter un autre quartier au sud de la rivière Moscou ; Nous commençons par un grand parc où il y a un immense musée d’art qui malheureusement est fermé aujourd’hui.

Nous découvrons une vie plus simple et des immeubles de tous genres, du luxe au plus simple des années 70.

Nous dinons dans un petit et joli restaurant près de 2 ministères.  Ils me servent une soupe dans un gros pain noir.

C’est original et délicieux.

Nous ne prenons même pas de dessert.

Ensuite retour vers l’hôtel par le métro, mais à part la station Theatralnaia qui était jolie, les autres étaient plus simples.

Petite journée de 22 km.....

 

 

Le 22 Août

6731 Km depuis le début et environ 375 aujourd’hui. Soleil à Moscou et nuageux sur le parcours avec pluies éparses et de courte durée.

 

Ce matin, nous préparons les bagages de Sylvie et rangeons le 4x4. Puis nous allons au supermarché faire quelques courses pour la route qu’il me reste à parcourir. Ensuite nous programmons le GPS sur l’aéroport au Nord-Ouest de Moscou et nous nous engageons dans les bouchons. Heureusement ceux-ci ne seront pas long, 3 km dus aux travaux. Le souvenir de Moscou sera ces bâches vertes et blanches que l’on a suivi au long de toutes les rues.

Nous atteignons l’aéroport de Sheremetyevo terminal E avant midi.

Nous faisons avec Sylvie le tour des boutiques pour les derniers petits cadeaux puis allons prendre un café.

Comme Sylvie ne sait pas le temps qu’il lui faudra pour passer les différentes formalités, elle s’engage dans le circuit pendant que j’attends son appel pour quitter l’aéroport dès qu’elle aura franchi tous les barrages….

Une quinzaines de minutes suffisent et je rejoins le parking  pour prendre la route de Smolensk, près de la frontière Bielorusse.

Comme il faut que je revienne sur Moscou pour prendre la M1 qui relie les deux villes, je passe un peu plus d’une heure pour faire les 20 km nécessaires.

J’ai le temps de photographier Leroy Merlin.

Ensuite nous ne sommes que quelques voitures sur le début de la M1 car elle est payante. Le pied de rouler presque seul après les bouchons. Ensuite le long ruban, souvent rectiligne entre les bouleaux et les sapins se déroule lentement, à 90 km/h. Même sur le GPS ce sont les mêmes arbres qui sont représentés !

Rien à raconter de cette longue route. A une cinquantaine de km de Smolensk, je quitte la route pour m’enfoncer dans les bois par une petite route sur 7 km puis par une piste.

Je pense être un peu isolé lorsqu’en dinant, je vois passer 2 femmes à pied qui rejoignent la route principale. Puis un quart d’heure plus tard, ce sera une autre, aussi à pied qui me souhaite bon appétit. Puis une  voiture. Il doit y avoir quelques maisons au bout de cette piste !

Il tombe quelques gouttes pendant le diner mais je suis fainéant et ne met pas l’auvent. Les gouttes s’arrêtent rapidement. J’ai eu raison d’être fainéant !!!

 

Le 23 Août

424 km / 7155 km temps froid et pluie faible ce matin et persistante cet après-midi.

 

Ce matin, je prends la douche sous la pluie, mouillé pour mouillé autant que ce soit avec de l’eau chaude.  Il fait 14°C dehors : c’est une nette différence avec Moscou.

Je pars vers l’Ouest pour rejoindre Smolensk  qui a une belle cathédrale, encore une, à visiter.

J’arrive avant 9h00 en ville et tout est encore fermé, pas de café ou alors à des distributeurs automatiques installés en ville.

Je cherche le centre-ville et arrive à un endroit où il me semble y avoir de l’activité. Il s’avère que j’ai déjà dépassé Smolensk et que c’est le centre d’un quartier de banlieue. Après en avoir fait le tour à pied dans la recherche de mon café, je reprends le 4x4 pour me diriger vers le centre de Smolensk en suivant mon GPS.

Je le trouve enfin et me gare dans une rue pas trop loin de la cathédrale.

Je descends, c’est en pente forte, vers la cathédrale, mais comme je ne suis pas sur le bon trottoir, je fais un bon kilomètre supplémentaire pour traverser les 4 voies qui me séparent d’elle. Ici on ne rigole pas avec les passages piétons ! Même s’il n’y a pas de voitures, on attend que le petit bonhomme passe au vert, alors c’est inimaginable de traverser une 4 voies, circulante, en dehors des clous !!

Bref, j’arrive à la cathédrale et ai le plaisir d’assister pour la première fois à une messe. Ça veut dire que je peux voir les portes ouvertes sur l’autel. Dans toutes nos visites, elles étaient fermées. Par correction, je ne prends pas de photo. Tant pis pour vous !!!

Ensuite je vais trainer en ville pour premièrement : prendre un café, deuxièmement, acheter quelques souvenirs.

Résultat décevant pour le café où je demande avec insistance un expresso (espressa) et je vois la serveuse partir avec une casserole vers la cuisine et revenir quelques minutes plus tard derrière le comptoir. Elle me sert une café maison réchauffé et brûlant. J’en bois la moitié par politesse et vais voir  ailleurs.

Pour les souvenirs, on n’est pas à Moscou. Globalement il n’y a rien ou pas grand-chose….

Je visite le centre-ville qui est assez pauvre, et trouve une caféteria WIFI. Comme je traine mon ordi depuis ce matin, c’est une chance de poster un article sur le blog. Ben non. Il faut un numéro de tél russe pour avoir le code et les  serveuses ne sont pas très coopérantes. Ce sera pour une autre fois. Par contre leur expresso est bon. Ouf !

Je reprends la route sous la pluie pour approcher de la frontière. Après quelques heures je casse la croûte sans sortir du Massif tellement il pleut. Puis route encore jusqu’à Nevel où je compte faire une pause-café. C’est encore plus pauvre que le reste du pays et à part quelques boutiques et supérettes, je ne trouve rien.

Je m’arrête plus loin dans une station pour faire le plein et enfin je peux prendre mon café. Il est 16h00 !

Ensuite je recale le GPS sur une ville lituanienne et roule ma poule.*

A une quarantaine de km de la frontière  je cherche un bivouac. Le premier semble bien sur une butte en forêt. Lorsque j’ouvre la vitre pour voir où je mets les roues, je vois que je suis dans 5 cm d’eau.  Je cherche un autre endroit un peu plus loin et le trouve sur un bout de piste pénétrant dans une clairière.

Il pleut toujours, j’installe l’auvent et prépare l’ordi et l’apéro. Armagnac et sticks de poisson séché sous la pluie.

Super !

 

Le 24 Août

421 km / 7576 km. Pluie forte avec vent soutenu jusqu’en milieu d’après-midi. Puis soleil et vent fort.

 

Ce matin, comme cette nuit il pleuvait, et fort. Petit déjeuner sous l’auvent, douche sous l’auvent et même les WC sont sous l’auvent. Il pleut comme vache qui pisse, alors ???

Je range le matériel et roule … l’auvent !

J’ai de l’eau froide qui coule dans les manches, ce n’est pas agréable, mais ce sont les joies des bivouacs.

Je quitte cette prairie détrempée et prends la route toujours sous la pluie.

J’arrive à la frontière russe vers 8h00 et ce sera plus rapide qu’à l’aller. En un peu plus d’une heure, c’est passé. Le douanier a été sympa car il m’a donné une déclaration à remplir. J’ai indiqué ce que j’avais. 4 bières de 50 cl, Un litre de vin, ¼ d’armagnac. 20 litres de gazole.  Il m’a fait corriger les valeurs pour que je ne paye pas de taxe car il n’est autorisé qu’un litre de bière (2 canettes !) et 1à litres de gazole en jerrican !

J’ai dû jeter le lait russe mais j’ai sauvé les fromages, car il est interdit de rentrer tout produit laitier russe en Europe.

Sinon, tout ça sous la flotte et les pieds dans l’eau, comme à l’aller.

Ensuite je rejoins Rezekne en Lettonie  (Latvia) à partir de laquelle je reprends le même chemin qu’à l’aller.

Enfin je vois une église sans bulbe, c’est bien aussi !

Comme il pleut toujours aussi fort et que  j’ai visité les villes en montant, je roule tranquillement, arrêté souvent par les  travaux avec des  temps d’attente de 3 minutes à plus de 10 minutes et qu’il y a beaucoup de camion,  je ne fais pas une grosse moyenne. Mais ce n’est pas le but.

Je m’arrête devant une supérette pour faire quelques courses, tomates, cornichons frais de la taille de concombres noah. Pain noir, délicieux, yaourts, fromage et chocolat. Je paye en €uros, ça me change des roubles.

Petit café et je vais transférer les provisions du cabas au frigo et au placard. Le temps de faire ça, j’ai le bas du dos trempé.

Je repars pour ne m’arrêter qu’en début d’après-midi alors que la pluie semble moins forte pour casser la croûte à la porte arrière, avec parapluie et goretex !

Ensuite je roule mon petit bout de chemin quant au loin j’aperçois le ciel qui jaunit. Serait-ce le soleil ?

Oui, il arrive un peu avant Kaunas.

Je passe par le centre-ville, qui n’en est pas un, mais plutôt une vaste avenue très longue. Je vois un Mac Do et m’y arrête pour poster sur le blog les deux dernières journées, et profiter de toilettes au sec.

Ensuite comme la station-service jouxte le fast-food, je fais les pleins. Gazole à 0,996€, c’est deux fois le prix de la Russie ! Air pour les pneus et eau pour la douche et la vaisselle.

Je repars pour une poignée de km histoire de chauffer l’eau du réservoir. Lorsqu’elle atteint 50°C, je cherche un bivouac au vent de la grande route pour ne pas entendre le trafic.

Je trouve une piste sur une colline ventée ? Ce sera très bien pour sécher le linge qui est dans la « machine » depuis deux jours. J’étends cette lessive et prépare une autre machine qui tournera demain.

Ensuite repas à l’abri du vent, je commence à avoir froid.

Après le repas, rangement et préparation du lit. Je rentre au chaud dans le 4x4 pour rédiger l’article.

 

Le 25 août : Bonne fête Loïc.

594 km / 8170 km Temps froid et nuageux ce matin, soleil en milieu de journée et nuageux et chaud en fin de journée.

 

Ce matin, réveil de bonne heure comme d’habitude mais avec la goutte au nez. Ca caille dans le 4x4. Je me lève et mets le contact pour afficher la température extérieure : 10°C. Je comprends pourquoi je n’ai  pas chaud.

Petit déjeuner sur la porte arrière et je plie les affaires. Départ vers Poznan, objectif fixé sur mon GPS.

La route n’est pas très belle et il y a quelques travaux.

Je pensais devoir passer par Varsovie, mais le GPS en décide autrement. Je le suis néanmoins. Je me retrouve à prendre des débuts d’autoroute qui s’achèvent vite au bout de quelques km. Ensuite je dois prendre la S8 qui est une 4 voies, sauf qu’elle est en construction et que je tortille sur les bouts de routes faits de part et d’autre du chantier. Dans un carrefour provisoire, il y a même un camion de renversé, il a du s’approcher trop près du bord….

D’après mon GPS, j’arrive à perdre une demi-heure en une heure de route. C’est pas mal !

Ensuite je tombe sur l’autoroute payante qui est en bon état. Mais pour ce qui est du paysage, ce n’est pas terrible. Bon, ce matin, avec les travaux je n’ai pas pu prendre mon café et sur l’autoroute il n’y a pas grand-chose. J’ai même du profiter du temps de circulation alternée pour pisser, car impossible de s’arrêter le long du chantier. Les voitures et camions étaient cul à cul.

J’attends midi et demi pour faire une pause sur une aire. Ce sera Mac Do comme restaurant pour mon repas de fête.

J’en profite pour poster l’article d’hier.

Tout au long de l’autoroute, les aires sont soit Mac Do, KFC ou Burger King. Les américains ont tout envahi.

J’arrive enfin vers Poznan où je sors pour trouver un bivouac. C’est comme en Russie, des champs détrempés et des cultures de maïs.

Je trouve un coin sous une éolienne qui est plat et sec.

En cherchant ce coin je passe à côté dun puit de pétrole. Ce sera bien pour le plein !!!

J’étends ma lessive et dîne. 

Par contre, je ne suis pas loin d’une voie ferrée et comme les passages à niveau n’ont pas de barrière, le train donne de grands coups de klaxon.

J’espère qu’il n’y en aura pas de trop cette nuit.

 

Le 26 Août

489 km / 8659 km. Temps brumeux, soleil et partiellement nuageux. Chaleur et orage le soir.

 

Cette nuit, ce n’est pas le klaxon du train qui m’a réveillé vers 3h00, mais trois moustiques qui bourdonnaient à mes oreilles. Après une chasse nocturne, je me suis rendormi jusqu’au lever du soleil dans une brume assez épaisse pour avoir remouillé toute ma lessive qui était presque sèche.

Je prends ma douche et déjeune tranquillement après avoir épongé la table.

C’est par un beau soleil que je prends la route après avoir réglé mon GPS pour éviter les autoroutes payantes qui n’apportent rien de bien au voyage.

Je roule tranquillement par des petites et jolies routes. Ce sont les mêmes qu’à l’aller car il n’y a pas beaucoup de possibilités pour monter la haut. Ce n’est pas grave, car le paysage est différent quand on regarde dans l’autre sens.

Je m’arrête prendre un café et faire quelques courses avant de passer la frontière, histoire de  dépenser mes quelques Zlotys. Il m’en restera pour 2019 quand je retournerai en Russie, mais par le sud de la Pologne et l’Ukraine, pour ne plus patauger dans les marécages et subir les moustiques.

Ensuite c’est l’Allemagne avec ses autoroutes gratuites et toujours en travaux ou limitées à 80 km !

Elles sont plus sympas quand même car on voit le paysage, alors qu’avant il n’y avait qu’une rangée d’arbres de part et d’autre. On voit même d’anciennes voitures comme cette Traban à près de 100 km/h. Je fais une pause le midi sur le parking d’une Rasthaus, puis part rejoindre Leipzig pour visiter cette ville et faire marcher mes jambes, car ça fait deux jours que je n’ai pas beaucoup marché.

L’entrée dans la ville rappelle un peu les villes russes avec tram et routes abimées, plus décor de rails et d’usines.

En ville, c’est différent, Bâtiments anciens côtoient les modernes. Certains ont un style stalinien. C’est assez hétéroclite. Des petites rues et des grandes places et avenues. Il n’y a pas vraiment de style particulier.

Je mange une glace Cerise Amarena et Prune Quetsche. Ici c’est samedi et le seul magasin qui m’intéresse est fermé. Un marchand de petites voitures avec un choix énorme.

Je rejoins le 4x4 et pars chercher un bivouac après avoir refuelé. Ici ce ‘est pas simple, je pensais trouver facilement dans la campagne, mais la plupart des chemins ont un panneau d’interdiction et les autres étaient tellement détrempés que j’ai été obligé de remettre en 4x4.

Enfin je trouve un coin sympa et m’installe pour bouquiner au soleil.

Après le diner, l’orage gronde au loin. Je range tout en vitesse car le ciel est devenu noir et il pleut sur la colline au loin.

Une fois terminé, l’orage est passé sur la colline en face et je m’installe sur le capot pour rédiger cet article jusqu’à ce que les moustiques arrivent et m’obligent à rentrer dans le 4x4, porte ouverte, à l’abri de la fumée d’une spirelle.

J’entends un drôle de bruit à côté de moi, c’est une génisse, échappée de son clos qui est venue me voir.

J’essaie de l’approcher mais elle reste à 5m et ne veut pas venir se faire gratouiller le museau.

 

 

Le 27 Août

Temps chaud et brumeux

 

Je quitte Margueritte, ma vache, qui a passé la nuit à côté du 4x4 et qui au matin s’en est allée vers la lisière du bois pour brouter.

Pendant ce temps, je prends aussi mon petit déjeuner….

Ensuite la route pour rejoindre Frankfurt am Main.

J’arrive vers midi et les rues du centre sont barrées. Il doit y avoir une fête ou un marathon ?

J’arrive à approcher et me gare dans une rue ou le stationnement n’est autorisé que les jours travaillés. Je demande à un gars qui attend dans sa voiture où est le centre, il m’indique de prendre la première rue à gauche et je me retrouve en pleine rue piétonne du centre ! Je ne pouvais pas me garer plus près ! C’est chouette.

Je descends vers l’office du tourisme pour prendre le plan de la ville et savoir ce qu’il s’y passe. C’est le week-end des musées et aussi une grande fête le long du Main, la rivière qui traverse la ville.

Je vais jusqu’à la rivière et flâne le long des quais entre les boutiques des artisans locaux et les cabanes de nourriture de tous les pays du monde. Ça sentait bon de partout et il y avait de la musique.

J’ai hésité à prendre un hot dog local car pour le manger en marchant, ça craint un peu pour le T-shirt. Et il fallait aller dans un autre stand pour la bière…

Sur la rivière il y avait des courses de pirogues avec des avants de gondoles et tambour pour rythmer les rameurs

Je vais donc m’attabler à la terrasse d’un restaurant du centre et commande un plat des saucisses locales avec choucroute et de pommes sautées.

En attendant mon plat un vieux papy vient s’installer à ma table car il n’y a plus de place ailleurs. Il me raconte un truc en allemand que je ne comprends pas et voyant cela il ne m’a plus rien dit  du repas !

Pas de dessert et je repars visiter la ville. C’est un assemblage hétéroclite de maisons anciennes ou rénovées et d’immeubles neufs. C’est osé mais reste agréable à l’œil.

Je rencontre un joueur de dijeridoo qui a fabriqué le sien avec des tuyaux PVC de plomberie. Ça sonne super bien. Je lui laisse 2€ et fait une petite vidéo.

Grande balade en ville où tous les magasins sont fermés, pour cause de dimanche, et pas spécialement de la fête !

Ensuite il est temps de quitter la ville en faisant une escale au Burger King (et oui…. Pour un café et internet !)

Je trouve un coin dans un vallon en face de vignobles pour me poser pour la nuit. C’est assez calme sauf le bruit des canons anti-oiseaux qui ne s’arrêtent qu’à la tombée de la nuit.

Pas de vache ce soir pour me tenir compagnie, ni de repas, car les saucisses de ce midi me suffisent pour la journée !

 

Le 28 Août

Temps brume puis soleil et nuages.

 

Ce matin, petit déj rapide pour cause de brouillard et départ tous feux allumés vers le Luxembourg. Heureusement le brouillard dure peu de temps et est remplacé par un soleil bienvenu.

J’arrive à Luxembourg en milieu de matinée et cherche l’Office du tourisme. Coup de bol, je suis garé juste dans la rue derrière. Ils me donnent le plan de la ville et celui de la visite pédestre. Il y en a une accompagnée de 12 à 14h00. Comme leur plan m’a l’air bien, je pars visiter en me disant que j’ai toujours la possibilité de revenir dans une heure pour faire celle accompagnée.

La personne de l’OT m’indique un parking gratuit pour le 4x4 car ici tout est payant et cher. J’y descends pour me garer et impossible de rentrer sur le parking, qui est en extérieur pourtant, car la hauteur est limitée à 2 m par des portiques. J’essaie les 2 entrées et par la sortie, rien à faire. Je vais donc me garer avec les bus touristiques en espérant ne pas être bloqué par un car ce soir.

Je prends le bus pour remonter en centre-ville et vais visiter la vieille ville ainsi que les jardins sous les murailles.

La cathédrale est étonnante avec un plafond plat et carré au-dessus du chœur. Il y a aussi de très belles orgues.

En ville, une décoration pas chère et amusante, ce gros ver qui se déroule tout au long d’une rue piétonne est fait d’une longue gaine de ventilation.

Pour finir, j’arrive aux Casemates du Bock qui sont des souterrains creusés depuis 1745 et qui servaient à la défense de la ville. Ça représente 43 km de souterrains mais on en visite qu’une toute petite partie, mais sur plusieurs niveaux. Il ne faut pas être claustrophobe…

C’est impressionnant.

Puis le tour de la vieille ville étant terminé, et comme ce matin, il n’y avait déjà plus de place pour la visite du palais ducal,  je recherche mon arrêt de bus  et descend retrouver le Massif. Il est déjà presque 17h00.

Il est temps de partir chercher un coin pour dormir. Comme je suis dans la région des ascenseurs à bateaux, je recherche sur Google et décide d’aller demain en voir un. Ça me tente depuis longtemps.

Ce sera à Strepy en Belgique. Je tape ça sur le GPS et en route même si c’est à environ 200 km.

Je trouve un coin pour bivouaquer dans une forêt de sapins. C’est bien même si j’aperçois une petite route au loin.

Apéro, repas et dodo comme d’habitude.

 

Le 29 Août

Temps soleil.

 

Ce matin, réveil un peu plus tard que d’habitude car ici plus à l’Ouest, le soleil se lève aussi plus tard .

Je prends ma douche et déjeune tranquillement.

Alors que je finissais de remballer mes affaires, un pick-up arrive dans le chemin et le propriétaire du bois, assez jeune, vient m’engueuler parce que je me suis installé là et qu’il se fait ch… à mettre des écriteaux partout et que c’est toujours les Français, et qu’heureusement pour moi il n’est pas énervé ce matin (et ben !) etc….. Je lui explique par où je suis venu et qu’il n’y avait pas de panneau. Que je pars et ne laisse rien trainer. Il repart en râlant et moi je pars un peu vite et oublie de raccrocher un cadenas sur une des caisses alu. Ce sera un cadenas de perdu mais je ne le verrais que ce soir.

La route vers l’ascenseur à bateau est un peu longue car route et autoroute la composent.

J’arrive à l’ascenseur qui est un immense bâtiment le long du canal entre Sambre et Meuse

Les péniches montent de 73,50 m en rentrant dans d’immenses baignoires qui sont levées par un système de câbles (144 de 85 mm de diamètre) et de contrepoids.

Je regarde une baignoire descendre, puis une péniche entrer dedans et l’ensemble s’élever. C’est impressionnant

Je fais la visite du bâtiment qui est très instructive et qui a aussi un parcours de découverte des talents de la région, sport, littérature ….

Je découvre pendant la visite et dans un petit film bien fait un grand pont canal à La Louvière qui prolonge l’ouvrage et un élévateur funiculaire à péniche. Je pars les voir, c’est à une quinzaine de km.

Je passe sous le pont canal sans trouver d’endroit pour stationner car les routes en dessous forment un échangeur où on ne peut que passer.

Ensuite direction vers le funiculaire, où je me gare sur le parking pour casser la croûte.

Lors de mon casse-croûte, le système démarre dans un bruit de ferraille et de train de marchandise qui passe. Le temps de faire des photos et de ranger le 4x4 pour courir voir l’arrivée de la baignoire.

Seulement, pour accéder en haut du bâtiment il faut prendre un billet de visite et se faire une visite d’une heure qui reprend ce que j’ai vu à l’ascenseur.

Je décide d’aller voir d’en bas le système et repars en suivant le canal. Le long de la route, on ne voit rien car il y a une rangée d’arbre qui me sépare de la rampe du funiculaire. En bas, je peux stationner et aller au bout du canal et attendre la descente de 3 bateaux dans la baignoire qui revient.

C’est très lent, mais pas tant que ça. Le système des portes et absolument étanche. C’est impressionnant aussi  à regarder fonctionner.

Après la séance photo, il est déjà 16h30. Un demi panaché au restaurant à proximité et recherche d’un bivouac sans propriétaire grincheux.

Je passe un village et pars en recherche. Je tourne pas mal car ici tous les chemins sont fermés ou interdits. Un vieux monsieur à qui je demande s’il connait un coin m’envoie vers le camping. Je passe devant et continue sur cette petite route pour enfin trouver un chemin non barré qui aboutit en haut d’une colline. Je me pose devant la clôture d’entré d’un pré, qui n’a pas vu de vaches depuis longtemps vu la végétation.

Alors que je suis à l’apéro, j’entends une moto arriver. C’est juste un papa en moto avec son fils en mini quad qui font du chemin. Ils s’arrêtent à côté de moi car le fiston ne veut pas s’engager dans un petit sentier. Le père insiste mais sans succès. Ils repartent sans un salut ou un bonjour.

Je pense être tranquille toute la nuit.

 

Le 30 août.

Temps gris

 

C’est avec un orage cette nuit que j’ai été réveillé. Heureusement sans beaucoup de pluie et le sol est resté sec autour du 4x4.

Petit déjeuner,

douche et calage du GPS sur Domicile, sans autoroute payante et c’est parti.

J’arrive vers 13h00 à la maison.

J’aurai fait 10 079 km.