COMPOSTELLE

Amiens 1er mai

Chartres 10 mai

Santiago 23 juillet

J88- 27 juillet 2015: Mazaricos/Olveiroa => Cee

18 km +

Départ de l'hôtel à 8:00 en voiture pour rejoindre le camino à Olveiroa. Joli village avec de beaux horreos. Nous marchons tranquillement car aujourd'hui la route sera courte. Nous coupons l'étape en deux petites distances: 18 et 14 km pour finir relax, d'autant plus que l'avion de retour est le 30 juillet.
Le chemin est joli et il n'y a pas trop de pèlerins. Nous suivons de haut une retenue d'eau jusqu'au barrage et ensuite le torrent. Puis nous nous arrêtons à une fontaine pour remplir nos bouteilles d'eau fraîche et sans goût de chlore. Ensuite il nous reste 2 km pour rejoindre le point où nous reverrons la mer et le cap Finisterre, point ultime de mon voyage. Ces 2 km sont parcourus en 22 minutes.
Séance photo et nous attaquons la descente vers Cée. Elle est longue et j'adopte la technique de Bea: le zigzag. Sylvie descend tout droit mais en bas, elle a mal aux tendons d'Achille.
Nous traversons la ville pour trouver la pension qui est proche du centre, du port et de la plage.
Petite sieste avant d'explorer ces quartiers.

J87- 26 juillet 2015: Negreira => Mazaricos

30 km ++

Hier soir c'était le premier repas pèlerin pour Sylvie qui a apprécié le vin blanc. Après la première nuit en auberge avec une quinzaine de personnes dans la chambre, nous avons pris le petit déjeuner au café attenant alors qu'un grand nombre de personnes était déjà en chemin depuis 6:00 dans la nuit. Nous avons quitté le café à 7:00 quand le jour commençait à peine à poindre.
L'étape étant de 33 km, hier nous avons réservé une chambre dans un hôtel pour avoir une bonne nuit et une étape un peu plus courte.
Ce matin le temps est très couvert et il y a comme un crachin breton, la Galice ressemble beaucoup à la Bretagne, qui nous mouille un peu mais qui ne nécessite pas d'enfiler des vêtements de pluie sous lesquels nous serions plus mouillés par la transpiration.
Le chemin emprunte des sentiers entre des murets de pierres moussues et en sous bois. Pas de grande côte ni de descente. Les sacs sont un peu lourd car les guides indiquent qu'il n'y a rien, même pas de café, avant l'arrivée.
Nous nous arrêtons sur le coup de 10:00 pour prendre un café et une part de tarte aux pommes. Vers midi nous passons devant un autre café qui sert des repas, il y a même une boulangerie à côté.
Foutu guide à la con. Nous marchons encore un peu pour trouver un abri bus que deux asiatiques libèrent pour manger nos provisions car nous ne voulons pas les emporter en France !!
Un joli chien berger nous observe en attendant de venir lécher nos boîtes vides de sardines.
Nous repartons sous la bruine pour rejoindre l'hôtel que nous pensons trouver le long du chemin. À un embranchement, alors que nous avions déjà fait 27 km, un panneau indiqué que l'hôtel est à 3 km mais pas le long du chemin. Comme il est déjà 14:15, le choix est vite fait. Nous y allons car Sylvie est fatiguée et pour demain nous prendrons un bus pour rejoindre le chemin. Les trois derniers km sont longs pour Sylvie qui manque d'entraînement. Nous arrivons à l'hôtel et la patronne nous propose de nous conduire gratuitement à Olveiroa, notre étape officielle, demain matin à 8:00 après le petit déjeuner.
Douche et grosse sieste pour Sylvie pendant que je rédige ces lignes.
Demain il n'y aura qu'une vingtaine de km...

J86- 25 juillet 2015: Santiago => Negreira

20 km +++

Ça y est, mon camino est terminé. Mais comme pour tout maintenant il faut un bonus, le mien est de finir par le camino Fisterra qui va de Santiago au phare du cap Finisterre.
Départ à 7:00 après un semblant de petit déjeuner pris dans la chambre de la pension. Pain et chocolat noir à pâtisserie et une briquette de jus de fruits.
Il n'y a pas de bistrot ouvert car hier soir c'était la fête et aujourd'hui c'est férié, donc départ sans café.
Nous marchons une grosse demi heure pour quitter la ville en montant sur une colline qui offre un joli point de vue sur la ville avec le soleil levant.
Ensuite balade tranquille en espérant prendre un café. Après plus de deux heures de marche, il est temps de faire une pause mais nous continuons car nous avons vu un panneau indiquant un café dans 2,5 km.
Nous y arrivons à 9:30 et il y a du monde à la terrasse. Chouette!
Et c'est raté pour le café, il n'ouvre qu'à dix heures et les deux vieux espagnols ainsi que 4 pèlerins attendront sans nous. Nous repartons pour attaquer une longue côte qui nous amène à un col. Lors de la montée, Sylvie veut faire une petite pause car cela fait trois heures que nous marchons. Je lui dis de marcher encore un peu car souvent il y a un bel endroit un peu plus loin pour s'arrêter. Non, nous nous posons à une entrée de bois pour boire et grignoter quelques fruits secs. En repartant, à moins de 100 m nous passons devant une jolie fontaine avec un grand banc semi circulaire en pierre.
Ensuite descente tranquille vers Negreira en passant près d'un joli petit pont romain puis plus loin en en franchissant un autre en aval de cascades. C'est très beau.
L'arrivée en ville n'est pas super, comme pour beaucoup de villes. Aujourd'hui tout est fermé. Sieste et tour de la ville pour faire quelques courses pour demain à la station service qui fait supérette. Demain sera une grosse journée sans bistrot ni ravitaillement possible....

BONUS: LE CAMINO FISTERRA

DERNIERE GRANDE ETAPE: LE CAMINO PRIMITIVO !

J85- 24 juillet 2015: Santiago

0 km ++

... Ou presque 0 km car nous avons beaucoup marché dans la ville.
Le matin, visite du musée de la cathédrale, conseillée par Bea. C'est très intéressant. Ensuite un petit mail café et visite du musée du pèlerinage, gratuit, qui raconte les différents pèlerinages dans le monde et bien sur, insiste sur celui de Santiago.
Ensuite il est 11:00, il est temps de rejoindre la cathédrale pour la messe des pèlerins de midi si nous voulons avoir une place assise.
Nous attendons puis assistons à la messe. Dommage que le Botafumero n'est pas été utilisé cette fois.
Après la messe, nous visitons l'édifice puis allons chercher un autre restaurant.
Nous prenons une délicieuse paella marisco, aux fruits de mer, et pour attendre , quelques coques et une bouteille d'un excellent vin blanc.
Après petite sieste avant de retourner à la cathédrale pour déposer un petit papier avec nos voeux de réussites scolaires pour tous les étudiants de la famille.
Nous en profitons pour prendre la file d'attente pour aller donner l'accolade à St Jacques.
Après cela et mon selfy interdit, une petite bière et un tour de grande roue à la fête foraine. Je fais des photos de la cathédrale vue d'en haut.
Nous quittons la vieille ville pour prendre un bocadillo dans une rue commerçante. C'est déjà moins cher et surtout plus calme.
Ensuite retour à la pension en traversant la place où se déroulera le spectacle le soir et le feu d'artifice. C'est déjà plein de monde et de policiers. Un hélicoptère survole la ville en permanence depuis le début d'après midi.
Des fenêtres de la pension nous avons la vue sur la cathédrale et allons nous coucher en attendant 23:30 pour voir le feu d'artifice.
Nous avons de la chance car la ville est pleine de monde et il aurait été difficile de trouver un bon endroit et de revenir à la pension.
Dodo à minuit quinze pour un levé à 06:30. Il faut dormir vite! !!

J84- 23 juillet 2015: Arca => Santiago

18 km +++

Ce matin petit déjeuner surprise à la pension. Nous ne savions pas que le petit déjeuner était inclus dans le prix. Départ tranquille car l'étape est petite. Nous partons par un petit bout de route non fléchée que nous a indiqué le propriétaire de la pension pour rejoindre le camino, une camionnette nous klaxonne et nous fait signe que nous nous trompons de chemin. Après 400 m nous sommes bien sur le camino. Cependant avec la foule de pèlerins nous marchons assez vite. C'est un peu comme dans les couloirs du métro.
Arrêt vers 10:00 pour manger une glace. Monica se souvenait qu'il y avait ce bistrot mais elle pensait qu'il était plus près. J'ai marché presque une heure en imaginant que tous les pèlerins étaient des eskimos. Ensuite arrêt photo à Monte do Gozo pour un monument érigé pour commémorer la venue du Pape Jean Paul II en 1993.
Ensuite descente tranquille vers Santiago. La cathédrale n'est visible que lorsqu'on est au pied de ses murs.
Balade dans la ville pour découvrir les nombreuses places en attendant l'arrivée de Sylvie vers 17:00.
Ce soir passage à l'office des pèlerins pour obtenir la Conpostella qui marque la fin du pèlerinage. Ensuite repas de poulpe à la galicienne et concert de rock.

J83- 22 juillet 2015: Arzua => Arca Pedruso

20 km ++

Départ vers 7:00 ce matin car l'étape est petite. Petit déjeuner pris sur la place du marché pour éviter la grande foule des pèlerins dans la rue principale et en route pour l'avant dernière étape de ce long périple.
Des pèlerins partout, jeunes, vieux, récents, anciens, touristes sans mochilla (sac à dos), à pieds et en VTT, en baskets, sandales ou chaussures de marche, avec bâtons de ski, de marche ou bouts de bois en tous genres, voilà ce qu'est la fin du Camino.
Vers 10:30, nous trouvons un café sympa mais dont la terrasse est blindée. À l'intérieur, alors que j'attends mon café au comptoir, la patronne m'offre un petit verre de liqueur d'herbes. C'est sympa.
Après le café direction Arca où hier j'ai réservé une pension par l'office des pèlerins. En arrivant à la pension, aucune réservation n'est enregistrée à mon nom. La patronne annonce qu'il n'y a plus aucune place de disponible dans la ville. Qu'à cela ne tienne, la pension suivante qui est aussi complète se propose de trouver une place et un coup de téléphone plus tard il y a une place dans une autre pension. J'ai quand même rappelé le gars à l'office des pèlerins d'Arzua qui bien sûr ne se souvenait de rien.
À la pension j'ai demandé au patron s'il pouvait me trouver quelque chose pour les 23 et 24 à Santiago et 3 coups de fil après j'avais une chambre à proximité de la cathédrale. Comme quoi c'est pas compliqué quand on tombe sur les bonnes personnes.
Cet après midi j'ai vu Dominique et Myriam passer sur le trottoir d'en face alors que je cassais la croûte. Nous allons prendre un pot ce soir ensemble.

Voilà la petite journée avant d'accueillir Sylvie sur le parvis de la cathédrale demain après midi

J82- 21 juillet 2015: Ferreira => Arzua

34 km ++

Hier soir grosse paella aux fruits de mer. J'en ai pris deux fois. C'était sympa comme repas hormis la crème caramel qui n'était qu'un Flamby retourné sur une assiette.

Ce matin petit déjeuner copieux et départ pour une longue étape. C'est un choix pour avoir deux courtes étapes avant Santiago et arriver en forme et tôt là bas. Je n'ai trouvé qu'un hébergement pour le 23 et il faut que j'en trouve un pour le lendemain aussi.
Le chemin est sympa jusqu'à Melide où nous rejoignons le Camino Frances et sa foule de pèlerins. Nous perdons de vue tous les pèlerins avec qui on a marché depuis des semaines. Il y a trop de monde.

À partir de Melide s'en est fini des sentiers où on ne peut passer que l'un derrière l'autre. Là ce sont des avenues.
Je m'arrête à Ribadiso da Baixo pour déjeuner car Bea m'avait dit qu'il y avait un beau restaurant. Je ne sais pas si j'ai pris le bon car après il y a une cafétéria près de l'auberge. Je lui ai envoyé la photo pour savoir si c'était le bon.

Arrivé à Arzua je passe à l'information pèlerins pour réserver une pension à Santiago. Il essaye mais ne trouve rien. Il me conseille d'aller à l'information des pèlerins de Santiago en arrivant car ils ont une liste plus complète.
Dans Arzua il n'y a que des pèlerins car c'est le point de rencontre du Camino du Norte avec le Frances.
La ville n'a aucun intérêt excepté la façade de l'église et ses boutiques de souvenirs qui sont à des prix cassés par rapport à ceux de Santiago.

J81- 20 juillet 2015: Lugo => Ferreira

28 km ++++ 30€+mal au genou gauche

Ça y est, il reste moins de cent km à faire en quittant la ville de Lugo. La sortie se fait bien car en partant à 6:55, il n'y a presque personne dans les rues à part les pèlerins qui convergent vers le camino, et aussi le seul bistrot ouvert pour prendre un café.

Le chemin est de moins en moins intéressant, beaucoup de routes, quelques pistes entre les prairies et encore un peu de montées et de descentes.
Nous traversons des hameaux sans rien à voir. Vers 9:00, un panneau le long du chemin nous indique un bar à 50 m. C'est l'heure du café. En fait, c'est un bar dans une ferme. La patronne ne fait aucun effort pour comprendre ce que nous voulons. Mais bon, il est le seul bar sur le chemin.
Ensuite marche jusqu'à San Roman da Retorta, qui est une étape dans mon guide, avec bar et commerce. Arrivé là avec l'intention d'acheter du pain pour casser la croûte, il s'avère que ce n'est qu'un hameau et le seul bar commerce est fermé. Tant pis pour ceux qui ont choisi cette auberge pour ce soir.

Pause figues et barre de céréales et c'est reparti pour 10 km afin de rejoindre Ferreira où j'ai réservé pour ce soir.
Arrivé à l'auberge le gars n'a jamais reçu mon appel. Je lui montre mon téléphone et lui explique que la personne à ce numéro m'a rappelé hier soir pour confirmer. Il compose le numéro sur son portable et s'aperçoit que c'est le numéro du propriétaire de l'auberge mais que depuis deux ans elle est en gérance. Heureusement il reste de la place sinon il fallait marcher encore une quinzaine de km.
Après être installé, je vois un pèlerin japonais que j'ai déjà rencontré et qui installé et lavé alors qu'il était en même temps que nous à San Roman et que je ne l'ai pas revu.
Explication: il y a le chemin officiel que j'ai suivi et un autre qui rejoint les deux auberges et qui est plus court de 3 km. En plus c'était dans le guide mais l'habitude de suivre les coquilles. ....
L'auberge est belle et ils proposent un repas ce soir et le petit déjeuner dès 6:00.
Repos cet après midi. Alors que nous sommes une demi douzaine dans le dortoir à roupiller, mon téléphone sonne alors qu'il est branché et posé par terre. Le temps de sortir de mon sac à viande et de descendre du lit superposé, la sonnerie s'arrête et tout le monde est réveillé. La fatigue aidant, moins de 5 min après les ronflements ont repris.

J80- 19 juillet 2015: Lugo

+++ 30€+ Repos

Aujourd'hui journée de repos. Même si dans la journée j'ai marché l'équivalent de 9,9 km à mon podomètre.

Ce matin levé vers 8:00 et tour en ville pour prendre un petit déjeuner. Ensuite direction la cathédrale pour avoir un tampon et aussi la visiter. En chemin je rencontre Jean Luc et Dominique, son épouse. Je lui demande si ses nouvelles lunettes de soleil sont belles et lui raconte ce que Judith m'a expliqué. Il veut me les redonner et lorsqu'il les sort de son sac, ce ne sont pas les miennes. C'était une autre paire perdue par un autre pèlerin. Je souhaite que les miennes servent aussi à quelqu'un.

Visite de la cathédrale. Pas de tampon pour la credenciale. Tant pis, j'irai à l'office de tourisme pour mon tampon du jour.
Après la cathédrale c'est la grande balade de 2 km sur les remparts de la ville. Ils ont été construits par les romains et sont restés intact. En redescendant des remparts, il y a un centre de l'université de St Jacques de Compostelle. Il abrite les très belles ruines d'une maison romaine qui a été partiellement coupée lors de la construction des remparts.

L'après midi commence avec une sieste de deux heures. De toute façon il n'y a rien à faire en Espagne à ces heures là et ça me repose les jambes.
Après la sieste, balade dans la ville qui est très pauvre avec beaucoup de maisons à l'abandon et de magasins fermés depuis longtemps. Et c'est le centre ville et coeur historique.

Ensuite retrouvailles avec Dominique et Myriam autour d'une bière.
Je pense les revoir demain soir.

Ce soir menu du jour pour 10€ et retour à la pension pour préparer le sac car demain les vacances sont finies. 25 km m'attendent voire plus si les auberges sont pleines car il y a un grand nombre de pèlerins qui partent d'ici car il faut avoir fait les 100 derniers km pour avoir droit à la Compostella. Certains trichent même un peu en se faisant accompagner par des voitures.

J79- 18 juillet 2015: O Cadavo Baleira => Lugo

32 km+++ 50€+ Santé fatigué et pieds et jambes aussi

Ce matin départ un peu tardif car le petit déjeuner au bar n'était qu'à partir de 7:00.
Depart avec un temps couvert et brumeux. Le thermomètre de la pharmacie indique 16°C.
Le paysage est beaucoup moins joli, chemin en forêt et pistes et routes sans grand intérêt. Après 9 km nous arrivons à Castroverde où il y a le premier bistrot. Nos pèlerins espagnols sont déjà installés à la terrasse. Je les prends en photo avec tous leurs appareils photo et smartphones.

Je vais faire un tour du village car il y a une pharmacie qui vend des lunettes de soleil. Après avoir fait le tour des deux présentoirs je laisse tomber car la paire qui me plaisait est à 110€. Même avec la remise de 30%, ça fait cher pour les perdre sur le chemin.
Il reste encore plus de 20 km à faire. À un embranchement, un grand panneau nous indique une nouvelle voie de 200 m plus courte. C'est une bonne nouvelle. ...

Une pause à 13:00 dans un sympathique abri pour pèlerins nous permet de déjeuner avec tomate et conserve de moules.

Ensuite la piste devient moche et de plus elle est blanche (sans lunettes de soleil je marche les yeux fermés aux trois quarts. ..). Nous approchons de Lugo et comme pour toutes les villes, le chemin passe dans les coins paumés sans grand intérêt.

À l'entrée dans Lugo, je rentre dans une espèce de café où ils apposent un sceau sur les credenciales et font de l'accueil de pèlerins. Ça sent tellement bon le café que j'en prends un, qui est excellent.

Ensuite trouver une pension était plus facile avec les renseignements fournis avec le café. Je suis juste devant les remparts de la ville. Après la douche et le lavage des fringues, je pars à la recherche de lunettes de soleil. Ici c'est en vente chez les opticiens. Sauf que c'est très cher et que le samedi ils sont fermés l'après midi.

Je trouve sur le plan d'un pèlerin français, à la terrasse d'un bistrot, l'emplacement d'un magasin InterSport. J'y vais. Je leur demande s'ils ont des lunettes de soleil. Réponse non. En sortant du magasin je vois une vitrine avec quelques paires, je retourne voir la vendeuse qui avait oublié qu'elle en avait !
Il n'y a qu'un seul modèle homme qui ne me plaît pas et qui est trop cher.
Bonne fille, elle m'indique un autre magasin de skates ou je trouve enfin une paire correcte à 15€.

Ce soir je vais manger du poulpe à la plancha et après dodo. Je suis crevé de cette dernière semaine de montées et de descentes.

J78- 17 juillet 2015: Fonsagrada => O Cadavo Baleira

25 km+++ 39€+ genoux douloureux car beaucoup de descentes raides.

Hier soir après avoir visité la petite église qui est très belle et pas trop dans le style chargé des précédentes nous sommes allés prendre un repas pèlerins avec le gâteau de Fonsagrada qui est entre un flan aux amandes et une génoise. Je ne trouve pas mieux pour le décrire. C'est assez épais et servi en une tranche fine.

Retour à la très belle auberge pour une nuit un peu bruyante avec un cycliste espagnol qui ronflait irrégulièrement et se retournait sans arrêt.
En plus lui et sa compagne sont venus se coucher à 23 heures.
Ce matin, petit déjeuner pris avec ce que nous avions acheté hier soir et départ sous le soleil levant. Nous sortons rapidement de la ville où il y a plein de 4x4. On comprend l'usage lorsqu'on marche sur les routes et les pistes. Il faut les grimper et les descendre.
De beaux paysages avec rangée d'éoliennes que nous irons côtoyer.

Vers 10:00 nous arrivons à un petit café juste au bout d'une piste à l'entrée de Paradevella. Nous nous posons et commandons chacun un bocadillo au fromage et une boisson. D'habitude les bocadillos font deux ou trois bouchées. Là, c'est un demi pain avec du fromage qui déborde de partout et une tomate par personne. J'ai du mal à finir le mien et ça m'assure de ne rien manger à midi. Au moment de repartir je m'aperçois que j'ai perdu mes lunettes de soleil dans la grande descente au milieu des fougères. Comme Monica marchait derrière moi et qu'elle ne les a pas vues. Je ne retourne pas les chercher dans les fougères ne sachant pas à quel moment je les ai perdues.

Nous repartons pour les 12 km qui restent à faire pour rejoindre Cadavo.
Ici les bornes indiquent les km restant à faire jusqu'à Santiago. À l'entrée de Cadavo la borne affiche 134. Je tiens le bon bout.

L'auberge étant complète, nous allons vers une pension. Sinon l'auberge suivante est à 9 km. C'est trop loin et beaucoup d'autres pèlerins font comme nous.
Ce soir, en prenant une limonade à la terrasse, si, si, une limonade; je discute de ma perte de lunettes avec une allemande qui m'apprend qu'un Vététiste les a ramassées. Jean Luc, le français qui vient de Toul et qui avait perdu les siennes les a récupérées pour lui.
J'ai eu des nouvelles de Dominique. Je le retrouverai à Lugo dimanche soir. Je vais faire un break d'une journée pour reposer mes pattes et visiter la ville qui paraît il en vaut la peine.

J77- 16 juillet 2015: Grandas de Salime =>Fonsagrada

25 km+++ 15€

Hier soir nous sommes allés visiter le musée ethnographique de la ville. Il a été créé après la construction du barrage qui a noyé l'ancien village. C'était très bien. Comme un village reconstruit avec les différents métiers et en particulier le travail du bois tourné. Ils fabriquaient divers ustensiles de cuisine, de l'assiette au pichet.

Ce matin il y avait un trop plein de monde dans l'auberge. Un gars dormait sur un matelas en bas de l'escalier et au moins cinq autres personnes sur des matelas dans la salle commune.
Nous sommes partis après un petit déjeuner pris debout dans la cuisine. Le temps ce matin était beau. J'ai pu prendre une photo de fleur. Hier je n'ai rien trouvé de beau comme fleur du jour.

Le chemin suit la route principale en passant un coup à droite, un coup à gauche par des sentiers à travers champs. C'est joli.
Nous arrivons dans un superbe vieux bistrot, seul sur le chemin, où tous les pèlerins s'arrêtent. Le patron est sympa et le décor fait penser à un vieux bistrot vosgien.
J'ai rencontré ce matin avant ce bistrot un couple parti de Toul début avril. Ils ont gardé leur tente et s'en servent dans les auberges de village en la plantant dans la pelouse et en utilisant les services de l'auberge. C'est leur petit appartement privé comme ils disent.

Un peu plus loin nous nous sommes retrouvés pour le passage de la frontière entre Asturie et Galice, matérialisée par une rangée de cailloux et une ardoise gravée juste posée à côté. Aucun pèlerin ne déplacerait un caillou.

Arrivée en Galice !

Ensuite petite pause casse croûte à l'ombre de pins. Le paysage est beau mais l'emplacement laisse à désirer à cause des plantes piquantes qu'il y a partout. Difficile de s'asseoir.

Ensuite nous rejoignons A Fonsagrada où nous nous arrêtons dans une superbe auberge, toute neuve, avec draps et serviette fournis pour 10€ et Wifi gratuit.
Ce soir repas de pèlerins avec vin blanc local et pâtisserie locale qui est réputée. Je vous raconterai demain.

J76- 15 juillet 2015: Berducedo =>Grandas de Salime

21 km+++ 16€ + 800 m dénivelé

Hier soir je n'avais ni réseau téléphonique ni Wifi. Même si j'ai pu me connecter une première et courte fois, j'ai été déconnecté et toute la nuit mon tél a essayé de trouver réseau et Wifi, ce qui fait que ce matin je n'avais que 37% de charge. Comme j'étais en montagne j'ai coupé le réseau pour garder assez de batterie pour les photos et le podomètre.
Départ après un bon café, un Yop Fraise/Banane, du pain d'hier et du chocolat ayant vécu quelques jours dans le sac. Il y a du brouillard et les beaux paysages que nous devons voir seront pour une prochaine fois.

Ca commence par une montée, par la route, qui dure une bonne demi heure. L'air étant saturé, la respiration est difficile. Comme je ne m'arrête jamais dans une montée, arrivé en haut, j'ai l'impression d'être comme un poisson hors de son bocal. De temps en temps, un pèlerin apparaît et disparaît au loin comme un fantôme. Ce sera la seule distraction des deux premières heures. Une fois rattrapé, il s'avère que c'est un français parti de Carcassonne.

Le brouillard commence à se dissiper lorsque nous approchons de la retenue d'eau du barrage de Salime.

Une descente de 800 m de dénivelé à faire par des pistes de cailloux de schiste et d'ardoise dans la poussière noire qui colle à tout avec l'humidité ambiante. À un arrêt, mon sac bascule sur la piste. J'aurais un chapeau noir et le tshirt aussi.
Petite pause casse croûte sur le barrage. Il est 11:30 et nous marchons depuis 7:00, même si à 1 km il y a un bistrot que l'on aperçoit du barrage.

En repartant vers le bistrot pour prendre un café, nous sommes encore à 6 km de l'arrivée, je marche avec un jeune français un peu taciturne, que j'ai déjà vu dans d'autres auberges. En arrivant au bar, je lui offre un café. Il est assis à une autre table lorsque le serveur apporte les tasses.

Après mon café je vais aux toilettes pour laver mon chapeau et en revenant, le jeune à enlevé son blouson et porte un beau tshirt orange Décathlon, un peu grand pour lui, comme celui que je me suis fait tirer. Je regrette le café que je lui ai offert. ....
Nous repartons pour rejoindre l'auberge de Grandas de Salime. Le paysage est celui toujours un peu sombre d'un barrage au milieu des sapins. Je photographie le bar où j'ai revu mon tee shirt.
Arrivé à l'auberge, après la douche et le lavage du linge, nous descendons prendre une boisson et un bicadillo pendant que mon téléphone est en charge.
Retour à l'auberge pour la sieste. Mes genoux sont douloureux après cette longue descente. Il est bon de rester deux heures les jambes allongées et de toute façon il n'y a rien d'autre à faire en Espagne à ces heures la.

J75- 14 juillet 2015: Campiello =>Berducedo

28 km++ fatigué ++ 29€ + 1000 m dénivelé

Hier soir après un bon dîner pèlerins plus que copieux et arrosé de deux bouteilles de vin pour trois, les deux espagnols à notre table étant à la bière, nous sommes allés photographier le paysage derrière l'auberge. Ensuite en revenant nous sommes tombés sur un entraînement d'un jeu de quilles. La bolera, qui se joue d'un côté bétonné et de l'autre engazonné, alternativement. Je n'ai pas bien compris la règle. La boule est en bois et avant chaque lancé, pour la nettoyer, le joueur la trempe dans un baril d'eau et la frappe violemment sur un tronc d'arbre.

Ce matin déjeuner de pèlerins aussi copieux que le repas de la veille. Nous partons dans les nuages qui finissent par se dissiper un peu. C'est étonnant car hier nous n'avons rencontré que trois pèlerins dans toute la journée et ce matin nous en avons rencontré plus de vingt en moins de deux heures.

Le parcours aujourd'hui est le plus dur du camino primitivo. 28 km sans eau ni bistrot ni rien à manger. Nous montons rapidement au dessus des nuages pour longer les crêtes des montagnes entre 1000 et 1200 mètres. Il fait soleil mais avec le vent et l'altitude, il ne fait pas trop chaud. Le parcours est très physique sur des chemins caillouteux et parfois glissants. Nous montons dans la matinée plus de 900 m.

Nous passons dans des landes dans lesquelles paissent en totale liberté vaches et chevaux. Les petits restant près des mères.
Nous déjeunons dans le peu d'ombre que nous offre le dernier refuge en ruine du parcours.
La descente est raide, sur des pierres qui roulent, en plein soleil. 33°C à ma montre.

Nous approchons de Lago à 4 km de Berducedo notre point d'arrivée. Nous n'avons pratiquement plus d'eau. Dans le guide il est indiqué qu'il y a un bar. Lorsque nous arrivons, deux pèlerins français s'en vont sans avoir pris quoi que ce soit car c'est l'heure de fermeture. Nous nous posons 5 minutes le temps de souffler et nous continuons vers notre destination. L'auberge étant complète avec un groupe de jeunes, nous nous rabattons vers la pension voisine.

Ce soir nous sommes assez nombreux dans la pension qui est maintenant complète. Des pèlerins ont du continuer encore 4 km pour aller voir à l'auberge suivante.

J74- 13 juillet 2015: La Espina=>Campiello

24 km++ ++ 32€ + 300 m dénivelé

Hier soir, après une bière et un bocadillo il était temps de dormir. Le job de pèlerin est assez limité. Marcher, manger n'importe quoi, boire de l'eau dans la journée, de la bière le soir et dormir pour recommencer le lendemain.
Bon ce matin petit déjeuner avec yaourt au citron, pain au lait fourré chocolat et dattes.
Après départ pour 20 km de jolis chemins en sous bois le long des coteaux. Ça monte un peu mais aujourd'hui il n'y a que 330 m de dénivelé.

Nous atteignons Tineo vers 11:00. En traversant le village je vois une boulangerie avec un saladier de gâteaux sablés qui ressemblent à ceux que faisait ma grand mère. Je m'approche et la boulangère me fait signe à travers la vitrine qu'il faut tourner avant sa boutique. Je vais quand même chercher un gâteau qui est très bon et proche de mon souvenir. J'explique en anglais à Monica comment ma grand mère faisait ces gâteaux.

Je n'ai pas eu de nouvelles de Dominique, j'espère qu'il a pu continuer. Par contre j'ai eu un message de Richard avec qui j'ai marché dans les Landes. Il sera à Santiago le 17. Il est passé par le Norte et veut revenir par le primitivo. Nous croiserons certainement.
Les paysages sont superbes et comme nous sommes en altitude, 600 à 700 m, il ne fait pas trop chaud.

La fin du chemin est moins passionnante car c'est 3,5 km le long de la route sans ombre. Heureusement il ne passe pas beaucoup de voitures.
Ce soir repas à l'auberge pour 10€. Les courses sont faites pour demain car il n'y aura rien sur plus de 20 km, même pas d'eau. Mais nous partirons après le petit déjeuner le ventre plein. Il ne faut pas se charger inutilement. Au menu demain midi il y aura: sardines à l'huile, tomate, fromage

J73- 12 juillet 2015: San Juan de Villapañada =>La Espina

28 km ++ +19€ + genoux sensibles+ 600 m dénivelé

Oviedo

A 13:00 nous arrivons à Salas qui est une jolie ville avec église et tour anciennes.

Nous nous arrêtons pour déjeuner et continuons encore 8 km jusqu'à La Espina où d'après le guide il y a deux pensions.

En arrivant après une longue et forte montée, nous apprenons que les deux pensions sont fermées. Il y a une nouvelle auberge qui a ouvert. Nous nous y rendons et appelons la personne qui arrive quelques minutes plus tard. L'auberge est au dessus d'un petit supermarché qu'elle nous ouvre pour faire quelques courses. Tout est neuf et propre. Douché et le linge lavé et essoré dans une essoreuse électrique, il ne reste plus qu'à se reposer car demain ça recommence.

La Lamborghini de La Espina

J72- 11 juillet 2015: Oviedo =>San Juan de Villapañada

29 km ++ +14€ + 700 m dénivelé

Ce matin départ comme d'habitude. Nous sortons de la ville par des quartiers résidentiels qui sont plus beaux et agréables que les quartiers que nous avons traversé en arrivant à Oviedo. Nous passons devant la statue d'un premier pèlerin.

Au bout d'une heure de marche nous sommes dans la campagne. Le temps est gris et les nuages couvrent les monts environnants.
Le parcours monte pas mal aujourd'hui avec plus de 700 m de dénivelé.

Le chemin est agréable même s'il y a quelques passages dangereux le long des nationales.

À un moment le chemin diffère et une flèche bleue indique le nouveau parcours.

C'est surprenant car l'usage est le jaune. Le nouveau chemin nous amène vers une chapelle en restauration où on peut apposer un tampon sur notre credenciale, sauf que là un ouvrier nous explique que le tampon a été volé.

Le chemin nous conduit à Grado, ville où nous déjeunons rapidement et faisons quelques courses pour ce soir car à l'auberge il n'y a rien.

Oh, une licorne!

Nous arrivons à 15:00 et l'auberge ouvre à 17:00. J'en profite pour laver du linge et me reposer. Il n'y a rien d'autre à faire.

Grande étape 5 : Camino del Norte ou Ruta de la Costa

J71- 10 juillet 2015: Pola de Siero => Oviedo

17 km +++28€

Départ de la superbe auberge à 7:00 pour marcher au frais car aujourd'hui c'est soleil, soleil.
Nous cheminons alors que le soleil commence à se lever en éclairant les montagnes à gravir dans les prochains jours.

Le parcours n'offre aucune difficulté sauf à approcher d'une grande ville avec le bruit, les odeurs, les voitures.
Nous passons près de l'usine Coca Cola, puis tout de suite après sur un pont romain. Que de distance entre les deux !!

Ensuite c'est un enchaînement de zones industrielles ou commerciales. Nous passons sous une route avec des piliers qui la supportent implantés dans tous les sens. Il n'y en a pas un de vertical. C'est un bel exercice de calcul d'architectes.

Nous nous posons près de la cathédrale afin d'être au coeur de la ville.
En début d'après midi je visite la cathédrale et le cloître, la crypte etc... c'est plus fatigant de piétiner en écoutant l'audioguide que de marcher dans la campagne. Le centre est très ancien et très beau mais aussi très petit. Le reste de la ville est beaucoup moins intéressant.

Ce soir je retrouve, devant un bière, Dominique qui est resté à Oviedo et a retrouvé Myriam.
Il est probable que demain nous marchions ensemble.

Et un peu de philosophie

J70 9 juillet 2015: Villaviciosa => Pola de Siero

21 km (+5 en auto) ++ +23€

Hier soir nous avons dîner avec deux français trouvés par hasard dans le restaurant où nous rentrions avec Myriam. Il font le camino avec un trax qui est un brancard à une roue pour porter le sac à dos. Ils ne peuvent plus porter de sac pour raisons médicales.

Le cidre était servi avec une certaine élégance et beaucoup à côté du verre.

Ce matin réveillé de bonne heure car lorsque les jeunes pèlerins sont rentrés hier soir, ils ont laissé la fenêtre ouverte et ce matin il faisait frais.

Départ vers Oviedo où j'arriverai demain.

Je marche seul ce matin jusqu'à un moment où je rattrape une dame suédoise à une bifurcation mal fléchée. Nous marchons un bout de chemin ensemble et passons devant le monastère de Valdedios.

Au bout d'une longue montée, nous faisons une halte et en repartant elle bute dans une profonde saignée en travers de la route et tombe. Avec le poids du sac et ses bâtons dans les mains, elle n'a pas le temps de se rattraper et sa tête heurte violemment le béton de la route. Je fais les premiers soins quand arrivent les deux français d'hier soir. Ils m'aident et nous donnent des steristrips pour fermer la plaie à l'arcade.
Une dame espagnole se propose de nous conduire à la maison médicale de Vega.
Après une longue attente un infirmier s'occupe d'elle. Je traduit du français en anglais.

Ensuite nous attendons aussi longtemps les papiers à signer.
Enfin nous repartons. Il ne nous reste qu'une dizaine de km à faire sur une route facile pour rejoindre l'auberge de Pola de Siero.

C'est une belle auberge dans une ville moche.

Nous faisons le tour de la ville pour trouver un opticien pour réparer ses lunettes.
Comme quoi il se passe des choses sur le chemin !!

J69- 8 juillet 2015: La Isla => Villaviciosa

22 km ++ +18€ (genoux mieux)

Hier soir nous sommes allés, avec Mélanie et Myriam, manger un repas pèlerins à 9€ près du gite. Macaronis au thon et à la tomate en entrée et sauté de veau avec frites et salade en plat principal. Trop copieux, j'en ai mal dormi.

Ce matin départ à 7:00 sans mes pèlerines qui demarrent lentement. Il pleuviote, pas suffisamment pour mettre une cape de pluie, mais assez pour être humide. Je choisis l'option mouillé par la pluie plutôt que par la transpiration. Mes vêtements sèchent très vite en marchant et la pluie n'a pas d'odeur.
Le chemin est sympathique et à Colunga je prends un café avec Gunrund, une allemande que je retrouve souvent dans les gîtes.

Néfliers

A la télé on voit le lâcher de taureaux dans les rues de Pampelone et un gars se faire encorner. Je suis mieux sur mon chemin où les vaches nous laissent passer tranquillement. Pas grand chose à voir ce matin hormis un joli grenier à maïs. Le temps est bouché et on ne voit pas très loin.

Je marche un moment avec ma patronne. Elle s'appelle Carmen et ici c'est la sainte patronne des marins. Nous voyons des affiches pour "sa" fête le 17 juillet.
Nous passons près d'une exploitation d'eucalyptus.

Le chemin passe devant l'auberge de Sebrayo mais je continue jusqu'à Villaviciosa qui est une ville avec des commerces. A Sebrayo il n'y a strictement rien.

Arrivé trop tôt, je fais un tour en ville et quand je reviens, je retrouve Carmen dans le dortoir.

Je reverrais Mélanie à la terrasse d'un café. Nous discutons un peu et nous nous disons au revoir car demain nos routes se séparent et elle a pris une albergue à l'entrée de la ville à 2 km du centre. Beaucoup suivent le chemin du Norte. Moi je pars sur le Primitivo à travers la montagne
Nous serons nettement moins nombreux demain soir.
Ce soir je verrais si je rencontre Myriam en ville. Sinon je la retrouverais sur le chemin demain ou plus tard.

J68- 7 juillet 2015: Ribadesella => La Isla

18 km + + 12€ (fatigué)

Après une nuit sur le même lit que Dominique, nous sommes partis vers 7:15 sans attendre Paul et Mélanie car nous ne pouvions même pas rentrer dans leur couloir, la porte étant fermée. Normalement je devrais revoir Mélanie à La Isla où elle doit s'arrêter.
Nous suivons les flèches, ou plutôt les coquilles qui nous baladent dans la ville pour voir l'église puis la chapelle Santa Ana et nous ramènent à deux pas de notre hôtel. ...

Ensuite le chemin devient très agréable, passant par de jolies vallées. Dans l'une d'elles je photographie une maison bleue accrochée à la colline.

Un peu plus loin sur ce chemin, la chanson est différente, la maison n'est pas seule et une grande carrière derrière le hameau fait un boucan d'enfer. Puis le chemin retrouve son calme et arrive le long de la mer au sortir d'une forêt d'eucalyptus.

En marchant nous passons près de nombreux greniers, emblèmes de l'Asturie.

Nous longeons la côte à travers des prairies et quelques vaches pour arriver le long d'une plage que l'on suivra jusqu'à la Isla.

C'est à ce moment que nos chemins se séparent à nouveau avec Dominique. Il souhaite continuer jusqu'à Sebrayo mais je ne me sens pas la forme pour faire 32 km encore aujourd'hui. Faire deux petites étapes m'évitera de m'arrêter un jour à Oviedo.

J'arrive à l'auberge de pèlerins en 4ème. Sûr d'avoir une place, je laisse mon sac et descend prendre une bière et une glace après avoir cassé la croûte à la table devant la maison où l'on s'inscrit pour l'auberge.
Je reviens à 13:50 pour compléter mon inscription et rejoindre l'auberge qui se situe plus loin. En attendant l'ouverture je copie des italiens qui font leur lessive et change de vêtements dans la cour pour faire la mienne.

Je rencontre Myriam, une française, dont Dominique m'a longuement parlé, et retrouve Mélanie. Paul a lui aussi décidé de continuer jusqu'à Sebrayo. Je ne le suivrai plus car il marche un poil plus vite que moi et je ne veux pas m'user à le suivre.

J67- 6 juillet 2015: Poo => Ribadesella

31 km+ sliley chaffoin.jpg + + 43€ (genoux !)

Hier soir nous avons fait quelques courses à la supérette du camping et sommes retournés dîner dans notre grand mobile home.
Après l'apéro, j'avais pris une bouteille de cidre et un paquet de chips, chacun a mangé ce qu'il avait acheté. C'est l'auberge espagnole.

Ce matin levé à 6:00 pour aller poser mon téléphone sur le bord de la fenêtre de la réception pour passer les mails car hier soir il y avait trop de personnes connectées et ça ramait.
Petit déjeuner en partageant avec Mélanie une tortilla aux oignons et un grand verre d'eau.

Le pèlerin mange n'importe quoi !!
A 7:00 nous sommes partis sur le chemin en empruntant le GR 09 qui suit la côte.

Beaux paysages. Nous sommes entre la mer et les montagnes des pics de l'Europe. Malheureusement les nuages nous empêchent de voir les sommets.

A midi et des brouettes nous arrivons à Nueva où nous rejoignons le camino officiel.
Nous achetons fruits et légumes et allons déjeuner auprès d'une fontaine.

Je profite d'une pharmacie pour acheter une deuxième genouillère car nous allons bientôt attaquer le camino primitivo et les chemins sont plus escarpés.
De plus mon genou droit devient aussi sensible.

Après plus de 30 km, nous choisissons de nous arrêter à Ribadesella dans une pension car l'auberge de pèlerins est à 5 km et il est déjà 15:45. Comme il n'y a que 24 places, nous risquons de ne pas avoir de place en arrivant vers 17:00.

Mélanie et Paul ont une chambre avec deux lits et moi et Dominique devont partager un même lit. J'espère qu'il ne bouge pas !

J66- 5 juillet 2015: Colombres => Poo

27 km+ sliley chaffoin.jpg + + 45€

Hier soir nous étions dans une pension. Nous avons rencontré Mélanie, une Québécoise, qui a commencé son chemin à Santander.
Lorsque vers 8:00 nous sommes allés manger au restaurant en face, le serveur nous annonce que le service ne commence qu'à 21 heures.
Nous nous rabattons sur les tapas et ensuite une bonne nuit de sommeil dans un endroit calme.
Nous partons tranquillement ce matin pour une étape qui semble être facile. Il pleut comme en Bretagne un crachin qui mouille bien.

Le patron de la pension nous a indiqué un bistrot où nous pouvons prendre le petit déjeuner car c'est dimanche et lui ne sert rien le dimanche.
Un mannequin de pèlerin nous accueille au bistrot qui ouvre lorsque nous arrivons. Mélanie nous rejoint quand nous dégustons nos tortillas, thon mayonnaise pour moi et chorizo pour Dominique.
Nous repartons en la laissant à sa tortilla.
Le chemin passe le long de la mer à travers une belle lande.

Nous descendons un chemin après que j'ai essayé de passer un pont naturel au dessus des rochers. Une flèche jaune indiquait de faire demi tour ou de tourner après ce pont. Ne sachant pas, j'ai fait demi tour. C'était un peu dangereux au dessus de la mer avec le vent et ma cape de pluie.

Donc en bas du chemin nous découvrons une entrée de grotte avec stalactites.

Le chemin nous conduit ensuite vers une plage avec une eau limpide.

Nous trouvons une taverne pour prendre un café et un bocadillo. En repartant nous passons près d'une curiosité géologique: les buffones de Arillenas. Ce sont des trous dans les roches karstiques qui communiquent avec la mer et lorsqu'il y a de grosses vagues, soufflent des geysers d'eau vers le ciel. Aujourd'hui avec le temps pluvieux, la mer est calme et c'est en m'approchant d'un des trous pour trouver un endroit où pisser que j'entends le souffle de la mer. Je suis à une bonne trentaine de mètres de la falaise.

Nous galèrons pour repartir car le fléchage est peu présent.
Nous trouvons vers 13 heures un restaurant pour déjeuner car nous n'avons plus rien dans nos sac. Nous rencontrons Paul, un français.
Sur le chemin qui mène à Llanes nous le retrouvons en compagnie de Mélanie.

Nous finissons la route tous les 4 jusqu'à Poo où l'auberge de pèlerins que nous avons repérée sur les guides est complète. Pas par des pèlerins mais semble t il, par une réunion de famille.
Nous continuons vers un camping où nous louons un grand mobile home.
Ce soir c'est encore le luxe. Sinon il fallait allonger encore plus de 5 km pour espérer trouver autre chose.
Ici il y a une supérette pour les courses de ce soir et demain

J65- 4 juillet 2015: Comillas => Colombres

30 km+ ++ 40€ + genoux mieux

Hier soir nous sommes allés au restaurant après avoir été voir le Palacio. Je voulais le prendre en photo mais il n'y avait pas assez de recul. Ce matin en partant, il était joliment éclairé par le soleil levant et de la route j'étais assez loin.

Donc hier soir resto car Dominique voulait un plat de poissons et fruits de mer.
J'ai pris du thon à la plancha qui était excellent.
Ce matin départ à 7:00 pour une longue journée. Nous voulons aller un peu plus loin que Unquera car il y a une auberge de jeunesse qui est au sommet d'une longue côte que nous préférons monter le soir plutôt qu'à froid demain matin.
Arrêt café et ravitaillement à San Vicente. C'est un joli port avec les pics de l'Europe en arrière plan.

San Vicente

Nous gravissons la colline pour aller voir l'église. Le point de vue est superbe et redescendons. Le chemin de compostelle n'est fait que de côtes à grimper pour voir chapelles ou églises. C'est dur mais dès que ça grimpe on sait pourquoi.

Ensuite le chemin monte et descend jusqu'à Unquera qui ne présente guère d'intérêt à l'exception de ses commerces.

Les pics de l'Europe

Nous nous avalons la grosse côte et arrivons à l'auberge qui est complète. Pas question de redescendre. Nous demandons à un gars s'il y a une autre auberge de pèlerins. La prochaine est à plus de 5 km. Il nous propose de nous y conduire ce que nous refusons. Il nous indique alors un pension à 1,5 km sur le chemin. Nous avons une chambre avec salle de bains et deux lits. Le luxe.

La momie du jour ! (Ce n'est pas Mallow)

J64- 3 juillet 2015: Santillana del Mar=> Comillas

22 km+ ++ 26€ + Bonhomme fatigué & genoux fragiles

Hier soir j'ai pris un verre de cidre qui est la spécialité locale. Il est servi comme le thé à la menthe en tenant le verre à bout de bras vers le bas et la bouteille idem vers le haut, avec un bec verseur.
Dehors il y a des pompes à cidre qui fonctionnent sur le même principe. On coince le verre en bas dans un orifice spécial et on presse un soufflet à air qui pousse le cidre dans la bouteille vers un bec situé à un mètre au dessus du verre. Pour ça il faut acheter une bouteille. Je n'ai pas aimé ce cidre très vert et peu goûteux.

Ce matin j'ai été réveillé de bonne heure car Daniele et sa femme, italiens, sont partis à 5:00 du gîte. Après tous les autres se sont levés les uns après les autres.
Je suis donc parti dans les derniers, sans me presser à 6:45.
Ce matin il fait beau et les paysages sont paisibles.

Je marche avec ma genouillère car en sortant de mon sac à viande, le genou crissait comme un engrenage ensablé.
Une demi heure après je suis rejoint par Dominique qui était à Santillana au camping où ils louaient des bungalows. Le fait d'avoir sauté une étape en prenant le train fait que je l'ai rattrapé.
Nous avons cheminé ensemble jusqu'à Comillas.
Nous avons pris le chemin alternatif qui est plus joli et d'après les espagnols, un poil plus court.
Arrivés à l'office du tourisme nous allons pauser nos sacs devant le gîte et retournons en ville pour déjeuner. C'est le jour de marché. Je prends un bar à la plancha excellent.
Ensuite je fais un tour sur le marché pour trouver une paire de socquettes (à 1€) car je me suis choppé une ampoule sous un orteil en marchant pieds nus en crocs dans Santander (plus de 7 km quand même !)

Ma nouvelle copine

Nous avons le temps d'aller visiter El Capricho de Gaudi, qui est une superbe maison construite en 1883 alors qu'il avait 30 ans. C'est plein d'idées géniales sur la récupération de chaleur, de la lumière etc...

Retour pour 14:45 au gite pour être là à l'ouverture. Nous sommes les premiers et il y a déjà plus de vingt pèlerins derrière nous. L'ordre de dépose des sacs est bien respecté. Ce gîte est une ancienne prison locale transformée. Les barreaux sont restés aux fenêtres mais les cellules n'existent plus.
Ce soir il y a encore quelques monuments à voir ainsi que le port de pêche.

J63- 2 juillet 2015: Santander => Santillana del Mar

11 km+ ++ 62€(cher le whisky !) + Genou gauche sensible

Hier soir après le restaurant où j'ai pris un excellent plat de sèches à la plancha avec un verre de blanc moscado un peu pétillant, nous sommes allés prendre un whisky d'adieu avec Bea. Elle aime le whisky et je lui avais promis de lui en offrir un.

Ce matin j'ai choisi une option début de trajet en train car hier soir j'avais mal aux genoux et que de toutes façons il y a un passage obligé en train entre Boo de Pielagos et Mogro pour traverser la rivière.
Et puis il pleut ce matin.

Le train m'amène pour 1,95€ jusqu'à Requejada. En arrivant il ne pleut plus. Je mets quand même la protection de pluie du sac et j'enfile mon coupe vent car il souffle fort et la température ne doit pas dépasser les 18°C.
En déployant mon bâton, le bout inférieur se décroche. Un peu de bricolage tout en marchant et ça tiendra encore jusqu'à la fin du mois.
Je longe une usine Solvay avant de prendre une petite route tranquille. Le temps est très moche mais au moins je ne transpire pas.

Je marche tranquillement jusqu'à Santillana del mar qui est un joli village ancien très touristique avec des boutiques à touristes partout.

Je laisse mon sac devant l'auberge de pèlerins qui n'ouvre qu'à 16:00 et vais visiter la ville.
Quelques expositions et la collégiale et son cloître pour 3€.
Ensuite attente devant le gîte pour reposer ma jambe fatiguée car hier je me suis couché tard.

Demain ça ira mieux.

J62- 1er juillet 2015: Güemes => Santander

17 km+ ++ 32€

Ce matin après le petit déjeuner servi à 07:00, nous sommes partis rejoindre la côte pour la suivre jusqu'à Somo. Le début suit un chemin des douaniers. Nous passons près d'un village qui s'appelle Langre. Retour aux sources... Ensuite nous descendons sur la plage que nous suivons pendant 4 km en marchant sur le sable mouillé.

Est-ce le bon chiffre ?

Pélerins

Dans Somo, je déguste un gâteau typiquement espagnol.

Nous prenons le bateau pour rejoindre Santander sur l'autre rive de la baie.

Arrivés de l'autre côté nous cherchons l'office de tourisme. Les indications données par deux pèlerins italiens ne sont pas bonnes et nous devons demander notre chemin.
Nous rejoignons notre hébergement pour ensuite, après un moment de repos aller à la cathédrale et visiter le port de pêche qui n'est vraiment pas beau.
Retour au centre ville pour trouver un restaurant pour ce soir. Bea est passée chercher son ticket de bus pour l'aéroport pour demain matin.

La Cathédrale de Santander

J61- 30 juin 2015: Santoña => Güemes

24 km+ ++ 23€

Hier soir, nous sommes allés manger du poisson sur la place de la ville car sur le port il n'y a qu'un restaurant et il ne nous plaisait pas. Trop moderne et pas très propre.
Bien sûr celui qu'on a choisi n'avait pas de WIFI.
Ce matin départ un peu tardif car nous devions prendre le petit déjeuner à 7:00 près du gîte et quand nous sommes arrivés au café, le serveur était en train de préparer son matériel pour ouvrir. Résultat départ de Santoña à presque 8:00 alors que la météo annonce une journée chaude.

Bord de mer à Santona

Port près du gite

La balade commence par l'escalade d'un mont dont nous ferons le tour pour rejoindre une très grande plage de près de 4 km que nous pourrons longer sur le sable mouillé car c'est marée basse.

Ca commence fort

Ensuite pause café et courses à Noja.

La plage à franchir pour rejoindre Noja

Nous reprenons le camino en empruntant des routes peu protégées du soleil et la chaleur augmentait avec les heures. Vers midi et demi nous n'avions pas trouvé de coin sympa à l'ombre. Bea a dû s'arrêter 10 minutes sur les marches à l'ombre de l'entrée de l'école du village. Nous nous sommes posés le long d'un muret pour déjeuner. Ensuite nous avons fini le trajet en compagnie de deux pèlerins espagnol.

Güemes en vue

Ca c'est une jolie fleur pour la blogueuse !

Lorsqu'ils sont passés près d'une maison, le propriétaire leur a dit de faire attention au fléchage pour rejoindre l'auberge de pèlerins de Güemes car un des fléchages fait faire un détour de 4 km.

Paysage

Sortis de la grande route

Nous restons vigilants et rejoignons l'auberge sans soucis alors qu'eux, qui nous ont longtemps suivi, n'ont pas fait confiance à leur guide et sont arrivés une bonne heure après nous.
C'était pourtant bien fléché.

Ce soir avant le dîner, nous sommes tous réunis dans une salle commune où le propriétaire du gîte nous explique la philosophie de cette albergue créée il y a 33 ans. Tout fonctionne sur le bénévolat. Il a été à l'Université de la vie en prenant un congé sabbatique de 27 mois en vivant dans un Land Rover.

L'albergue a accueilli son premier pèlerin il y a 16 ans seulement.

Repas ensuite tous ensemble et à la fin petit discours pour inciter au donativo afin que l'albergue continue à accueillir d'autres personnes

Discours philosophique

J60- 29 juin 2015 : Islares => Santoña

23 km+ ++ 30€

Hier soir encore pas de WIFI. Nous avons dîné au restaurant du camping et quand nous avons demandé le code d'accès, il fallait aller à la réception et payer l'accès WIFI.
Nous avons quitté le gîte des 7:00 après un copieux petit déjeuner servi par l'hospitalier.
Le chemin emprunte la nationale pendant plus de 20 km et même s'il n'y a pas beaucoup de trafic c'est stressant et peu confortable de marcher sur le bord de la chaussée.
Il n'y a juste qu'à la fin du parcours avant Laredo que nous suivrons une petite route de campagne.

Enfin la petite route

Monument aux pélerins

Arrivée à Laredo par la vieille ville, nous suivons la plage par le Paseo maritimo qui fait 3,5 km pour trouver l'embarcadère pour passer vers Santoña.

Descente vers Laredo

Je rejoins la troupe

L'embarquement se fait directement sur la plage par l'avant du bateau et nous traversons pour 2€.
Débarqués, nous squattons un banc à l'ombre pour déjeuner avec ce que nous portons depuis hier. Il est temps d'alléger le sac et avec la chaleur les aliments ne se gardent pas longtemps.
Après nous rejoignons notre hébergement et dans l'après midi nous visitons la ville.

Plaque près du gite

Près de la Nationale

À part l'église il n'y a pas grand chose à voir.
Balade le long du port et plat de bonite pour moi.

J 59- 28 juin 2015 : Pobeña => Islares

25 Km+ ++ 14€

Hier soir, après le resto, je suis allé avec Bea dans le seul bar qui avait la WIFI pour envoyer nos mails. Nous demandons au serveur si il y avait bien le WIFI. Il nous le confirme. Nous commandons des boissons et les payons et lui demandons le code d'accès. Il nous annonce alors que le WIFI ne fonctionne probablement pas, ce qui était vrai.
Ce matin après une bonne nuit grâce à mes bouchons d'oreilles, car il y a eu beaucoup de palabres entre 4 espagnols au point que l'hospitalière a du intervenir en les menaçant de les mettre dehors, levé à 6:00 et départ à 7:00.

Nous suivons le parcours cours qui longe la nationale pendant quelques km. Aujourd'hui c'est dimanche et il n'y a presque pas de voitures qui passent.

Le chemin nous amène à Castro Urdiales qui est une étape de mon guide.

Comme nous avons découpé le trajet Bilbao Santander différemment pour avoir des étapes plus équilibrées, nous nous arrêtons prendre un café et une collation. Nous faisons ensuite quelques courses pour ce midi car nous ne savons pas ce que nous trouverons un dimanche à Islares.

Le temps se couvre et devient très lourd lorsque nous repartons pour les 9 km restants. Nous longeons l'autoroute durant une bonne demi heure. C'est vraiment très bruyant pour nous qui sommes plus habitués aux chants des oiseaux.

Ensuite nous prenons un joli chemin de chèvres qui rejoint les falaises en bord de mer et qui descend sur Islares où nous trouvons le gîte avec pour la première fois des lits à trois niveaux.
Mes copines espagnoles sont déjà là. Elles ont encore pris un bus.
Ça fait enrager Dominique.

Après la douche etc... nous allons avec Bea à la plage qui n'en est pas une. Des pelouses et des rochers. Pas de sable.

Plus au loin il y a une grande plage. Nous essayons d'y aller mais c'est trop loin car il y a la rivière entre nous et le pont est à perpète.
Nous rentrons au gîte pour rédiger le mail en espérant pouvoir l'envoyer ce soir.

J 58- 27 juin 2015 : Bilbao => Pobeña

26 Km+ ++ 17€

Ce matin réveil à 6:00. Les vacances sont finies. Le rendez vous est à 7:00 devant le théâtre et c'est moi qui ai le plan pour rejoindre le chemin en traversant Bilbao. Nous rejoignons le stade mythique de Bilbao et descendons le long du fleuve Nervion.

Le chemin suit une piste cyclable le long du fleuve jusqu'à Portugalete pendant une dizaine de km.

Il fait un peu chaud et quand je sors mon chapeau du sac il a une odeur nauséabonde car il est resté enfermé 36 heures dans une poche relativement étanche et je l'avais rangé humide de transpiration. Je l'ai gardé à la main jusqu'à ce qu'on trouve une fontaine pour le laver.

Ensuite le chemin quitte Portugalete en passant sur une très longue route réservée aux vélos et piétons sur 11 km. Ça monte un peu et longtemps. Au total 500 m de dénivelé.

Nous atteignons Playa de areña en début d'après midi et déjà plusieurs pèlerins sont là dont Yedra et Alba qui ont pris le métro pour les 10 premiers km. C'est facile.
Nous mettons nos sacs dans la file d'attente et allons prendre un verre pour nous rafraîchir. Il fait 27° et le temps est très humide. À 15:00 le gîte ouvre et nous pouvons prendre une douche et laver les affaires. Ensuite balade à la plage avec glace à déguster. Dure la vie de pèlerins

J 57- 26 juin 2015 : Visite de Bilbao

+++ 40€

Aujourd'hui c'était tranquille. Ce matin balade le long de la rivière en partant de la vieille ville. Traversé la rivière après avoir visité le marché qui la longe, j'ai remonté jusqu'au musée Gugenheim. L'extérieur est très beau.

Les deux niveaux sont consacrés à une exposition des oeuvres de Jeff Koons. C'est impressionnant et spécial. On aime ou pas. Moi c'est mitigé.

Extérieur côté Pont Maman

Le dernier étage était fermé pour préparer une exposition sur JM Basquiat.
A l'extérieur il y a Puppy, un gigantesque chien en fleurs naturelles.

Ensuite c'était le musée des Beaux arts. Une exposition incongrue de robes des années 50 occupait les salles où étaient exposée des oeuvres religieuses.
Puis passage à la cathédrale pour tamponner la credenciale.

Ensuite repas dans une taverne à trois et retour à la pension pour être en forme demain

J 56- 25 juin 2015 : Gernica Lezama=> Bilbao

25 km+ ++80€

Départ de l'auberge de jeunesse avec un peu de retard car Dominique avait perdu une sangle de son sac.

Ensuite quelques montées relativement faciles. Nous avons un col à passer après. Nous nous trompons dans une forte montée caillouteuse. C'est en arrivant en haut que nous ne trouvons plus de flèches jaunes. Je redescends et trouve la bonne direction.

Nous grimpons longtemps pour passer le col. Un peu avant nous faisons une petite pause car cela fait presque quatre heures que nous avons le sac sur le dos et il fait chaud.
Ensuite passage du col et descente vers Larrabetzu où nous trouvons un menu pèlerins avec du calamar grillé à la plancha. Un repas pour 9€.

Nous repartons pour finir les 4 km restants jusqu'à Lezama, terme de notre marche. Nous prenons un bus pour franchir les 10 km de zone industrielle pour rentrer dans Bilbao.
Nous trouvons une pension à 25€ la nuit. Ce sera très bien pour aller demain visiter la ville.
Ce soir, petit tour de la vieille ville et passage obligé au café Iruña où nous rencontrons un groupe de retraités qui font la fête.

J 55- 24 juin 2015 : Markina-Xemein => Gernica

23 km+ +++41€+genoux droit sensible

Les tags de Picasso

Hier soir nous sommes allés voir le début de la fête de la St Jean.
Très folklorique, mais qui a commencé avec une demi heure de retard, nous sommes rentrés nous coucher à onze heures avant la fin du spectacle. Tout le monde dormait déjà.

Ce matin le réveil était un peu dur et nous avions prévu de partir tôt car il y a un problème de place à l'auberge de Gernica.

Auberge au matin

Le chemin nous emmène vers Bolivar, joli village natal de Simon Bolivar. Je me réjouissais d'y arriver car il y a un café. Malheureusement, il était fermé pour cause de fête de la St Jean la veille.

Nous reprenons le chemin vers Munitibar, qui avec un nom comme ça doit avoir un bistrot.
En arrivant sur la place, rien d'ouvert pour les mêmes raisons. Nous sortons un encas du sac et le prenons installés sur la place du village.
En repartant, nous croisons un couple de pèlerins qui nous disent avoir trouvé un café plus bas dans le village. Zut !
Le chemin nous offre une alternative que nous prenons, suivre la route au lieu de grimper dans un petit hameau par un chemin très difficile. Notre objectif est d'arriver tôt pour avoir une place à l'auberge.

Camino

Arrivés à Gernica, nous nous inscrivons sur la liste à l'auberge et allons attendre l'ouverture à 15:30.
Installés, nous allons visiter le musée de la paix ainsi que le parlement basque et le vestige de l'arbre sous lequel se prenaient les décisions du parlement depuis quelques siècles et qui a été bombardé comme toute la ville.

Salle du Parlement

L'arbre de la Paix & moi

On revoit la mer

Après avoir cherché un restaurant, nous attendons l'heure du service car ici aucun ne sert avant 20:00.
Après un plato combinado et un verre d'eau, nous repartons vers l'auberge. Au bout d'un quart d'heure de marche je m'inquiète de la direction qui ne me dit rien. Bea rentre dans un bar demander le chemin. Comme ça discute beaucoup j'y vais aussi. En fin de compte nous sommes à l'opposé de l'auberge. Dominique n'y croit pas.
Nous reprenons la bonne direction et arrivons à l'auberge à 22:00.

Il est temps de se coucher.

J 54- 23 juin 2015 : Deba => Markina-Xemein

24 km+ ++ + 22€+ 1100 m de dénivelé + mal aux genoux

Hier soir après un repas pèlerins servi avec une bouteille de vin rouge glacé nous sommes rentrés au gîte. Après une bonne nuit malgré la qualité du vin, ce matin départ du gîte à 7:00 pour prendre le petit déjeuner devant la porte sur des tables près des voies ferrées.

Ensuite nous partons vers le port après avoir traversé les voies, et rejoignons le pont au dessus de la rivière Deba.

Nous attaquons une montée dans les bois avec le plan remis hier par l'office de tourisme car il n'y a pas de balisage sur une partie du parcours. En fait, les flèches jaunes sont partout.

Ensuite vient une balade qui abouti à Olatz où sur mon guide nous devons passer entre un ermitage et une taverne. Comme ça fait deux heures que nous marchons, nous profitons de la taverne pour prendre un café et manger un peu de nos provisions. Ce sera moins lourd à porter.
Ensuite une terrible montée de 3 km de long nous fait grimper jusqu'à 500 m d'altitude. Nous sommes dans des paysages qui ressemblent aux Vosges.

Nous trouvons un tas de bois que des forestiers viennent de ranger pour déjeuner. Heureusement qu'ils vont aussi déjeuner car leurs engins font un bruit terrible dans cet endroit qui devrait être plutôt calme.

Nous passons à côté de chevaux en liberté.
La descente est un peu dure pour démarrer car les engins forestiers ont détruit la piste.

Ensuite, comme pendant notre repas nous avons vu passer beaucoup de pèlerins passer, nous repartons en accélérant notre marche pour arriver tôt au gîte de façon à avoir des places disponibles. Nous doublons tous ceux qui sont passés pendant que dejeunions et nous arrivons après une grande descente bétonnée à la ville où nous rejoignons l'ancien couvent qui accueille les pèlerins.

Le gite

Ce soir sur la place juste derrière le gîte, il y a la fête de l'été avec un feu de joie. Nous irons faire un tour pour voir. Ce soir les portes du gîte seront fermées un peu plus tard que 22:00 car c'est l'heure du début de la fête.

Les chaussures

J 53- 22 juin 2015 : Getaria => Deba

20 km+ ++ 33€

Hier soir nous sommes allés manger une glace dans la vieille ville et mouiller nos pieds à la plage, Bea and me. Puis il nous fallait goûter au vin local, le Txakoli, vin blanc légèrement pétillant qui ressemble au vino verde portugais. Nous avons trouvé une taverne sympathique et accompagné les deux verres de vin avec d'excellents pintxos (tapas).

Après, comme Dominique avait faim, nous avons dîné d'un repas pèlerins dans un petit restaurant. Servi avec une bouteille de Rioja pour nous trois.

Moi, Bea & Dominique

La vieille ville de Getaria

Pintxos et Taxkoli

Le gite de Getaria

Retour au gîte pour une bonne nuit.
Ce matin, le petit déjeuner était servi à 7:00. Départ trente minutes plus tard avec bien sûr une montée à travers les vignes.

Les vignes de Txakoli

Descente vers Zumaia pour prendre un café sur le port.

Bien sûr encore, une montée dans la campagne et des chemins vallonnés pour rejoindre après une terrible côte dans une prairie la ville d'Itziar où nous sommes arrivés fatigués et affamés sur le coup de midi.

Foin & mer

Nous trouvons un banc à l'ombre de l'église pour casser la croûte, avec une jolie vue sur la mer.

Avant de repartir, une courte escale pour "una caña" fraîche dans la taverne près de l'église.

Ensuite il ne restait que 4 km pour joindre le gîte de Deba qui est installé dans les deux étages de la gare.

Nous sommes descendus en ascenseurs de la colline. Le luxe sur le chemin. Est ce que demain il y aura des ascenseurs pour monter?

J 52- 21 juin 2015 : San Sebastian => Getaria

26 km+ ++ 30€ +mal aux orteils

Hier soir, avec Dominique, nous sommes allés à la plage prendre une bière avant de dîner dans un restaurant associatif. Sur la plage des gamins faisaient des sauts périlleux à partir de la promenade, des poubelles, d'un ballon à demi enterré.

En arrivant à 20:20 au resto nous nous sommes fait virer car le service s'arrêtait à vingt heures. Nous nous sommes rabattus sur un resto standard ou le plat unique était à 10€.
Après retour à l'AJ où j'ai eu du mal à m'endormir. Chaleur car on était sous les toits, bruits jusqu'à minuit et demi avec allers et venues, lumière allumée.
Ce matin une américaine avait mis son tél à sonner à 5:45.
Bon, pas de petit déjeuner ce matin. Le linge n'a pas séché car quelqu'un a fermé les fenêtres de la salle.
Il était temps que je m'en aille.

La première demi heure commence par une ascension. Escalier et route et chemin en pente raide. Ensuite traversée d'un bois très humide jusqu'à 9:00.

Je fais une pause petit déjeuner, banane sèche pain et chocolat. Je repars en suivant une petite route très jolie qui passe entre des fermes.

Mes chaussettes et mon Tshirt accrochés derrière mon sac ne sèchent pas tellement l'air est saturé d'humidité.

Je descends sur Orio, un joli petit port et en arrivant sur la place principale sur les quais, je craque pour un café et un bocadillo au poisson. Il est 11:00 déjà et mon Tshirt est presque sec. Je repars vers Zarautz. Ça commence en faisant le tour de la baie qui est assez long. Avant d'attaquer la colline je retire le Tshirt qui est enfin sec pour installer le second et mes deux caleçons. Les chaussettes devront rester au soleil encore un peu. ( Il est midi, j'entends les cloches. )
La montée et la descente seront dans le style local avec de grosses pierres glissantes et de la boue.

J'arrive à Zarautz où il y a une auberge de pèlerins. Je la trouve facilement mais elle n'ouvre que le 1er juillet.
Il va falloir continuer jusqu'à Getaria qui est à 5 km par la corniche.
Je longe la plage de Zarautz, qui est bondée car c'est dimanche.
Ensuite la corniche qui me semble assez courte, mais qui cache deux baies que je ne vois pas d'où je suis. Dans l'une des baies il y a une course de bateaux à rames, comme j'ai photographié hier. La télé est là et les barnums des officiels occupent une partie de la corniche.
J'arrive enfin à Getaria et cherche l'auberge. Elle se situe bien sûr en haut d'une rue montante pavée à l'ancienne.
Galère!
Bilan de la journée. 800 m de dénivelé positif et négatif.

J 51- 20 juin 2015 : Irun => San Sebastian

30 km+ ++45€+genoux fatigués

Hier soir j'ai dîné avec Alba et Yedra qui ont préparé des pâtes à la tomate avec des saucisses au fromage. J'ai pris les choses en main en faisant revenir un oignon et en ajoutant la portion de poulet aux poivrons que j'avais acheté. C'était très bon. La cuisine était un peu petite pour 15 personnes à cuisiner, mais on était les premiers!

Gite d'Irun, ma chambre au 1er étage

Ce matin le petit déjeuner était servi à 6:00.
Après chacun est parti à son rythme. Nous étions une trentaine dans l'appartement.
Je suis parti vers 7:00 dans une mauvaise direction, mais je m'en suis rendu compte rapidement. Le soleil n'était pas du bon côté et le rond point n'avait pas de jet d'eau.

Beau gars, belle mer !

Remis sur la bonne voie, j'attaque la montée du mont Jaizkibel.

Le chemin devient vite un chemin de montagne avec ses gros cailloux. Nous atteignons la chapelle de Guadalupe qui offre une belle vue sur la vallé d"Irun et les Pyrénées. Deux ex-votos sont suspendus pour les marins.

Ensuite le chemin descend vers Pasaia Donibane en traversant une campagne vallonnée jamais très loin de la mer. Dans ce petit port il y a la maison où Victor Hugo a séjourné. Je traverse le port avec un petit bateau pour 70 centimes et vais déjeuner sur la digue en regardant un bateau à rameurs s'entraîner.

La vue du petit bateau

Une montée infernale de près de 100 m de dénivelé, faite de marches irrégulières et de cailloux m'amène au dessus d'un phare et rejoint un joli chemin de douanier avec une vue superbe.

Des marches

Le chemin des douaniers

Ensuite la descente vers San Sebastian se fera par des chemins bétonnés à pic. Ça casse les genoux et je n'aime pas ça.

Arrivée à la plage et dans la ville un samedi après midi, c'est un choc de civilisations. Le randonneur sale et qui sent le renard et les touristes propres sur eux.
Je dois rejoindre l'auberge de jeunesse et demande mon chemin à un policier qui me dit que c'est au bout de la plage après le port. Cool, je suis au bord de la plage.

Bientôt la plage

Sauf que ce n'est pas la bonne, l'autre est beaucoup plus loin. Dans mon guide, il est indiqué un chemin qui passe par la ville. J'y vais et rencontre un italien de Milan qui prend sa retraite le 1er juillet et qui veux faire le chemin à partir d'Irun. Je lui conseille de partir de chez lui et lorsqu'il fait le compte des km, il s'aperçoit que c'est plus court que ce que j'ai fait. Je crois l'avoir convaincu.

Joli pont

En allant vers l'AJ je retrouve Dominique, seul français des pèlerins d'hier. Nous prenons une bière au bord de la plage et gagnons l'auberge. Chambre de 18 lits, nous sommes les premiers. Petit à petit, les autres pèlerins arrivent.

Dominique

Dominique suit son parcours sur GPS, dénivelés positifs et négatifs aujourd'hui: 1100 m. Nous sommes partis de la mer pour y redescendre 2 fois.

J 50- 19 juin 2015 : Saint Jean de Luz => Irun

25 km+ ++19€

Ce matin levé â 06:00. Passage aux toilettes et surprise en sortant du bloc sanitaires, il pleut.

Je me réfugie sous la tente et referme les deux côtés que j'avais ouverts en me levant pour ôter la condensation.

Je plie et range le sac, mets mes chaussures. Je sors le sac et plie la tente sous la pluie.

Je passe me mettre à l'abri aux sanitaires entre les bacs à linge et ceux à vaisselle.

Petit déjeuner avalé sur le pouce. Cape de pluie et en route. J'abandonne ma mousse de couchage près des poubelles.

Je prends le chemin côtier pour être éloigné des voitures. Il pleut comme il peut pleuvoir dans le pays Basque. Des cordes!

Temps pourri

Le chemin est plus long que je ne le pensais et j'arrive au centre ville qu'à 9:00. Direction la poste pour expédier ma tente, une paire de chaussettes et un Tshirt coton. Le tout pour 3 kg carton et pluie compris.

En sortant, je trouve un café et une boulangerie.

Je quitte le port sous la pluie qui ne s'arrêtera qu'en passant la frontière.

Plage de Saint Jean de Luz

La baie de St Jean de Luz

Je suis le chemin balisé et pas celui de mon guide qui fait quelques entorses au chemin officiel car quand il pleut comme aujourd'hui, sortir le feuillet de ma poche et le remettre fait que j'ai le short trempé.

Je ne prends pas de photo pour la même raison.

Ce matin en face la poste j'ai fait quelques courses pour midi. Je ne pourrais les manger qu'une fois arrivé à Irun à 14:00.

En quittant Ciboure, je profite d'un rare abri bus, en face un centre commercial, pour ôter ma cape et mon sac pour boire un coup d'eau. C'est pas parce qu'il pleut qu'on a pas soif !

Une dame qui attend le bus me dit que pour 2 € je peux le prendre pour rejoindre Hendaye. Je lui dis que je vais marcher.

Sur le coup, j'ai été con. Vu la pluie que j'ai eu pendant les 3 heures de marche pour rejoindre Hendaye .....

Dans une forte côte, alors que j'en étais à la moitié, une dame en voiture s'arrête et me demande si je suis un pèlerin. Comme je réponds oui, elle me dit que je ne suis plus sur le chemin qui bifurquais en bas de la côte. Je redescends et emprunte un chemin boueux qui est raviné par la pluie. Ce sera aussi dur à monter.

Arrivé à Irun je demande mon chemin à deux policiers pour rejoindre l'accueil pèlerins . Ils me font un plan sur une feuille de carnet

Lorsque j'arrive, la porte est fermée car le gîte n'ouvre qu'à 16:00. Une personne qui sort me laisse entrer. Je monte à l'étage et trouve deux jeunes pèlerines qui sont trempées et frigorifiées. Elles sont parties de Bayonne il y a deux jours et ont subi la pluie ce matin mais ne sont pas équipées. Elles arrivent de Madrid.

Nous discutons un peu en attendant l'ouverture de l'hébergement.

J'en profite pour prendre mon repas de midi.

Yedra et Alba

Grande étape 4 : début de la voie littoral de Royan à Hendaye

J 49- 18 juin 2015 : Tarnos => Saint Jean de Luz

32 km+ +++30€+ mal au crâne

Ce matin ma poule rousse était à ma porte quand je me suis levé.

Je lui ai donné des bouts de pain en déjeunant. Elle aurait bien voulu rentrer dans le bungalow, la coquine.

J'ai fermé la porte, déposé la clé dans la boîte et à 7:20 j'étais sur le chemin.

Pratiquement que du bitume.

Le seul sous bois ce matin était infesté de moustiques. Il débouchait sur un immense stock de voitures neuves dans la zone industrielle de Tarnos.

Je rentre dans le centre ville après un peu plus d'une heure de marche depuis mon départ ce matin.

Je passe près de l'église des forges de Tarnos qui signe la fin de mon étape landaise. Je passe dans le pays basque.

Le fléchage jusqu'à la cathédrale de Bayonne laisse un peu à désirer. Comme pour toute grande ville le chemin est moche entre zone industrielle et voie ferrée. Dans la cathédrale une femme tient une permanence pour les pèlerins. Elle me donne une liste d'hébergements jusqu'à Santiago.

Il faut que je vérifie avec mon guide si ce n'est pas en doublon.

Je fais tamponner ma credenciale pour la journée. Ce sera mieux que le tampon du camping.

Dans le cloître je rencontre une dame qui promène son chat en laisse. Nous discutons un peu de chats. Elle a dressé son chat en deux semaines.

Après avoir fait le tour de la cathédrale, je récupère mon sac et descends vers la Nive, je la longe un bon moment jusqu'à une bifurcation que je dois prendre. Manque de chance, elle passe par un passage à niveau qui est fermé pour travaux.

Même un piéton ne peut passer.

Avec le GPS, je vois un autre chemin pour récupérer ma route, ce sera deux km de plus.

Je rejoins après une âpre montée le chemin balisé. Je continue entre nationale 10, accès à l'autoroute, zone industrielle, zone commerciale, Voie ferrée, voitures et camions pour enfin sortir de Bayonne par une petite route calme mais sans espace pour les piétons. Bon je suis déjà en short, je ne crains plus rien !

Je rentre dans Biarritz par une zone pavillonnaire. Une pancarte attire mon attention. Pour ceux, comme moi qui ont fait l'Hydro, ce n'est pas une impasse !

Il est bientôt 13:00 et je n'ai pas fait de vraie pause. Je trouve enfin un endroit propre et calme sur un ponton au bord du lac de Mas. Une demi heure pour mes jambes ça fait du bien.

Après il est temps de repartir.

Je longe une maison où des moutons en béton broutent le gazon.

Ça commence à monter et descendre beaucoup pour arriver à Bidart. Sur la place de la mairie je prends un café pour faire une pause sanitaire.

En repartant vers Guethary, je croise une femme qui revient de Santiago par la voie du Nord. La première chose qu'elle me dit: "Vous êtes trop chargé".

Elle me conseille de poster ma tente avant la frontière.

C'est vrai qu'elle n'a qu'un petit sac avec ses chaussettes qui sèchent dessus.

J'attendrai demain pour expédier ma tente. Je m'en sers ce soir.

À la sortie de Guethary, je fais un point GPS pour aller au camping municipal. Merde. Je l'ai dépassé. J'en trouve un autre qui est sur ma route. Je passe par une plage pour éviter une colline.

Arrivé à l'entrée indiquée par le GPS, c'est l'entrée annexe. Un couple en voiture me propose de m'emmener à l'entrée principale. C'est assez loin car il faut faire le tour du quartier à cause de la voie ferrée.

Je monte ma tente pour la dernière fois. Demain je m'arrête à la Poste.

J 48- 17 juin 2015 : Seignosse=> Tarnos

31 km+ ++31€

Hier soir le temps s'est maintenu au beau.

Après une bière et cacahouètes en guise d'apéritif, j'ai dîné et ensuite après avoir chargé mon téléphone dans les sanitaires, je suis allé me coucher. Un couple d'allemands était au tél, et comme nous étions loin de l'Allemagne, ils parlaient vraiment très fort. La conversation semblant ne pas finir, j'ai mis les bouchons d'oreilles et dodo.

Ce matin il faisait toujours beau temps. Je plie la tente et part pour 7:30. Je suis un peu à la bourre car j'ai un grand parcours à faire.

Ça commence en suivant la piste cyclable jusqu'à Hossegor ou je me trompe à un carrefour pas trop bien fléché. Cela me permettra de voir une église à clocher séparé en bois comme un mirador.

Ensuite de trouver des toilettes publiques qui sont les bienvenues.

Je fais demi tour et retrouve le chemin. Quelques instants plus tard, je passe devant une boulangerie où je prends un café et une chocolatine. Le patron me conseille de ne pas suivre le fléchage et de longer le lac d'Hossegor. Ne sachant pas comment récupérer le chemin ensuite je continue avec le fléchage. 300 m plus loin, un monsieur m'interpelle devant sa maison. Il veut m'offrir un café mais comme je viens d'en prendre un, je refuse poliment. Il veut savoir comment devenir hospitalier et comment ça fonctionne. Je lui donne les informations, et il me fait visiter les locaux qu'il souhaite mettre à disposition. C'est très bien pour deux pèlerins.

Nous nous quittons après une photo devant sa maison. Qui sait, bientôt des pèlerins s'arrêteront chez Alain.

J'arrive à Cap Breton où l'eau claire de la rivière chasse l'eau boueuse d'une autre rivière. Ou quelque chose comme ça. En tout cas c'est beau à voir.

Ensuite je longe le port où il y a un beau ketch avec mâts en bois, au sec sur le chantier.

Je ne vais pas discuter pour savoir s'il est à vendre, il n'y a rien d'affiché.

En sortant de la ville je prends du pain car je ne sais pas ce que je vais trouver pour midi.

J'arrive au centre ville avec l'Église St Nicolas qui a une drôle de tour de guet sur le toit. Je me prends en photo avec le saint, mais il fait trop sombre et la photo est ratée.

Puis vient un chemin forestier de chênes. C'est très frais et agréable après les km de bitume.

À Labenne je passe près de la chapelle Sainte Thérèse mais on ne peut y accéder. Tout le bord de plage est clôturé car elle jouxte un centre héliomarin désaffecté et en cours de démolition.

Je reprends le bitume en plein soleil. Il est bientôt midi et demi et je cherche un coin propre et ombragé pour déjeuner.

Arrivé à un rond point, je suis sauvé, un, non, deux bars restaurants m'attendent en haut de la dune.

Je m'offre une bonne salade et un demi assis à l'ombre alors que tous les autres clients, touristes, mangent au soleil.

Après cette pause je monte sur un ancien blockhaus pour voir la plage.

Ensuite re bitume et re chemin dans les bois pour arriver jusqu'au village vacances qui m'accueille ce soir. Le long du chemin à Ondres, je passe devant un bâtiment qui ressemble à une usine. Il n'y a aucun nom, mais un robinet d'eau potable à l'attention des pèlerins. C'est cool. Je me rafraîchi et mouille mon chapeau.

J'arrive enfin au village vacances vers 16:00. Hier au téléphone, elles m'avaient dit me préparer une enveloppe avec les instructions pour rentrer dans le gîte et bien sûr, il n'y a rien. Je m'installe au bord de la piscine pour rédiger ce mail en attendant 17:30 que ça ouvre. J'ai hâte d'aller prendre une douche.....

Ma nouvelle copine

Mon gite

La vue de mon gite

Mon fougueux destrier prêté par le Village Vacances

J 47- 16 juin 2015 : Moliets => Seignosse

23 km+ + ++ 17€

Il a beaucoup plu cette nuit et j'ai plié la tente sous la pluie.

Après un rapide petit déjeuner sous le auvent des sanitaires, j'ai quitté le camping à 7:15.

Arrêt à la première boulangerie pour une chocolatine et un café. Et non, c'est pas le jour, ils n'ont plus de dosette.

Je pars sous la pluie qui ne me quittera plus jusqu'à l'arrivée au camping de Seignosse.

Je fais une courte pause lors d'une très courte accalmie, près d'un étang. Lorsque j'enlève ma cape de pluie, un nuage de moustiques sort d'entre mes jambes. Je me tartine d'anti-moustiques, bois un coup et repars.

Arrivé au Vieux Boucau c'est le jour de marché. La plupart des camelots ont remballé tellement le temps est moche. Une vendeuse de gâteaux maison a un superbe gâteau aux cerises noires. J'en achète une part à déguster immédiatement.

Ensuite je trouve un semblant de café pour me pauser un peu car ça fait plus de 3 heures que je marche. Comme il est à côté de la supérette, je laisse mon sac et ma cape le temps d'acheter une salade piémontaise et du pain.

Je repars sous la pluie.

En arrivant au camping, il est 13 heures, la réception est fermée. Il y a un bar snack un peu plus loin. J'y vais et jour de merde. Il est exceptionnellement fermé toute la journée. Je m'installe sous le auvent et mange ma salade sur le seul tonneau qu'il y ait.

À 14:00 je vais à la réception décidé à prendre un Mobil home si ce n'est pas trop cher. Prix pèlerins à 50€. Je me rabats sur le camping à 10€.

Il arrête de pleuvoir quand je vais planter la guitoune. Je laisse tout ouvert pour essayer de sécher mais avec l'humidité ambiante c'est difficile.

Je rédige ce mail des sanitaires où j'ai pu brancher mon tél.

J'ai reçu un mail de Johan le belge. Il arrive à Irun. Il a été plus rapide.

J 46- 15 juin 2015 : Lit et Mixe => Moliets

33 km+ + ++ 25€

Ce matin mon téléphone sonne à 5:45. Je l'avais réglé pour partir tôt et je n'avais pas confiance en mon horloge biologique après un WE de repos.

Ça démarre mal, je n'ai pas de lumière dans la caravane. Déjà hier soir j'avais du bricoler les triplettes car il y avait un mauvais contact.

En ouvrant la porte, le jour est assez clair pour me permettre de ranger mes affaires.

À 6:30 j'attaque mon bol de chocolat et mes tartines de confiture de pastèques maison. Nous discutons de la cuisson de cette confiture car la mienne a une belle couleur rose mais je dois mettre beaucoup de pectine. La sienne est brune car elle la prépare la veille comme une confiture d'orange.

Bon, c'est pas tout ça, j'ai 34 km à faire. Je pars à 7:00 sous un ciel chargé qui m'oblige à mettre ma cape de pluie. Au bout d'une demi heure, je l'enlève. Le chemin est comme les autres jours. Piste cyclable, chemin empierré ou de sable et toujours entre les pins et les chênes verts.

Au bout de deux heures de marche mon gros orteil droit est douloureux. Je pense que c'est l'inactivité des deux derniers jours. Petite pause et ça repart.

Vers 11:00 même symptôme. Une nouvelle pause avec massage au NOK. Deux cyclistes s'arrêtent discuter. Ils font la Vélodyssée de Roscoff à Hendaye.

Un des deux a déjà fait Compostelle.

Ils repartent pendant que je lace ma chaussure et je repars derrière eux. Au bout de quelques centaines de mètres, le bout de mon lacet passe dans ma chaussure. Stop. J'ai oublié ma guêtre. Demi tour pour la récupérer.

Ce matin j'ai été survolé par 7 cigognes en formation en V. C'est dommage que je n'ai pas eu le temps de les prendre en photo à cause de la lenteur de mon tél pour changer de mode.

Après ce que sera par deux Canadairs en exercice. J'espère qu'ils ne vont pas larguer d'eau au dessus de mon chemin. ...

À ma pause déjeuner, je mange la boîte de rillettes que Solène ma acheté hier.

Je passe ensuite près de l'étang de Léon. C'est marécageux et le temps est lourd avec l'humidité dégagée tout autour.

Plus loin je passe à côté d'un chantier forestier. C'est mon premier en activité. Je photographie les engins qui défoncent mon chemin.

Je fais aussi une photo de mon pied dans une empreinte de roue. Juste pour que vous vous rendiez compte.

J'arrive enfin à Moliets. Le chemin débouche devant une boulangerie. Je prends une part de flan et un coca bien froid. Il y a des tables devant où je m'installe avec le plan de la ville pour repérer où est le camping.

Courant du Huchet

Il n'est pas loin. J'arrive à 15:45 et j'en ai marre.

Rituel habituel et petite sieste. Ce soir je n'irai même pas en ville boire une bière. C'est dire !!

J 45- 14 juin 2015 : La mer avec Spiderman

J 44- 13 juin 2015 : Repos avec Spiderman

J 43- 12 juin 2015 : Saint Paul en Born => Bias

20 km+ +24€

Hier soir Paul, un pèlerin canadien, m'a rejoint au gîte. C'était son dernier jour de marche sur le chemin car il doit reprendre le travail. Nous regardons ensemble la distance qu'il aura à faire pour aller prendre le train qui le ramènera vers Dax puis Toulouse pour attraper son avion.

Ça lui semble risqué de partir à pieds aussi prendra t-il le bus de 6:10.

Donc ce matin, réveil de bonne heure vu qu il avait le lit du haut, et que les lits superposés en bois c'est très bruyant, en plus ma nuit n'a pas été terrible.

Je me lève une fois Paul parti. Je prendrai mon petit déjeuner au bistrot en face pour 5€, mais il n'ouvre qu'à 7:00. Je ne suis pas pressé car c'est une petite étape aujourd'hui.

Je pars vers Mimizan sous un ciel noir en suivant la piste cyclable.

Arrivé vers 9:00 je passe sur le marché où deux camelots, qui m'avaient vu sur le marché de Parentis, discutent avec moi. Je vais ensuite prendre un café et envoyer mon message et les photos d'hier. À St Paul je n'avais pas de réseau Bouygues.

Après je repasse sur le marché où j'avais repéré des gros pains aux raisins. J'en achète un et continue le chemin vers Bias.

Bientôt je me retrouve sur des pistes de sable où les derniers pèlerins qui sont passés ont laissé de drôles de traces.

Le soleil arrive à percer les nuages et la chaleur devient étouffante avec l'humidité de la forêt.

Je passe à côté d'une casse de vieilles souches. Ça me donne des idées de création d'objets en bois. ..

Ensuite j'arrive un peu trop vite à l'entrée de Bias où je casse la croûte près d'une oeuvre d'art étonnante.

Mat de cocagne

Je pensais être encore loin de l'arrivée en repartant après la pause de midi et 400 m plus loin j'atteignais la fontaine St Michel, le terme de ma journée.

L'eau de la fontaine était réputée soigner les maladies de peau, d'estomac et des reins. Elle n'est plus potable.

Je vais m'allonger sur un banc au soleil en attendant l'ouverture de la mairie pour apposer le coup de tampon sur ma credenciale.

Puis je vais au seul bar de la ville prendre un/deux panachés pour patienter. Ensuite retour devant l'église pour attendre qu'Helder vienne me chercher pour le week-end.

Une demi-heure plus tard, c'est Richard le pèlerin qui était resté à Parentis une journée de repos qui me rejoint. Nous discutons et je retourne au bar avec lui pour reprendre un panaché.

J'en prendrai un quatrième lorsque Helder arrivera....

Quelle dure journée. Heureusement qu'il va y avoir un grand week-end avec ma fille Soléne, Helder et Manoa mon petit fils.

Maison landaise et église de Bias

J 42- 11 juin 2015 : Parentis => Saint Paul en Born

22 km+ ++ Orteils fatigués +21€

Après une bonne part de flan, je quitte avec regret mon bungalow car j'y ai bien dormi et qu'il se met à pleuvoir au moment du départ.

Je prends le risque de partir juste en polaire, les gouttes tombent et le soleil brille. Un peu comme hier soir quand je suis allé au supermarché.

Je rejoins le centre ville par une autre rue. C'est le marché qui s'installe. Je prends un café et discute avec une marchande de gâteaux qui finit le sien.

En sortant du bistrot, je mets la cape de pluie car là, le soleil est bien parti et ça tombe fort.

En traversant le marché, une gentille marchande de fromages me propose une dégustation. Nous parlons de Compostelle car son ami a déjà commencé le chemin jusqu'en Espagne. Elle m'a montré un film fait par un pèlerin, de son ami jouant du piano dans un gîte. Il est musicien et a trouvé le piano en arrivant dans ce gîte. C'est amusant de voir la fatigue sur le visage des autres pèlerins qui écoutent.

Je lui passe l'adresse du blog et la prends en photo sur son stand.

Ensuite je quitte la ville en passant devant les arènes et puis par la piste cyclable qui me fait passer devant le dépôt pétrolier, puis devant une immense serre en construction.

J'arrive enfin dans les chemins forestiers. Je marche sans faire de vraies pauses car il pleut toujours. À midi je m'assois contre un poteau pour manger un morceau. Il pleut un peu moins mais je reste sous ma cape, assis sur mes Crocs.

En repartant je longe des coupes de bois et un gros tas de copeaux de branches qui fume sous la pluie. On sent la chaleur de la fermentation en s'approchant.

Un selfy devant un tas de bois.

Je rejoins St Paul alors que, comme hier, il s'arrête de pleuvoir. Je m'installe au gîte puis vais prendre un panaché en face l'église dans laquelle il y a une statue de St Jacques.

Tags version landaise

Ensuite je vais à l'ancienne gare qui est une salle d'exposition. Fermée, je prends en photo les tags landais.

Ce soir, Paul, un canadien me rejoint au gîte.

J 41- 10 juin 2015 : Sanguinet => Parentis en Born

19 km+ ++ 34€

Aujourd'hui c'est une petite étape, donc pas besoin de démarrer trop tôt.

Je me lève vers 6:30 pour préparer mes affaires et petit déjeuner. Richard, qui est arrivé hier soir après la fermeture de l'office de tourisme et qui pensait dormir dehors se lève aussi. Lui restera au gîte toute la journée car il souffre d'une tendinite au mollet.

Je quitte le gîte et passe déposer l'enveloppe avec mon don dans la boîte aux lettres de l'office du tourisme.

Je prends un petit noir au bistrot d'en face, j'enfile ma cape de pluie et en route.

La route sera pluvieuse jusqu'à l'arrivée à Parentis.

Je passe par des coupe feux plus ou moins larges mais de bonne qualité pour la marche, d'autant plus qu'il pleut, ce qui durcit le sable.

Je finirais le trajet par 9 km de route bitumée en ligne droite. Je suis passé à côté d'un gars qui chargeait son camion de bois. Lui aussi avait sa cape de pluie.

C'est en arrivant au panneau indiquant la ville qu'il a cessé de pleuvoir. J'ai fait la photo pour immortaliser le moment.

Arrivé à Parentis sur le coup de midi et demi, je me suis fait un repas du jour dans une pizzeria.

Après mon quart de rosé, je suis parti vers le camping qui m'a mis un bungalow à disposition pour 10€. Le luxe du pèlerin. ...

À peine installé, alors que je voulais faire un tour au bord du lac, il s'est remis à pleuvoir.

J'en ai profité pour essayer le lit.

Je suis content de ne pas être sous la tente.

Demain je serai aussi dans un gîte communal. C'est bien les Landes.

J 40- 9 juin 2015 : Biganos=> Sanguinet

30 km+ + + 26€

Comme d'habitude levé à 6:00 et départ à 7:00. En fin de compte c'était plus cool quand je bossais !

Il y a quelques km à faire du camping pour rejoindre la piste cyclable qui sera mon point de départ officiel du jour.

Sur le trajet je m'offre une tresse au chocolat et un expresso à la terrasse d'une boulangerie. C'est assez bruyant car c'est l'heure des départs vers écoles et boulots.

La piste suit une route passante qui dessert aussi l'usine Smurfit (La cellulose. ....)

Arrivé au Relais nature du pont de Lamothe le Chemin emprunte un vrai chemin. Un panneau d'information à l'entrée du parc informe de se protéger contre les moustiques. Je mets ma crème et part sur le chemin qui aussitôt tourne et passe sous la route que je viens de passer.

Il ne va pas dans la zone lagunaire comme je le pensait.

Il va jusqu'à la fontaine St Jean qui est à sec. Je bois un coup d'eau de ma bouteille car ça fait déjà 2 heures que j'ai quitté le camping.

Fontaine Saint Jean

Ensuite je traverse un bois pour arriver près d'une voie ferrée. Un train arrive pour la photo.

Ensuite un long bout de route pour franchir l'autoroute et rejoindre la coulée verte de Cateranne.

Qu'est ce que c'est bruyant une autoroute.

La coulée verte est une longue piste de près de 9 km en ligne droite sans ombre. J'arrive au bout vers midi un peu exténué. En plus c'est mardi et les avions de chasse dépensent nos impôts. Entre l'autoroute et eux c'est infernal.

J'ai quand même photographié un rapace qui volait sans bruit, lui.

Je repars après avoir déjeuné de deux bananes sèches et d'un bout de pain.

Il n'y avait pas de supérette ou quoi que ce soit sur ma route depuis la boulangerie.

Je longe maintenant la clôture de la base aérienne d'où décollent les chasseurs.

C'est long et chaud. Depuis ce matin je n'ai presque pas eu d'ombre.

L'arrivée dans les Landes ne change que la direction du chemin. Toujours sable et soleil. À si, le sable devient de plus en plus noir. Ce qui n'est pas terrible pour les chaussettes.

L'entrée dans Sanguinet se fait en longeant le lac. Seulement après une journée de marche je n'ai pas envie de m'allonger sur le sable mais d'aller me laver, laver mes fringues qui sont poussiéreuses et trempées de sueur. La seconde vie du pèlerin ne démarre que lorsqu'il est propre et reposé, vers 18:00 !

Je passe à l'office du tourisme prendre les clés du gîte qui est derrière l'église. C'est une salle commune avec des lits pliants, une grande table et un coin cuisine.

La douche et les WC sont à l'extérieur derrière.

J 39- 8 juin 2015 : Ares => Biganos

30 km+ + + 27€

Ce matin j'ai traîné un peu car j'avais, sur le papier, une petite étape. 22 km seulement.

Départ à huit heures moins le quart pour aller récupérer le chemin. Je passe prendre un pain aux raisins et 45 minutes plus tard j'ai récupéré le chemin qui me fait passer par la plage si la marée est basse !

Eglise d'Ares

La marée est basse mais je n'ai pas envie d'affronter le sable sec et prends l'itinéraire bis qui passe par les rues.

Je rejoins quand même le bord du bassin et marche dans le sable humide.

Je rejoins le chemin pour entrer dans le port d'Andernos et longe les cabanes de vendeurs d'huîtres qui font aussi restaurant. À voir les poubelles dehors, ça a bien marché hier dimanche !

Eglise St Eloi d''Andernos

Ce matin c'est fermé et plutôt grand nettoyage.

Je passe dans le centre ville pour prendre un café sur une esplanade face au bassin. J'en profite pour réserver mes prochains hébergements et appeler Humanis pour ma retraite complémentaire.

Je repars en longeant le bassin vers Taussat puis Cassy où ils annoncent la fête de la turlute. Je resterais bien. ....

Port de Taussat

Ensuite toujours en longeant le bord du bassin j'arrive à Lanton. Pendant le trajet je marche un bon moment avec Nicole qui s'entraîne pour partir sur le chemin avec une amie. Je lui conseille de ne pas attendre trop longtemps pour partir. Il faut se lancer, après le corps suit et s'adapte. Juste préparer les pieds. C'est tout.

Le chemin balisé passe près d'une boulangerie. J'y entre pour prendre une part de flan et en ressort avec un sandwich crudités, un éclair et une canette.

Je trouve un joli coin dans l'herbe et à l'ombre pour manger en face de la sortie du petit port.

Les bornes m'amènent à l'entrée du domaine de Certes. C'est un grand espace lagunaire entouré d'une digue de 9 km sans ombre. C'est annoncé sur un panneau à l'entrée.

Je fais demi tour et passe par la route. Il fait trop chaud pour attaquer ça.

J'arrive donc à Audenge par la départementale et vais récupérer le chemin côtier.

Port d'Audenge

Il me fait arriver au port en longeant une piscine faite dans le cour de la rivière.

Je prends un café avec un dernier regard sur le bassin.

Je passe ensuite à l'office de tourisme qui m'accueille très sympathiquement. La dame travaille depuis 10 ans, en vain, à développer le chemin de Compostelle dans la région, mais les élus ne suivent pas.

Comme il est encore tôt, je poursuis jusqu'à Biganos où il y a aussi un camping. Ça me fait 5 à 6 km de moins pour demain qui est une grosse étape.

J 38- 7 juin 2015 : Lacanau => Ares

32 km+ + + 23€

Hier soir je suis allé rédiger mon mail assis sur une vieille souche au bord de la plage. En me relevant je suis resté collé à cause de la résine qui suintait. Ça ne devait pas être une vieille souche.

J'ai essayé d'enlever le plus gros avec du savon à sec. Les tâches restent mais ça ne colle plus.

Ce matin, levé à 6:00 pour partir à 7:00 car j'ai une longue route aujourd'hui. Il fait beau et pas trop chaud. Je me suis tartiné de crème anti moustiques.

Départ part une piste cyclable pour rejoindre Longarisse. Puis ce sera de la piste plus ou moins sablonneuse jusqu'à Lège. Le chemin longe pratiquement le canal de Lacanau à Arcachon. Je m'attendais à autre chose quand il était indiqué de longer le canal. C'était une piste forestière comme les autres sur les 3/4 du parcours.

En plus la température est montée jusqu'à 34°C. Je suis arrivé à l'entrée de Lège et me suis couché sous un gros pin. Je ne tenais plus.

Un quart d'heure plus tard, j'ai rejoins le camping en une heure de marche sur une piste cyclable en plein soleil.

J'ai fait plus de 47000 pas aujourd'hui dont trop dans le sable mou.

L'eau du canal est toute orangée, coloration due au tanin des feuilles et épines qui tombent dedans. Au départ elle n'a pas cette couleur.

Ce soir ce sera reste de saucisson, de fromage et de chocolat qui ont tous souffert de la chaleur.

J 37- 6 juin 2015 : Maubuisson => Lacanau

27 km+ + +40€+

Ce matin j'ai plié la tente à 6:00, pour éviter la rosée, et parce qu'il y avait un chien qui n'a pas arrêté de gueuler de la nuit. Heureusement que j'ai mes bouchons d'oreilles.

Je suis allé prendre mon petit déjeuner sur la plage. Pain et chocolat à cuire. Pour le café, il n'y a rien d'ouvert à cette heure ci.

Je prends la route à 7:00 et quitte Maubuisson.

Hier soir au ciné ils passaient Mad Max. J'avais envie d'y aller, mais je me suis dit qu'il y avait du chemin à faire le lendemain matin. À 21:00 je dormais de toute façon !!

Ce matin c'était l'enfer ce chemin. Sable et attaques de moustiques affamés. Deux heures à me débattre avec ça, c'est crevant. En me rapprochant de la mer les moustiques ont disparu. J'ai pu m'arrêter pour boire un peu.

Une heure plus tard je rentrais dans Lacanau Océan. Un bistrot pour un café italien servi avec son petit verre d'eau et un Speculos en terrasse face à la mer. Pour 1,50€ et avec le sourire. Comme quoi ce n'est pas la région mais le commerçant qui arnaque ou pas le client.

Ensuite direction la pharmacie pour un produit anti moustiques. Je prends le plus petit modèle. Il fait protection et adoucissant après piqûre. Je verrais l'efficacité demain car le chemin passe dans des zones de marais. ....

Je quitte Lacanau Océan après un arrêt à Carrefour market pour faire le plein. Jus d'orange, barquettes de salade et taboulé, raviolis pour ce soir. Je bois la moitié du jus d'orange avant de partir, ce sera moins lourd.

Je suis mon guide jusqu'à la sortie de la ville car j'ai que le chemin passait près du camping du Tedey où je suis venu il y a 53 ans. C'est un pèlerinage ou pas !

Je vérifie sur le GPS, je suis déjà trop loin. Je prends une piste sablonneuse et rejoins une piste cyclable. À midi je descend ma salade le long de la piste cyclable assis sur les planches qui retiennent le sable. Les quelques cyclistes qui passent me regardent sans me souhaiter bon appétit. Des sauvages ces touristes étrangers.

Je repars en suivant mon GPS et reprends une piste sablonneuse. J'en aurais fait du sable, pire que Paris/Dakar.

Alors que j'approche du camping une famille française me dépasse en me saluant. Je les retrouve plus tard car l'un des petits ne veut plus pédaler. Le monsieur m'interroge sur le chemin que je suis. Il en a déjà attaqué un morceau en démarrant sur le GR65.

Chacun repart de son côté. Une demi heure plus tard je suis au camping. Inutile de préciser que je ne reconnais rien. Mon seul souvenir c'est sable et pins. ...

Par contre j'ai appris que c'est la même famille qui gère toujours le camping.

Après la douche et la lessive je file au bar au bord de l'eau pour mettre en charge mon téléphone et en attendant prendre un panaché et un Magnum chocolat. Pour attendre !!!

J 36- 5 juin 2015 : Contaut => Maubuisson

24 km+ + +49€+ genou gauche sensible

Bon, je raconte ma soirée d'hier.

Nous étions huit à table les garçons étaient partis au lac avec les deux petits de 3 et 6 ans. Mon hospitalière avec l'aide de sa petite fille a mis la table. Sa fille est restée assise à fumer. La mamie à commencé à râler vers huit heures car elle avait demandé aux garçons de revenir pour sept heures et demie.

Ils sont quand même revenus et nous avons fini de dîner à neuf heures avec une tarte aux abricots à peine cuite car la mamie l'avait enfournée en laissant le thermostat à zéro. C'est le petit fils en rentrant qui s'en est rendu compte.

Donc la tarte n'a pas eu le temps de cuire.

Vers neuf heures je suis allé me coucher. J'ai mis les bouchons d'oreilles et hop dodo. Dans la nuit ma voisine de chambre s'est levée pour aller pisser. Je ne l'ai pas entendue mais c'est la lumière de sa chambre qui m'a réveillé. Après j'ai enlevé mes bouchons et l'ai entendu tousser son tabac!

Ce matin je me suis levé tôt pour être prêt à partir dès le petit déjeuner avalé.

À 7:15 je quittais cette famille sans regret alors que mon hospitalière me demandait de repasser à l'occasion.

Je l'ai quand même prise en photo car elle a été un peu dépassée par les événements.

Lac d'Hourtin tôt le matin

Hourtin port d'attache

Borne Jacquaire

Après le chemin habituel ici: piste de terre sur le papier, de sable mou sur le terrain.

A un moment le papier indique une ancienne piste cyclable qui est parallèle à la piste en terre. Je l'emprunte et vérifie qu'elle suit bien la bonne direction.

Au bout d'une heure de marche, je ne vois plus le chemin. Un coup de GPS pour vérifier que je suis toujours dans le bon sens. Et je rejoins Bombannes qui n'est qu'un ensemble de centres de vacances.

Je m'arrête sur l'UCPA qui a des abris sympa pour casser la croûte à l'ombre.

Deux gars qui montent un chapiteau pour le centre me rejoignent avec leurs boîtes de salades.

Ma pause dure plus longtemps car je peux m'allonger et je n'ai plus beaucoup de route à faire.

Je repars et en suivant un bon chemin le long du lac je rejoins Maubuisson et son camping.

Je repasse dans le village balnéaire après 16:30 car la supérette doit ouvrir à 16:00.

Elle restera fermée aujourd'hui. Je me rabat sur le traiteur et le boulanger. Demain il faudra que je parte tôt pour faire des courses à Lacanau avant midi.

J 35- 4 juin 2015 : Montalivet =>Contaut

30 km+ +

Ce matin je quitte le camping à 7:30 la tente repliée humide de rosée. Il faudrait soit que je plié avant la rosée, vers 5:30, soit vers 9:30 une fois sèche. Aujourd'hui j'ai une longue route à faire car il faut que je rejoigne Montalivet Plage à presque 5 km pour faire quelques courses car il n'y a rien sur le passage.

Je prends un café et passe au distributeur de billets. C'est fou ce que le liquide part vite. Passage chez Spar et en route. Avec tout ça je quitte officiellement Montalivet à 9:15. Il fait déjà chaud. Je commence par suivre une longue piste cyclable pendant 6 km en ligne droite. Ensuite je continue sur une piste forestière, ancienne route défoncée par les engins forestiers.

Puis arrive le pire, sur ma feuille de route il est indiqué de prendre le chemin sablonneux en face. Ce seront 11 km de galère sans ombre à ramer pour trouver un passage entre les buissons, enjamber les arbres morts, trouver un sol à peu près dur pour mettre les pieds. La température à ma montre est montée à 37°C. En plus le sable est blanc et le rayonnement maximum.

Après un peu plus de 5 km j'arrive dans un camping municipal "Le pin sec" qui porte bien son nom. La partie traversée par le chemin est désaffectée et je trouve un coin d'ombre près des anciens sanitaires pour déjeuner. J'essaie les robinets pour remplir ma gourde car l'accueil est fermé jusqu'à 16:00.

Il n'y a que l'eau chaude qui fonctionne !!!!

Je repars sous un soleil de plomb. Comme la piste est plein sud il n'y a pas d'ombre.

J'arrive enfin à Hourtin Plage ou je fonce vers un bistrot pour me descendre deux grands Coca bien frais. Il me fallait ça pour ne pas m'effondrer.

A j'avais oublié que dès qu'il est écrit plage après le nom d'une ville les prix grimpaient. 7,60€ les deux Coca

La fin du parcours s'annonce bien. Je dois suivre une piste cyclable pendant un peu plus de 4 km.

Sauf qu'elle va vers l'est et que j'ai le soleil dans le dos et toujours pas d'ombre.

J'arrive enfin vers 16:30 chez mon hospitalière. Elle m'apprend que sa fille et sa petite fille sont là ce soir. Que sa fille devra traverser ma chambre pour rejoindre la sienne. Plus tard j'apprends aussi que son petit fils squatte aussi chez elle.

Je vous raconterai la soirée demain.

J 34- 3 juin 2015 : Soulac l'Amélie => Montalivet

25 km+ +

Ce matin après une nuit plutôt courte, j'ai eu du mal à m'endormir car je suis resté allongé une grande partie de la journée, j'ai quitté sans regret cet hébergement qui ne sentait pas bon. Comme j'étais le seul occupant, les siphons devaient être secs et il y avait une odeur d'égout qui embaumait les parties communes. Je vais à la supérette faire les courses pour aujourd'hui et j'en profite pour prendre un café et une chocolatine.

Je suis la piste cyclable jusqu'à l'arrivée à Montalivet. Rien de passionnant dans ces longues lignes droites. Je suis doublé par quelques vélos. J'en croise aussi. A chaque fois c'est un Bonjour furtif.

Vers 10:30 je fais une pause devant l'entrée du camp naturiste Euronat. Ça fait camp militaire revu par le Club Med. Une belle entrée mais une double clôture grillage et barbelés tout autour du camp.

Après ma pause, je repars sur la piste entre les vélos. Au bout de 600 m, il y a un rayon de soleil qui pointe. C'est à ce moment que je m'aperçois que mes lunettes de soleil sont certainement restées dans l'herbe devant l'entrée du camp. Demi tour. Je les retrouve et reprend le chemin.

Rolland de l'association des Landes m'a laissé un message ce matin pour que je le rappelle afin qu'il me donne les adresses des gîtes sur la partie après Sanguinet.

Vers midi j'arrive à Montalivet Plage. Je me pose à la terrasse d'un bar restaurant. Ils n'ont plus de pression pour me faire un panaché. Je prends une Kro en canette. Je sors mes papiers et mon stylo et, pas de chance, il n'y a pas de réseau pour appeler.

Je fini ma bière, range mon sac et repars en ayant payé 2€.

30 m plus loin je rentre dans une boulangerie. La part de flan est à 2,50€. Je me rabat sur une baguette aux céréales à 2,05€. Pauvres touristes !!

Je passe devant l'office du tourisme et entre demander où se situe le camping de Mérin que je dois rejoindre. J'emmerde apparemment la dame à l'accueil à voir la façon dont elle me répond et me passe une carte sans rien expliquer. J'insiste un peu pour avoir un "c'est tout droit".

Après quelques pas je trouve une aire de repos avec tables et bancs pour déballer mes papiers et appeler Rolland qui me donne toutes les infos utiles.

Je repars en suivant la piste cyclable qui me fait faire près de 2 km de plus pour rejoindre le camping. Merci la dame de l'office !!

Arrivé au camping, la femme à l'accueil me propose un bungalow car je me suis présenté comme pèlerin. C'est cool jusqu'à ce qu'elle m'annonce le prix: 40€ au lieu de 45.Je choisi de planter la tente pour 10€.

Douché et le linge propre il me reste à attendre demain matin. Il n'y a rien à portée de chaussures

J 33- 2 juin 2015 : Repos à Soulac l'Amélie

4 km+ + ++30€

Après une très bonne nuit, de 20:30 à 6:45, je me prépare, déjeune et fais une photo avec Monique mon hospitalière. Elle va chercher son appareil photo et me prend aussi pour mettre dans son livre d'or.

Merci Monique pour la qualité de votre accueil.

Après je passe à la maison de la presse. Je n'ai pas gagné au Loto mais j'achète quand même Mondial 4x4. Je vais rédiger mon article d'hier au bistrot en face en buvant deux cafés. Lorsque je regarde l'addition, le café est à 1,90 € ! Je suis un touriste !!

Pour me remettre de mes émotions, je vais me coucher sur la plage. Je déroule ma mousse de couchage pour ne pas avoir de sable partout et garde ma polaire car le soleil joue à cache cache avec les nuages.

Vers midi et quart, je range mes affaires et vais casser la croûte sous une tonnelle sur la promenade le long de la plage.

Je vais en centre ville pour trouver un petit bistrot sympa. Rien n'est ouvert à l'exception de quelques restaurants et du café de ce matin. Tant pis l'eau de ma bouteille suffit. La supérette est aussi fermée jusqu'à 16:30. Je part le long de la plage vers ma destination de ce soir. Je trouverais bien quelque chose à manger. ...

J'arrive au camping municipal Les Oyats qui me propose au même prix soit de planter ma tente soit une chambre. Devinez ce que j'ai pris ?

Après un petit repos, je suis allé voir si la supérette, qui est à 800 m, était ouverte, il était 16:30.

Et bien, le jour de fermeture c'est le mardi après midi. Pas de bol aujourd'hui. Je repère près de la plage une pizzeria qui fait de la vente à emporter. Je tenterai ma chance ce soir.

Je fais quelques photos en bord de mer et retourne préparer mes itinéraires car le découpage ne me plaît pas. Il y a des étapes trop longues et des trop courtes. Je recale cela avec les possibilités d'hébergement.

À 19:00 je tente ma chance en allant voir si la pizzeria est ouverte. Oui !

J'ai évité le saucisson à l'ananas déshydraté....

J 32- 1er juin 2015 : Sablonceaux => Soulac

30 km+ ++mal aux 2 genoux+29€

Hello tous les anciens collègues, je suis vraiment en retraite aujourd'hui.

Petit bilan d'un mois de chemin:

Un grand merci pour les encouragements que vous m'avez adressé.

Des rencontres magnifiques de sympathie et de gentillesse.

Des gîtes plus ou moins bien, mais c'est toujours mieux que rien.

Des hospitaliers cordiaux et ouverts.

Des anciens pèlerins plein de bons conseils.

Côté bonhomme: je commence à avoir mal aux genoux, je flotte dans mon short, tout le reste va bien.

J'ai dépassé les 800 km.

Concernant l'étape du jour, départ de l'abbaye à 7:30 car j'ai une grande route à faire. Je croise un arbre qui me fait penser désolation.

Je prends un raccourci qui me fait gagner 2 bons km.

J'arrive à Saujon après avoir longé une base nautique sur un lac, où j'ai vu mon premier tire fesse pour skieurs nautiques. Je rentre dans la ville vers 10:00 où je pense trouver un café. Le seul sur mon chemin est fermé. Je me renseigne, je peux en trouver un ouvert dans le centre mais ce n'est pas ma direction. Je prends une gorgée d'eau de ma bouteille près de mes premiers bateaux rencontrés.

Sur le parcours je passe à côté de tunnels plastiques sous lesquels pousse une plante que je n'ai pas réussi à identifier.

Je marche sans faire de longues pauses pour pouvoir attraper le bac de 14:00. Je rentre dans Royan à 12:15. La ville est moche car il y a beaucoup d'immeubles en béton et de résidences pour touristes.

La cathédrale en béton, construite entre 1955 et 1958 est moche aussi, à tel point que sur mon guide, au sortir d'un chemin, il notait une belle vue sur la cathédrale. J'ai cru voir un silo en démolition!

Je prends un sandwich et descend sur le port. Il y a un glacier qui ouvre et qui propose un choix énorme de parfums. Je prends une glace à la figue qui est excellente.

Je demande mon chemin à une dame que je croise. Elle m'indique la direction une fois que son York a fini d'aboyer. Le pèlerin fait aboyer les chiens.

Je pars tranquillement et peu de temps après la dame me rattrape et m'accompagne jusqu'à l'embarcadère. Elle vient de s'installer à Royan et fait de l'accompagnement de personnes en fin de vie. Je dois être une exception dans ses accompagnements.....

Je penserai à elle en arrivant car ce qu'elle fait ne doit pas être facile.

Je prends le bac et arrive à la Pointe de Grave. Débarqué à 14:30 je retrouve le chemin qui suit la piste cyclable et une petite voie ferrée qui va à Soulac. Pas de choix, le train ne fonctionne qu'en juillet et août, et je n'ai pas de vélo donc je marche 8,8 km pour arriver à Soulac. Le début du chemin est chiant car le long de la voie ferrée il y a un panneau qui indique tous les 100 m. J'ai l'impression de ne pas avancer.

En arrivant à la Basilique j'appelle mon hospitalière qui me demande de patienter car elle ne revient que dans 20 minutes. J'en profite pour visiter la basilique qui a été ensablée et dégagée il y a une centaine d'années. Le sol intérieur a été rehaussé et les voûtes sont basses.

Je vais ensuite chez Monique qui habite près d'une maison étonnante. Construite début du 20eme siècle en béton façon datcha en rondins de bois.

Je lui demande si je peux rester deux nuits, mais elle part demain et ne peut m'accueillir que ce soir. Je trouve un accueil pour demain à 4 km d'ici. Ce sera une petite étape.

Grande étape 3 : Début de la voie Turonensis de Tours à Royan

J 31- 31 mai 2015 : Saintes => Sablonceaux

30 km+ +( x 10 )+ 20 €

Ce matin je suis allé à la boulangerie chercher des croissants pour mes compères de chemin. Nous nous sommes dit au revoir car je bifurquais vers l'Ouest alors qu'eux continuent vers le Sud. Dany et Patrice passaient une journée de repos à Saintes avant eux aussi de poursuivre vers le Sud.

Je pars en grimpant la côte derrière l'église Saint Euthrope pour redescendre aussitôt vers les arènes qui se trouvent en contrebas.

Il fait beau et je m'arrête vite pour ranger ma polaire dans le sac.

Je sors de la ville en suivant le GR4 en une demi heure. Ensuite en longeant un bois j'aperçois deux biches qui broutent en lisière.

Le chemin me fait passer dans un petit tunnel sombre.

Je continue jusqu'à Nieul-les-Saintes où je peux prendre un café. C'est écrit sur mon guide: fermé le mercredi. Ça a du changer de propriétaires car c'est maintenant fermé le dimanche. Zut ! En plus, pour y arriver je devais passer devant une ferme et au moment de sortir mon guide de ma poche, je repère le signe du GR qui m'indique de tourner. J'y vais et 2 km plus loin comme ça ne correspond plus, je vois qu'il fallait aller tout droit. (Hors GR n'étant pas spécifié).

Après je me balade à droite et à gauche en suivant le chemin qui me fait faire du tourisme. ...

Chateau-fort de Nieul

Je m'arrête au trou de Pampin, qui est un petit effondrement géologique pour trouver un coin abrité du vent qui souffle très fort depuis 9:00. Rien à faire, ça tourbillonne dans tous les sens. Après avoir attaqué mon quatrième saucisson, je repars vers Corme-Royal où je pourrais, d'après mon papier, trouver un café.

Le trou de Pampin

En traversant un bois, il est indiqué " ...à la patte d'oie, aller en face. " (rep 10 pour Christian et Monique). C'est en face un peu à droite ou en face un peu à gauche ? Bien sûr, je prends à droite et fait un bon km de plus.

Vers 14:00 je suis devant mon café à l'abri du vent. La serveuse me dit que le vent rend fou. Moi il me fatigue.

Le clocher de l'abbaye au loin

Ensuite un peu plus de 6 km pour rejoindre mon gîte à l'abbaye. Chambre individuelle et je suis tout seul. Je fais un collage avec la credenciale prise hier et la mienne pour avoir assez de cases à tamponner jusqu'à l'arrivée au km zéro. ( 3 jours après Santiago.)

Abbaye de Sablonceau: pas mal le gite

En rapportant la colle et les ciseaux à l'accueil, je vais visiter le grenier à grain et les parties ouvertes de l'abbaye. Je rentre me mettre au chaud car avec la fatigue, j'ai froid.

Le noyer d'Amérique

J 30- 30 mai 2015 : Saint Jean d'Angely => Saintes

30 km+ + + 44€

Ce matin réveil de bonne heure pour un départ de l'abbaye à 6:30 sans petit déjeuner car à l'office du tourisme on nous a indiqué une boulangerie qui sert des cafés qui est sur la route et qui ouvre à 6:45.

bistrot du matin

Nous, Reynald et moi, arrivons à 7 heures moins 10 devant la boulangerie qui est fermée car le samedi elle ouvre plus tard.

Nous trouvons un peu plus loin une autre boulangerie ouverte qui nous fait un expresso.

Ensuite je démarre le GPS pour trouver notre chemin car nous avons repéré sur la carte du guide un raccourci d'environ 4 km. Le chemin se passe sous de gros nuages et sous quelques averses. À Les Richards, une jolie petite chienne aux yeux vairons nous accompagne pendant au moins 5 km. Nous avons du mal à nous en débarrasser. Nous avons regardé son collier mais il n'y avait aucune indication d'inscrite.

Ensuite nous avons cheminé à travers des bois.

Et le repos du pélerin, alors ?

En entrant dans un hameau nous croisons 3 personnes à qui Reynald demande s'il y a un café. Leur réponse est oui, au coin de la rue!

Nous prenons un café et discutons des couleuvres de la région. Il est 10:45.

Nous repartons pour nous arrêter 2 heures plus tard pour déjeuner le long du chemin entre des vignes.

Vers 14:00 nous entrons dans Fontcouverte en banlieue de Saintes où je laisse mon compère dans sa famille

Je continue jusqu'à l'entrée de Saintes qui passe le long de la station d'épuration; et ça pue vraiment!

Ensuite comme dans toutes les villes la traversée est longue pour rejoindre le gîte jacquaire qui se trouve dans une église.

Il est 15:30 quand j'arrive. Il n'ouvre qu'à 16:00. Je trouve un bistrot proche où je rencontré Patrice un autre pèlerin. Après avoir discuté autour d'un verre, nous retournons au gîte. Après une douche et une petite lessive, je redescends en ville pour acheter de quoi manger pour demain dimanche.

Acceuil au gite

Saintes à l'heure anglaise

Au retour au gîte je retrouve Reynald et Johan qui sont arrivés.

Après 19:00 ce sera Dany, notre anglais à landau qui arrivera tout essoufflé. Son premier geste sera de sortir une bouteille de Ricard et de nous en offrir un verre.

J 29- 29 mai 2015 : Aulnay => Saint Jean d'Angely

24 km+ + + + + 7€

Nuit agitée par les filles qui vont pisser et Dany (et non pas David) l'anglais qui ronfle. De plus le lit était creux.

Bon je suis parti à 8:00 après avoir pris un pain au chocolat à la boulangerie près du gîte. Petite vitesse avec un sac qui pesait lourd à cause de la fatigue.

Les filles étaient parties à 7:30. Dany après nous. J'ai distancé peu de temps mes deux compères. Ensuite je me suis retrouvé en queue du peloton. Mais rien ne sert de courir, à chaque pause je les ai rejoint.

Pique nique près d'un ruisseau rafraîchissant avec les trois filles. Ensuite il ne restait que 10 km pour rejoindre l'abbaye où nous sommes hébergés.

Après une bonne douche je suis passé à l'office du tourisme pour trouver des hébergements pour dimanche et lundi soir. C'est plus difficile car après Saintes je quitte le chemin le plus pratiqué. Je trouve mes deux points de chute, le 1er à l'abbaye de Sablonceaux et le second à Soulac de l'autre côté de la Gironde. Il n'y a rien à Royan.

Chambre sous les combles à l'abbaye

Ce soir ce sera restaurant car il n'y a pas de cuisine ni de réfectoire pour les pèlerins. En plus c'est l'anniversaire de Johan qui a 61ans aujourd'hui.

J 28- 28 mai 2015 : Melle => Aulnay

35 km+ + + + 28€

Le gîte était confortable et le lit aussi. Donc après une bonne nuit, départ à 07:10, après avoir dit au revoir à Catherine, Claudine et Béatrice qui arrêtent là leur voyage, je quitte la ville en passant devant l'église St Hilaire. Ça démarre fort par une grimpette. Je passe à Trappe où je vois un superbe petit lavoir.

Beaucoup de bitume ce matin sous un ciel couvert et petit brouillard. Je garderai la polaire jusqu'à 11 heures.

Je me perds un peu lorsque le guide indique une intersection à 700 m. Je marche 3 minutes et passe devant un carrefour. A moins de s'appeller Bip Bip, je ne marche pas aussi vite. Donc je continue pour trouver le croisement recherché et après 13 min, j'en aperçois un.

Il est un peu loin mais comme je me suis déjà fait avoir avec ce guide, je ne reviens pas en arrière.

Bon, merci au GPS qui m'a remis sur le bon chemin. Je retrouve donc Brioux sur Boutonne où je prends un café. En repartant, je traverse le champ de foire où se tient le marché. Il y a des canards à vendre. Ensuite je déroule les kilomètres jusqu'à l'heure de déjeuner devant la mairie de Villiers sur Chizé. Pendant cette pause j'en profite pour vider mon sac car ce matin j'ai trouvé plein de minuscules fourmis dedans et à chaque arrêt j'en enlevais une bonne dizaine.

La route se termine à 16:00 à Aulnay de Saintonge.

Christ à l'envers

Je retrouve mon compère belge à la terrasse du bistrot. Comment a t il fait? Il est parti après moi ce matin.

En fait il s'est perdu et a suivi la route principale pour rejoindre l'arrivée d'où un gain de 7 km.

Dans le gîte je recontre un nouveau groupe de 3 filles et David un anglais qui voyage avec un landau pour porter ses affaires.

David

J 27- 27 mai 2015 : Saint Sauvant => Melle

27 km+ + + 28€

Hier soir nous avons dîné avec Jean Jacques notre hospitalier. Nous étions 8 à table et c'était très sympa. En plus nous avons fini au rhum.

Après une nuit pas très bonne car le matelas étant trop mou, j'ai dormi sur le sommier et un ressort me remontait la joue de temps en temps.

Ce matin, départ un peu avant 8:00, en passant par la petite épicerie pour acheter du pain pour ce midi. Train train habituel avec 2 heures de marche, une pause courte, 2 autres heures pendant lesquelles je me suis trompé de chemin, d'où 1 km supplémentaire.

Arrivé à 14:00 à Melle, je passe devant un magasin de presse pour prendre Charlie et en ressortant je retrouve Johann (et non Yoann comme je l'avais écrit) au bistrot sur le même trottoir.

Nous prenons un café et rejoignons le gîte. Jean Jacques, notre hospitalier d'hier qui gère les deux gîtes arrive en même temps et j'en profite pour le prendre en photo.

(pour Corine)

Il m'explique que c'est Pierre Hecquard qui est venu l'aider à refaire la cuisine du gîte après leur rencontre l'an passé. (Pour les gens d'Ipsen).

Nous allons ensuite visiter l'église byzantine qui est très belle.

Ensuite nous croisons les filles qui rejoignent le gîte.

Nous irons prendre un verre et faire quelques emplettes pour ce soir dont commander des pizzas que nous mangerons dehors dans le jardin.

Demain elles arrêtent le chemin pour reprendre le travail.

J 26- 26 mai 2015 : La Verrerie => Saint Sauvant

22 km+ +

Après une bonne nuit sur le canapé du gîte, qui est tout neuf, départ à 8:00 pour Saint Sauvant. Ce sera une petite étape aujourd'hui.

Dans le chemin, une biche traverse à environ 30 m devant moi. Je ne la reverrais pas. Arrivée deux heures plus tard à Lusignan, après avoir grimpé 150 marches inégales, je traverse une jolie allée qui mène au château. Il y a une statue moderne de chevalier dénommée "Épopée incertaine". Ça ressemble à mon voyage.....

Du jardin on a une belle vue sur la vallée et le viaduc de chemin de fer.

Je demande à une personne assise sur un banc au bout du parc où je peux trouver une boulangerie. Elle m'indique d'aller dans la rue principale. Puis elle me demande pourquoi je la regarde comme ça. Je ne la regarde pas spécialement. Je repars ne sachant toujours pas si c'était un homme ou une femme.

Petit café à la boulangerie pendant que je réserve mes hébergements jusqu'à Saintes.

Plus tard sur la route, je vois mes premières chèvres. Elles viennent à ma rencontre pour se faire caresser le museau.

Celles de Sainte Maure sont gardées en stabulation pour que le lait ait toujours le même goût à cause de l'AOC.

Petite pause le midi. Il y a un rayon de soleil. Après mon bout de poulet froid et un morceau de chocolat, je m'installe pour un petit roupillon la tête sur le sac. Au bout de 15 minutes je repars car le ciel s'est couvert et je commence à avoir froid.

Je marche en rêvassant, et je rate le chemin qui rejoint Saint Sauvant. Ce n'est que plus tard que je vois une pancarte indiquant un chemin qui va vers le village.

J'aurais fait 2 km de plus. Ce n'est rien sur une petite étape.

Le gîte est ouvert, je m'installe, il est 14:00. Après la douche et une petite lessive, je m'assois dans la cour au soleil avec une des bières qui attendent le pèlerin sur la table du gîte.

Vers 15:00 les autres pèlerins arrivent l'un après l'autre.

Nous irons faire quelques courses au seul magasin du village

J 25- 25 mai 2015 : Poitiers => La Verrerie

24 km+ + + + 28€

Après un bon petit déjeuner à l'hôtel, avec du jus d'oranges fraîchement pressées, je vais attendre l'ouverture de la supérette à 9:00 pour faire les courses pour ce soir car nous sommes lundi de Pentecôte.

Le sac rempli, départ vers la sortie du centre ville en voiture. Nous nous garons dans une rue sur le parcours et partons. Sylvie m'accompagne jusqu'à la sortie de la ville et nous nous quittons après une petite photo.

Je retrouve le groupe des trois filles à Fontaine le Comte. Une jolie abbaye est en travaux pour être réhabilitée en salle de spectacle.

Nous poursuivons le chemin et à midi et demi je trouve un champ pour casser la croûte avec table haute. Il ne manque que les chaises.

J'utilise la botte de foin comme dossier. C'est plus confortable. Après le repas nous repartons jusqu'à Coulombier où nous retrouvons attablés à la terrasse du seul bistrot Yoann, un belge parti de Gant et Reynald que j'ai croisé il y a deux jours.

Nous nous installons avec eux car nous devons arriver au gîte après 17:00.

Nous serons bientôt rejoints par un couple qui sont passés la veille de mon arrêt à la maison troglodyte de Sainte Maure.

A l'exception de Yoann, nous sommes tous hébergés au gîte. Les trois filles et moi dans le gîte pèlerins. Sans repas ni petit déjeuner ni draps.

Le couple en gîte avec repas etc... Ils ont réservé en février! !

Reynald, sera en camping près de la piscine.

Nous dînons tous les cinq.

J 24- 24 mai 2015 : Naintré => Poitiers

24 km+ + + +10€

Hier soir nous avons dîné dehors d'une salade mélangée dont nous avons acheté les ingrédients à Chatellerault et porté dans les différents sacs à dos. Dommage car en arrivant à Naintré je suis passé à côté d'un intermarché

Ce matin après une bonne nuit dans un dortoir pour 5 où j'étais tout seul, je ferme la porte à clé, dis au revoir aux filles et jette les clés dans la boîte aux lettres.

Je vais dans la rue et merde, il me manque mon bâton.

Retour au gîte où je trouve un bout de fil de fer. Je farfouille durant 5 minutes et j'attrape les clés. J'ouvre la chambre et pas de bâton. Il était resté depuis hier soir dans la salle commune où les filles déjeunent.

8:00; le vrai départ.

Je marche deux heures avant de faire la première halte. Je ne traîne pas car Sylvie est partie de bonne heure pour marcher en sens inverse et venir à ma rencontre.

Sur le chemin, qui est la voie romaine qui rejoint Poitiers, je rencontre un pèlerin que j'ai croisé au bistrot à Ste Maure. Il va jusqu'à Compostelle. Je le reverrai peut être.

À midi trente je fais ma pause casse-croûte. À la fin, au moment de repartir les filles arrivent et se posent. Sylvie m'appelle. Elle est dans le chemin. Je marche 5 min et la vois qui sort d'un bois. Nous nous arrêtons le temps qu'elle mange son sandwich et que je m'occupe de ses ampoules. .....

Nous rejoignons tranquillement Poitiers en une heure et demie.

Nous allons à la cathédrale pour faire tamponner ma crédenciale. C'est impossible car il y a une cérémonie de confirmations et c'est blindé de monde.

Nous rejoignons difficilement l'hôtel car il est en zone piétonne.

Ballade du soir dans Poitiers, la belle endormie, en tenue civile . Notre Dame La Grande est fermée comme absolument tout le reste!

J 23- 23 mai 2015 : Ormes => Naintré

37 km+ + + 20€

Ce matin j'espérais que le soleil en se levant sèche ma tente. Et bien non! Il y avait des nuages. Je l'ai démontée et mise à sécher sur le filet de volley pendant que je rangeais mon sac, déjeunais, faisais ma toilette, chargeais mon téléphone et pour finir prenais un café au distributeur de l'accueil.

Presque sèche, je la range pendant que deux gamins jouent autour de moi.

En sortant à droite je reprends le chemin. Ce matin je file à 5 km/h.

Une petite pause à 11:00 après deux heures de marche et je repars. Un peu avant Chatellerault je rattrape et double Jacques le septuagénaire.

Il me dit qu'il s'arrêtera à Chatellerault. En entrant dans la ville je retrouve les trois filles près de Décathlon. Je continue et arrive dans le centre ville vers 13:30.

Je m'installe à la terrasse d'un bistrot pour prendre une salade et une bière quand elles me rejoignent. Nous déjeunons ensemble puis passons au Monoprix qui est à côté pour les courses de ce soir.

Nous sortons de la ville vers 15:00 et empruntons le GR.

Je pars devant. À 16:00 je fais une pause pour boire un peu d'eau car le soleil tape fort. Elles me rejoignent quand je repars. Claudine n'est pas en forme.

Le GR m'emmène jusqu'à l'ancienne voie romaine que je suis jusqu'au théâtre gallo romain. J'y reste près d'une demi heure à discuter avec un gars qui a fait plusieurs Compostelles. Quand je repars il me dit qu'il me reste une heure de marche pour rejoindre le gîte. Il est déjà 17:30.

Sur la fin du parcours je marche machinalement. J'en ai un peu marre et le soleil cogne toujours et il n'y a pas d'ombre.

Lorsque j'arrive au gîte les filles sont là. Elles ont suivi la nationale pour réduire le trajet. Nos collègues bretons arrivent avec l'apéritif.

Enfin un peu de détente

J 22- 22 mai 2015 : Sainte Maure => Ormes

24 km+ + + 24€

Hier soir nous avons fait une flambée pour réchauffer notre maison troglodyte. Après un bon repas: méga sandwich salade chèvre frais. Il était temps de se coucher. Petit lit superposé. La nuit a été bonne et ce matin la maison était chaude.

Après un petit déjeuner jus d'orange, chèvre frais salade et pain il était temps de repartir sous le soleil.

Nous repassons devant l'office de tourisme pour déposer les clés du gîte dans la boîte aux lettres et chacun prend le chemin à son rythme.

Je longe la N10 de plus ou moins loin jusqu'à Draché où je fais une pause téléphone pour réserver les gîtes suivants.

Les trois filles me rejoignent et continuent leur chemin après m'avoir salué.

Nous croisons une jeune femme qui marche depuis 10 mois et qui remonte le chemin en sens inverse. Elle rentre chez elle en Normandie en faisant le tour de la Bretagne. J'ai l'impression d'être un petit marcheur à côté de cette petite bonne femme.

Je double les filles qui font une pause et arrive à La Celle Saint Avant où je m'installe devant la mairie en plein soleil et à l'abri du vent pour déjeuner.

J'ai terminé quand les trois filles arrivent. Peu de temps après, Vincent et Dominique, les bretons font leur entrée entre l'église et la mairie. Je les laisse à leur repas car ça fait déjà plus d'une demi heure que je suis en pause et je sens que mes muscles durcissent. Il est temps de les remettre en mouvement.

Avant de passer le pont sur la Creuse et d'entrer à Port de Piles. Je prends un café chez Gerry, un petit bistrot sympa tenu par un martiniquais.

Passage du pont par la nationale et ensuite je bifurque à nouveau vers les champs.

Je rejoins les Ormes en passant par les coteaux. Belle vue sur le château et l'église.

Je fait quelques emplettes à la supérette et rejoins le camping.

Après la douche et la lessive je retourne en ville pour visiter.

J'arrive à l'église où il y a un enterrement. C'est la troisième fois cette semaine !!

Ensuite retour à la tente pour une petite sieste et mon repas.

J 21- 21 mai 2015 : Sorigny => Sainte Maure

24 km+ + + +51€

Après m'être occupé de mes pieds, je quitte mon hospitalière un peu déçu. 42€ pour la nuit, repas du soir et petit déjeuner, c'est le tarif d'un gîte!

Je ne prends que sa maison en photo. Na!

Après être passé au distributeur de billets, je retrouve le GR qui emprunte rapidement des chemins herbeux.

Après 2 heures de marche je trouve des souches sciées le long du chemin qui font des sièges parfaits.

Pendant ma pause, un couple de bretons arrive. Nous discutons. Ils ne vont pas à St Jacques.

Nous repartons et comme je marche plus vite, nous nous retrouvons plus loin. Le chemin suit des bois et je passe devant une vierge accrochée à un arbre.

Plus loin nous retrouvons les trois filles arrêtées à un carrefour en sous bois. Nous faisons un détour d'environ 600 m pour passer sous la ligne LGV en construction.

Ensuite nous rentrons dans Ste Catherine de Fierbois pour le casse croûte de midi. Nous trouvons une petite place ombragée, mais comme le soleil est masqué par les nuages, il faut remettre les polaires.

En sortant du village je longe une piste de BMX. Petite pensée pour Didier.

Encore deux heures de marche pour rejoindre Ste Maure. Je passe à la mairie pour savoir où est l'office de tourisme. Il est à la sortie de la ville. Encore de la marche pour récupérer la clé du gîte. Vincent et Dominique, les deux bretons seront aussi au gîte.

J'y vais directement, 15 minutes de marche, pour laver et étendre du linge. Ensuite je retourne en ville pour acheter du fromage, de la salade et du pain pour un méga sandwich ce soir.

Je retrouve les filles au bistrot de la mairie pour une petite bière et ensuite retour au gîte troglodyte. Nous allumons un feu dans le poêle pour réchauffer la maison.

J 20- 20 mai 2015 : Saint Avertin => Sorigny

18 km+ + + +18€

Hier soir, chez Thierry, nous avons dîner en partageant son repas. Il fallait faire attention à la peinture fraîche sur les portes. Le clic clac déplié, j'ai rédigé mon journal et posté le texte et les photos à Sylvie qui attendait pour les mettre sur le blog.

Après j'ai eu du mal à trouver le sommeil. Qu'est ce qui avait mal fonctionné ce soir?

Je pense que j'ai confondu les réponses de mes correspondants lorsque j'ai réservé sur plusieurs jours. Cependant cela m'a permis de rencontrer une famille sympathique et vraiment hospitalière.

Merci aussi à à Thierry et son épouse pour m'avoir accueilli au pied levé.

Je rencontre des gens formidables

Ce matin départ avant 8:00 car Thierry part en déplacement. Je retrouve facilement le GR qui va vers Sorigny et jusqu'à Pont de Pile.

Je suis un chemin qui passe sous l'autoroute. "Au bout du tunnel la lumière guide mes pas", aurait dit un prophète. ...

J'arrive à Veigné, les buissons semblent enneigés.

Je traverse de belles prairies fleuries de marguerites. Plus loin un joli petit cheval noir me regarde passer. Je le caresse, il est coiffé comme Fahan.

Une jolie propriété sur ma droite. Une pancarte encourageante m'informe que je suis presque arrivé !

Je vois une pharmacie et je demande s'ils ont ma crème Relax. Et non, mais il ont dans la même marque une crème similaire. Je la prends et j'essaierai ce soir.

Le chemin me mène à Montbazon et au sortir d'un bois, je tombe sur cet immeuble de verre. C'est surprenant.

En avançant, je vois que c'est une usine de cosmétiques Kenzo.

Sortant de Montbazon, une petite averse me fait mettre ma cape. Ça ne dure pas. Après quelques centaines de mètres, je m'arrête pour la ranger et en repartant je suis rattrapé par Jacques, un pèlerin de 74 ans, qui est allé déjà 3 fois à Compostelle par des chemins différents dont la voie du Nord. Nous discutons jusqu'à Sorigny. Il continue jusqu'à Sainte Catherine de Fierbois ( encore 14 km ).

Il est midi, je rejoins le bistrot qui propose un menu ouvriers à 12 €.

Je m'attable en face d'un gars de mon âge. Nous discutons, il vient de prendre sa retraite et de commencer une nouvelle vie de consultant en formation. C'est un ex Vinci. Il travaille sur la pénibilité sur un poste de travail du chantier LGV.

Nous échangeons sur le tarif journalier, la façon de le calculer etc...

Je rejoins ensuite la maison d'Annick, mon hospitalière. Une fois installé et avoir papoté un peu, je pars visiter le village. Je rencontre les trois pèlerines d'hier nous discutons des hébergements à venir. Puis chacun fait quelques emplettes au Simply. Je pars ensuite vers l'église pour la visiter. Encore un enterrement. Je reviendrai une demi-heure plus tard. J'en profite pour booker mes endroits pour dormir jusqu'à Poitiers.

Je repars sous le soleil visiter l'église et voir les coquilles près de la médiathèque.

Retour précipité avant la pluie, le temps change rapidement.

Nous finissons l'après midi à parler de choses et d'autres dans la cuisine.

J 19 - 19 mai 2015 : Vouvray => Tours => Saint Avertin

25 km+ + + +26€

Hier soir petit repas improvisé mais avec un excellent vouvray blanc de 1990.

Christianne et Jean Jacques mes hôtes sont arrivés de voyage hier.

Je dors dans une petite chambre mansardée d'une petite maison aménagée pour leurs filles.

Ce matin après le petit déjeuner Jean Jacques m'accompagnera quelques rues pour me remettre sur le chemin.

Je suis le GR longe la Loire mais qui démarre par une balade sur le plateau ce qui offre une belle vue sur le fleuve. Je passe devant le pressoir du château de Montcontour. Impressionnant!

Puis, bien sûr, je traverse les vignobles.

Le GR redescend et en bas je bifurque sur un chemin balisé en jaune. Il me fait remonter sur les coteaux. C'est joli mais il n'y a pas de vue sur la Loire. En revenant sur le GR je passe près d'un arbuste rigolo. On a envie de s'asseoir sur ses coussins.

Ensuite je longe le fleuve pour rejoindre le pont de fil qui me permet de rentrer dans Tours. J'arrive directement à la cathédrale où je fais tamponner ma credenciale. Je rencontre enfin des pèlerins à pieds. 3 filles qui ont démarré de Blois et vont chercher leur credenciale à Tours.

Balade dans les vieux quartiers et salade au Bureau (pas au boulot !)

Ensuite je traverse la ville pour aller franchir le Cher et passer enfin dans le Sud.

Sur mon parcours je fais toutes les pharmacies pour trouver la crème Relax pour mes pieds. Rien de rien.

Quand j'arrive sur le pont St Sauveur, les manouches bloquent les accès. Heureusement que je suis piéton.

Je longe le Cher sous les saules et rejoins St Avertin où je dois trouver mon hôtesse de ce soir.

Arrêt à la mairie pour le tampon. Je demande un plan pour rejoindre la maison de mon hospitalier. Elle est au bout de la ville.

En m'y rendant je passe un appel et tombe sur le répondeur. Vers 16:30 j'arrive à destination et comme il n'y a personne je m'assois et attend.

2 heures passent entrecoupées d'averses. Lorsque je vois la voisine je lui demande si elle sait quand rentrent mes accueillants. Elle m'invite à entrer chez elle en attendant. En discutant j'apprends que son fils s'appelle Aymeric et qu'il va passer son bac. Elle m'invite même à rester dîner et dormir si mes hôtes ne viennent pas. Son mari, Christian rentre et arrive à joindre mon hôtesse qui est en déplacement. Elle appelle son mari qui est sur le chemin du retour de son travail. Il arrive quand nous allions passer à table. Je remercie mes hôtes improvisés et très sympathiques. Une photo pour le blog pour les remercier et je change de maison.

J 18 - 18 mai 2015 : Reugny => Vouvray

22 km+ + + + 25€

Hier soir en attendant que le soleil se couche je suis allé sur le stade où un point d'eau était ouvert. Les robinets pour nettoyer les crampons des footballeurs. En se baissant un peu, je me suis lavé les dents et ai fait le plein d'eau. Ne sachant pas s'il y avait de l'eau j'avais acheté une Evian à la supérette. Ensuite ont débarqué 3 femmes manouches avec des grands bidons. Elles venaient les remplir. Nous avons discuté. Un des hommes est venu avec une voiture pour charger les bidons pleins. Il m'a donné des feuilles d'almanach avec des phrases des évangiles. Ils m'ont demandé de prier pour eux en arrivant à Compostelle. Je garde leurs petits papiers jusque là bas.

Ce matin après une nuit très fraîche, j'ai dû démonter la tente et l'étendre sur la clôture du stade pour qu'elle sèche.

Résultat départ à 8:30. Heureusement que l'étape est courte.

Elle commence bien sûr par une côte raide comme la justice. Dans la montée mon tél se remet à capter. J'appelle Sylvie et lui laisse un message essoufflé. Et du coup je rate le chemin qui part à droite au milieu de la côte.

Arrivé en haut, je ne retrouve pas de marque. Je vais d'un côté, puis de l'autre. Je ne veux pas redescendre ce chemin en sous bois. Je mets le GPS et cherche le château de Valmer. Je m'y rends directement par la route, soit 1 km de plus.

Ensuite le chemin me promène à travers les vignobles. Je passe trois fois la ligne TGV. D'après mon plan, 212 m de montées et 227 m de descentes dans la journée.

Je passe devant le château de Jallanges et m'arrête déjeuner devant l'Orangerie. Ce matin le petit déjeuner avait été très succinct.

J'en profite pour trouver un hébergement pour ce soir à Vouvray.

Je repars à travers les vignes. En arrivant à Vouvray je me renseigne pour un bistrot ouvert, nous sommes lundi et c'est fermeture. Un monsieur m'accompagne jusqu'au seul bar tabac ouvert aujourd'hui. Il est près de l'église et près de mon hôte.

Petit café et grande bière. Et oui, le café pas pris ce matin et la bière de l'après midi! !!

Après je rejoins mes hospitaliers et me mets à l'aise. Petite lessive. Je ressorts pour aller au presbytère pour le tampon sur la credenciale. Les curés sont de sortie et ne rentreront que tard ce soir. J'y retournerai après dîner, c'est à côté.

J 17 - 17 mai 2015 : Château-Renault => Reugny

24 km+ ++6€

Après une nuit blésienne, Sylvie me ramène à Château Renault. Nous prenons un café en terrasse, ça caille un peu. Après direction le château où se trouve, à l'ouest, le chemin balisé. L'accès à la cour est fermé, aussi nous descendons une grosse poignée de marches pour contourner l'édifice. Peine perdue, il faut remonter et essayer par l'autre côté. Fafa est contente de courir dans le parc.

Nous faisons le tour et trouvons en bas les signes GR et la coquille. Ils nous font remonter et traverser la cour du côté opposé à notre arrivée. Foutus travaux!

Après cette mise en jambes, Sylvie m'accompagne jusqu'à la sortie de la ville et nous nous disons au revoir.

Je suis des chemins bien entretenus qui traversent une belle campagne. J'entends mes premiers grillons. Il fait beau et chaud.

Je franchi mon premier gué, petit, puis j'arrive sur un beaucoup plus grand, mais il y a une passerelle sur le côté pour les piétons.

Arrêt déjeuner devant une plate bande bien fleurie.

Je passe sous l'autoroute Aquitaine. Qu'est ce que c'est bruyant.

Aujourd'hui c'est le premier jour de mes soixante ans et aussi le premier depuis le départ que je n'entends pas de tondeuse, coupe bordure ou tronçonneuse. Ça fait plaisir.

J'arrive à destination vers 14:30. Le bistrot est fermé le dimanche comme tout le reste du village. Une personne me dit que la supérette ouvre à 16:30.

En attendant je vais au camping municipal qui est fermé. Apparemment depuis longtemps.

Tant pis je m'installerai là car le réseau Bouygues ne couvre pas ici.

Je retourne au village et attends l'ouverture de la supérette. À l'ombre puis au soleil et ainsi de suite.

Je discute avec un gars en VTT puis avec une famille manouche qui comme moi attend l'ouverture.

J'achète de quoi manger ce soir et une bière fraîche et vais planter la tente.

A demain.

J 16 - 16 mai 2015 : Vendôme => Château-Renault

25 km+ +++

Levé dès 6:00 pour préparer mon sac et réveiller les orteils. Je vais au grand snack de l'auberge à 7:00 où le gérant m'a préparé un copieux petit déjeuner. Départ à 7:30, le soleil se lève et je fais la photo de l'auberge que j'aurais du faire hier car elle était bien exposée au soleil.

Je remonte la ville pour rejoindre le départ du balisage devant la chapelle Saint Jacques. Cela me mène au château par une grimpette à scier les jambes. Je passe devant la statue de Rochambeau qui m'indique où aller.

Dans le haut du château, je fais une première erreur qui me fait faire le tour du parc. Le GPS me remet sur la bonne voie. Déjà 3 km de plus que le parcours normal.

Je sors de la ville et découvre mes premières vignes. Le voyage s'annonce bien.

Ensuite le beau temps disparaît vite et je dois remettre polaire, puis coupe vent, puis bonnet. Quel changement brutal de temps.

A midi je fête mon anniversaire avec un gâteau maison fait de pain et de Nutella pris à l'auberge ce matin. C'est tellement bon que je lèche le moule !!!

En repartant à travers des chemins herbeux non entretenus je rate encore une bifurcation. L'erreur est faible et je ne fait que 300 m en plus.

Le long de la route je recontre un alpaga qui est très joueur. Il court le long de la clôture et s'arrête pour m'attendre. Puis quand j'arrive à sa hauteur il repart un peu plus loin. Et ainsi de suite sur au moins 400 m.

Il est vraiment rigolo.

Arrivé près de Villechauve, je vois un abri près d'un étang. Deux couples sont à remballer leur pique-nique et m'offrent un petit cake. Ce sera mon deuxième gâteau d'anniversaire. Nous discutons un peu. L'un des couples est australien. Il possède de vieux Land.

Après leur départ je continue ma route jusqu'à l'église où Sylvie me rejoint.

Elle apporte un vrai gâteau d'anniversaire et du Vouvray bien frais. Nous retournons à l'étang pour les déguster.

Ensuite hôtel à Blois. Nous reviendrons demain matin sur le chemin.

2ème grande étape: Traversée de la Beauce et du Vendômois

J 15 - 15 mai 2015 : Cloyes sur le Loir => Vendôme

38 km+ + ++

Hier je me suis trompé de chemin pour rejoindre la maison de mes accueillants. Il faut dire qu'ils revenaient de Bosnie la veille et que la maison de retraite qui servait de point de départ a changé d'endroit depuis peu.

Bref j'ai fait 3 bons km sous une pluie battante et fait demi tour pour revenir à Cloyes et encore 3 km pour arriver chez Françoise et Michel.

Accueil sympathique de cet ancien jacquet qui a fait le pèlerinage en vélo (avec voiture accompagnante). En plus ils connaissent mon village pour avoir travaillés à Chartres.

Dîner avec les produits du jardin et dodo dans un grand lit un peu trop mou pour moi.

Ce matin petit déjeuner à 7:15 pour un départ à 7:45 après la photo devant leur maison.

Michel m'a imprimé le parcours pour rejoindre le GR. J'ai du mal à m'y retrouver car Google ne dit pas si c'est un chemin ou une route. De toutes façons ce matin, c'est dur. Je partais en Crocs !!!

J'ai mis mon GPS et ai retrouvé ma route. Sauf que le GPS c'est aussi une carte Google et que j'ai traversé une ferme par un chemin à priori privé car la fermière n'était pas contente de me trouver là et me l'a dit. Son chien par contre était plus sympa.

Je quitte mon département pour deux mois.

Plus loin le GPS me montre un chemin sous bois en montée pour rejoindre le lieudit "la petite haie". Je grimpe environ 300 à 400 m et arrive à un portail ouvert. Mais après la ferme, je fais demi tour.

En descendant je croise 3 personnes qui randonnent. Je leur demande si c'est possible de prendre ce chemin. Il pensent que oui mais comme ils ne sont pas sûrs je continue à rebrousser chemin.

Je rejoins enfin l'itinéraire fléché. Il est temps de faire une pause, ça fait plus de 2 heures que je crapahute.

Il fait beau et il y a de beaux paysages.

Mon chemin traverse et retraverse le Loir je ne sais combien de fois.

J'ai l'impression de tirer des bords carrés.

Midi pause au bord de l'étang de Freteval. Il fait froid et je remets ma polaire. Le ciel se couvre et le vent se lève.

Je ne traîne pas à table car mon repas est frugal et il me reste encore une vingtaine de km.

Dans le village je passe devant une boulangerie et je prends le dernier chausson aux pommes: feuilleté délicieux mais où sont les pommes?

Plus loin après avoir traversé le Loir.... je fais une photo pour répondre à Laurent sur le choix de feuille. Pour moi c'est "Le Trèfle".

A Lisle j'arrive à l'église St Jacques où un tampon est à disposition du pèlerin pour apposer sur sa credenciale.

Je remplis aussi la feuille de passage pour les statistiques.

Plus loin je me goure encore une fois. Il faut dire que le poteau haut de 40 cm pour le fléchage, caché dans l'herbe, n'était pas évident à voir. Encore un km de plus !

Je repars traverser le Loir encore quelques fois pour rejoindre Vendôme.

Pourquoi faut il que les GR passent près des stations d'épuration et des quartiers moches quand on arrive en ville ??

Ici je me retrouve derrière les stades avec les clôtures en béton.

Je mets le GPS pour rejoindre au plus court l'auberge de jeunesse. J'arrive à 17:45. Ça fait dix heures que je suis parti. Je vais avoir un conflit avec mes orteils. .. ils ont eu chaud et ont bien travaillé. Une douche et du gel Relax va leur faire du bien.

J 14 - 14 mai 2015 : Chateaudun => Cloyes sur le Loir

24 km+ + +

Ma petite lessive en bord de Loir à Chateaudun (hier)

La vue du gite

Petite étape aujourd'hui de 18 km.

Il fait moche quand je me lève. Tant pis, c'est peut être mieux pour marcher. Je plie le matériel, avale un Nescafé que je trouve dans les placards et hop, en route.

Ça commence fort, 150 m après avoir quitté le gîte, il faut grimper une descente. (C'est le monde à l'envers !). Arrivé en haut, halte à la boulangerie pour un pain au chocolat.

Je fais l'aumône à un jeune assis devant, son bonnet servant à recueillir quelques pièces.

Ensuite descente d'escaliers pour sortir de la ville. Je passe devant un gîte dont l'enseigne est sympa. A essayer pour voir si l'intérieur vaut l'enseigne.

Plus loin en longeant un champ de pois, un gars est caché dans une guérite pour tirer sur les oiseaux qui bouffent ses cultures. Je photographie sa seconde planque alors qu'un coup vient d'être tiré.

Le vent s'est levé sur le plateau et j'échange mon chapeau pour mon bonnet/tour de cou. Ça pique les oreilles ce matin.

Plus loin j'ai juste le temps de photographier un dragon des blés avant qu'il ne s'envole.

Les indications de ma feuille de route ne correspondent pas bien avec le fléchage et je pars dans une mauvaise direction. Le chemin ne me plaît pas et je fais demi tour pour retrouver la bonne direction.

Avant d'arriver à Montigny le Ganelon, je traverse Saint Hilaire , les indications ne correspondent pas vraiment à ma feuille. Je suis le GR mais ma feuille me dit de prendre un chemin qui monte sur le coteau après les premières maisons. Ne le trouvant pas, j'attaque par un chemin de VTT qui grimpe tellement que même les 2 chiens du jardin mitoyen ne grimpent pas la côte pour m'aboyer après.

Je rejoins plus loin le GR. En fin de compte, il fallait lire les dernières maisons !!

A Montigny c'est un peu pareil, ma feuille de route dit d'abandonner le GR au château alors qu'il faut le suivre dans la traversée de la ville jusqu'au pont.

Pause déjeuner sous un abri bus de luxe, en bois verni, toiture en ardoises.

Il se met à pleuvoir. Je met ma cape pour repartir. Je longe le Loir pour rejoindre Cloyes. Je passe à côté d'un village de pêcheurs. Je préfère ceux de Grèce ....

Arrivé dans la ville le chemin me conduit direct au Café de la Poste pour un demi rafraîchissant.

Un quart d'heure plus tard, la patronne me vire car le bistrot ferme. Nous sommes un jour férié.

Je repars à nouveau sous la pluie battante pour rejoindre mon hébergement. Les consignes sont claires: passer devant la maison de retraite et faire 3 km. Je crapahute en suivant cette route avec en vue un hameau à environ 3 km.

Arrivé à destination, le hameau n'est pas le bon. Je rencontre un couple en voiture à qui je demande mon chemin. Nous discutons de mon voyage et le monsieur a envie de faire le chemin en VTT.

Je lui conseille de se lancer.

Je fais demi tour quand mon tél sonne:c'est Françoise mon hôtesse qui s'inquiète. Je lui explique où je me trouve et elle m'indique la route à prendre. Retour vers Cloyes et direction plein Sud. En entrant dans la ville je démarre le GPS pour ne pas me tromper à nouveau. 7 km en plus, ça me suffit.

Accueil chaleureux avec un feu dans la cheminée et petit cake.

Je vais passer une bonne soirée chez Françoise et Michel. En plus, il m'imprime un trajet plus simple pour retrouver le Chemin demain.

C'est cool.

J 13 - 13 mai 2015 : Bonneval => Chateaudun

18 km+ + +

Départ vers 9:30 après un solide petit déjeuner au snack du camping.

Je me suis levé trop tôt et à 7 heures j'étais atablé à l'extérieur du snack qui n'ouvrait qu'à la demie.

J'en ai profité pour rédiger et poster l'article d'hier.

Ça caillait un peu. Ma montre thermomètre posée sur la table indiquait 12° C.

Aujourd'hui c'est une jolie balade dans les bois qui m'attend. Je traverse le Loir une première fois. J'aurai d'autres occasions de le franchir à nouveau.

Petite pause au bord d'une balastière. Un peu plus tard, sur le coup de midi, je passe par Margon. Un bistrot est tout à côté du chemin. Je m'y arrête prendre un café. Le patron discute avec moi et me dit qu'il voit souvent des pèlerins passer. Celui qui venait du plus loin arrivait de Suède à pieds. Lorsque je veux payer, il m'offre le café. Nous faisons une photo et je lui promets de repasser en revenant. C'est le Café de la Pointe.

Ensuite je traverse un bois. Le chemin est étroit et fleuri. Mais les fleurs cachent aussi des orties. Pas besoin de gel chauffant pour les mollets. Pendant un quart d'heure j'aurais chaud !!

Plus loin j'emprunte un autre chemin du même type, mais sans les orties. ... Il me rapproche du Loir. Je croise un bel écureuil roux, pas trop farouche mais je n'ai pas le temps de sortir le tél pour le prendre en photo qu'il est déjà grimpé dans un arbre.

Promenade le long du Loir. Arrivée à Chateaudun par le moulin de Tan. Puis par des jardins au pied du château. Je passe devant le gîte communal où j'irai poser mes affaires à 17:00.

Je monte en ville par un escalier de 200 marches. Pire que Chartres.

Petite bière au centre ville en attendant l'ouverture. C'est quelque fois cool la vie de pèlerin.

J 12 - 12 mai 2015 : Chartres => Bonneval

40 km + + + 9,20€

C'est le second départ ce matin. Sylvie me dépose devant la statue de St Jacques. Je traverse la rue et passe devant la borne qui m'indique la distance restant à parcourir. Merde, encore 1624 km.....

Bon, ça va se faire tranquillement.

Je longe l'Eure pour quitter Chartres et passe pas très loin de la maison après 8 km de marche. Je prends mon café à Vers les Chartres puis continue sur Thivars puis Mignières où je passe devant le collège qui me dit que je suis sur la bonne voie. Ensuite je pars vers Luplanté, longe Villebon et approche de Bonneval.

Je fais beaucoup de route bitumée sur ce tronçon. Le ciel est couvert assez souvent ce qui m'arrange. Il n'y a pas beaucoup de bois à traverser sur le parcours. Je fais de courtes pause car c'est une longue journée de marche.

J'arrive après 40 km au camping. Il est 18:00. Je plante la tente, prends une douche et vais me coucher. A 19:30, Sylvie vient me chercher pour aller dîner. Elle me réveille !

Le seul restaurant ouvert le mardi soir est la pizzeria. Nous dégustons un plat de pâtes aux St Jacques.

J'ai plus mal aux épaules qu'aux pieds. Une bonne nuit et ça ira bien.

1ère grande étape: Traversée du Vexin français

J 11 - 11 mai 2015 : Epernon => Chartres

30 km + + + 10€

Ce matin,comme j'étais hébergé chez moi, le départ s'est fait en voiture pour rejoindre la gare de Chartres,ensuite en train pour descendre à Epernon, point de mon arrêt de parcours le 9 mai.

Descente du train vers 08:00, je passe par le souterrain et découvre dès la remontée le logo qui va me piloter jusqu'à Chartres.

Comme je passe à moins de 500 mètres du lieu de l'ancienne usine où j'ai travaillé pendant presque 20 ans, je fais un crochet pour voir dans quel état c'est. Un collègue m'avait passé des photos de la démolition et je m'attends à ne plus rien trouver. Je monte la rue du Dr Gilles et ne vois plus rien à son sommet. Avant on avait le bâtiment administratif qui dominait la côte.

Bon, de l'usine il ne reste que les soubassements des bâtiments. Petit coup de blues, vite effacé car il faut regarder devant, le passé reste comme il est.

Le chemin me fait suivre la voie ferrée, qui sera à côté de moi au départ et à l'arrivée.

Je passe par Yermenonville où j'espérais qu'Isabelle serait là pour m'offrir un café. Et non, elle est repartie sur Paris hier soir.

Mon chemin traverse Houx, et dans le village je tombe sur un bistrot. Je m'y engouffre, la porte est étroite, et prends un bon café pendant que des habitués sirotent leur vin blanc. Lorsque je repars, un des gars qui vient d'en boire au moins 3 verres, repart tranquillement en voiture. J'ai intérêt à marcher sur le trottoir !!!

Ensuite je rejoins Soulaire par un sentier en sous bois. A Soulaire il est déjà midi, la pause s'impose. Je trouve un grand espace vert avant l'église, avec des bancs au soleil, qui me permet de me reposer tout en finissant mon morceau de saucisson sec (le 2ème depuis le départ d'Amiens).

En repartant, je ne manque pas de photographier l'emblème de St Jacques sur la façade de l'église. C'est un logo différent de l'actuel, il est joli avec ses bourdons et ses bourses.

A la sortie de Soulaire, un chemin monte jusqu'à la Croix d'où on peut voir les flèches de la cathédrale de Chartres. C'est assez éloigné, mais il faudra s'en contenter jusqu'à l'arrivée aux

Grands Prés en entrant dans Chartres

.
Seulement là je pourrais revoir la cathédrale. Entre les deux, elle sera masquée par le dénivelé, les arbres, les maisons....

Je poursuis vers Saint Prest, et rate une bifurcation. Je descends donc vers la gare et ne retrouvant pas les signes Bleu et Jaune, je remonte la côte et bien sur, les découvre en haut, l'un sur un poteau de clôture, l'autre sur une pierre du bas côté. Je les avais cherché plus haut, sur les arbres !

Ensuite après avoir marché dans les champs et les bois, où je croise deux couleuvres grise à collier, je traverse La Villette et rejoins une promenade piétons et cyclistes qui longe l'Eure et la voie ferrée. C'est assez agréable mais quelle longueur. Elle me conduira jusqu'à l'entrée de Chartres en passant par Champhol et Lèves.

Au bout, une voiture bleue arrive et se gare devant moi alors qu'un troupeau d'oies se masse derrière la voiture. Le conducteur descend et caresse la tête d'une oie, les autres attendent. Il ouvre le coffre et en sort un gros sac de nourriture. Je comprend maintenant l'intérêt des oies pour cette voiture bleue.

Enfin après quelques centaines de mètres je redécouvre la cathédrale, petite balade en terrai connu, puis montée des marches (dur, dur après pressque 30 km) pour rejoindre les Jardins de l'Evêché.
Je rentre dans la cathédrale par le portail Sud et vais faire tamponner ma credenciale.

En sortant par le portail principal qui pour une fois est grand ouvert, il y a des travaux à l'intérieur, je demande à une vieille anglaise de me prendre en photo devant l'édifice. La première photo, elle prend ses doigts. La deuxième sera meilleure ! Un selphy c'est mieux !

Ensuite, je prends un peu d'avance pour demain en descendant vers Le Coudray ou se trouvela statue en bois de St Jacques. Ce sera mon point de départ de demain.

J 10 - 10 mai 2015 :

Ce soir:

Bon au Poussin et Bonne fête Grand-mère !

Ce matin:

J 9 - 9 mai 2015: Houdan => Epernon

27 km + + + 25€

Hier soir, accueilli chez Jacques et Brigitte, j'ai été soigné comme un coq en pâte. Repas de fête avec apéritif et bordeaux.

Confit de canard et pommes sautées, fromage et gâteau. Quel festin.

En fin d'après midi Jacques m'a fait partager son album photo de son pèlerinage de 2012 .

Fort de son expérience, je mémorise quelques trucs qui me serviront au long du chemin.

La nuit a été difficile car j'ai perdu l'habitude de manger autant le soir.

Ce matin après un petit déjeuner plus frugal et la photo souvenir, Jacques m'accompagne sur le chemin pendant quelques km.

Merci pour votre accueil et votre gentillesse.

Le chemin est bien balisé et je marche dans des allées sablonneuses et vois beaucoup de chevaux dans les prairies.

Pause midi. Je téléphone à Sylvie pour recaler l'heure de mon arrivée sur Epernon. Plutôt 14:00 que 13. J'étais optimisme ce matin.

Je poursuis ma route et en approchant de Hemeray le balisage jaune et rouge devient de moins en moins présent. Sylvie marche à ma rencontre mais se trompe de chemin. Je continue le mien et m'aperçois que je suis sorti du balisage alors que le dernier poteau vu m'indiquait la direction que j'ai prise.

Sylvie coupe à travers champs pour rejoindre la route et j'arrive à la retrouver après quelques km de trop.

Heureusement qu'il y a les téléphones !!

Nous allons au Prieuré d'Epernon faire tamponner ma crédenciale.

Ensuite nous rentrons vers Chartres où je passe prendre deux clips pour fixer mes crocs au sac. Un tube de NOK pour mes pieds, un short en taille M, et des chaussures une pointure et demi plus grande pour moins souffrir des orteils dans les descentes.

J 8 - 8 mai 2015 : Tacoignière => Houdan

12 km + + + 15€

Hier soir après la soupe j'étais dans la tente à écouter les oiseaux quand un bruit de tracteur m'a fait mettre le nez à la porte. Il approchait à grands tours de roues pour pulvériser je ne sais quel produit chimique sur le blé. J'ai juste eu le temps de faire un signe à l'agriculteur, qui ne m'a pas vu ou n'a pas voulu me voir, et de rabattre le double toit pour ne pas être aspergé. Heureusement ce n'était pas de la pulvérisation, mais juste de l'arrosage sans pression.

Vers 21:30 extinction naturelle des lumières, il était temps de dormir. Et ben, la campagne là-bas est bruyante: les motos sur la route, les trains, les avions et quelques camions. J'entendais tout.

Ce matin réveil de bonne heure avec un autre tracteur qui pulvérisait le champ d'à côté.

Ensuite une petite collation et redodo jusqu'à 8:15. Il est temps de ranger et de plier la tente.

À 9:00 je quitte le coin.

D'après ma carte je suis à 4 km de Richebourg où je dois quitter le GR22 pour prendre le GR du pays des Yvelines (jaune/rouge).

J'arrive à la jonction des 2 GR et le fléchage ne va pas dans la même direction que ma carte. Je reviens sur mes pas, vérifie sur le poteau les marques. Je décide de les suivre. Le chemin part vers le NE alors qu'il devrait aller SO.

Je continue et me retrouve dans les bois. Là, au moment où je démarre mon GPS arrive un 4x4. Je l'arrête pour vérifier le chemin. Le gars me dit que c'est le bon et qu'il me reste un bon km pour arriver à Richebourg que je viens de quitter.

Je continue donc Je rejoins le village, le traverse et le fléchage me ramène à la place centrale où un marchand de galettes officie dans sa roulotte.

Je lui achète une galette œuf fromage et me renseigne. Cet hiver il y a eu un remembrement et les chemins ont été modifiés, mais le fléchage n'est pas terminé! !!

Je décide de suivre le GR22 qui part vers l'ouest et au bout de la rue c'est un champ de blé qui m'attend.

Tant pis, je le traverse et rattrape plus loin le GR pour le quitter un peu plus loin et prendre un chemin qui descend plein sud pour arriver derrière la gare de Houdan. Sandrine, pense à modifier ton site pour indiquer de traverser le village directement et ne pas perdre 40 minutes à tourner en rond.

Arrivé à Houdan, je trouve un vieux bistrot après la place où se déroule la cérémonie du 8 mai , "Le Sapajou", sympa où je me désaltère d'un demi car je n'ai plus d'eau dans ma bouteille.

La patronne m'indique une pizzeria kebab où ils servent à table. C'est en face l'église. Je m'y rends et met mon téléphone en charge.

À la fin du repas, Jacques mon hôte m'appelle pour passer me chercher. Nous faisons, en voiture le tour de la ville, et arrivons chez lui.

Petit café de bienvenue avec son épouse Brigitte.

J 7 - 7 mai 2015 : Mantes la Jolie =>Tacoignière

25 km + + 2,40€

Départ de l'hôtel après un copieux petit déjeuner et une bonne douche. En quittant l'hôtel je vois mon premier animal sauvage de la journée. Un gros rat qui se sauve d'une poubelle. J'aperçois une boulangerie et traverse pour acheter mon pain. Elle est tenue par un petit père maghrébin qui ne comprend rien quand je lui demande un pain qui tienne trois jours. Il me donne le seul pain de campagne qu'il a. Ça ressemble à du pain brioché! Je remonte vers le centre ville et aborde une dame d'origine portugaise pour savoir s'il y a un raccourci pour rejoindre la sortie de la ville.

Elle ne sait pas me répondre mais nous suivons le même chemin et elle marche d'un bon pas devant moi. Quelques rues plus tard elle s'arrête pour parler à un homme devant un garage et quand j'arrive, le monsieur m'indique que je suis sur la bonne voie. Elle lui avait demandé le chemin. Obrigada !

Sorti de Mantes, je suis un joli GR qui commence par une sacrée montée. Campagne et forêt jusqu'à la pause de 10 heures devant un cours d’eau dans le village de Vert.

Reprise de mon boulot pour rejoindre Septeuil où je casse la croûte près des pompiers.

Il fait soleil je mets la polaire sur le sac. Encore un peu plus de poids sur les épaules. Je vais dégraisser sec en passant à la maison.

Je traverse les forêts yvelinoises qui sont pancartées "Propriété privée" de chaque côté du chemin tous les dix arbres. Elle est belle la banlieue!

Près d'Osmoy il y a la bifurcation des GR 11 et 22. Il est 14:15 quand j'y arrive. Je fais une halte repose pattes et une photo panoramique. C'est cool d'être assis dans l'herbe au soleil à ne rien faire.

Bon faut pas non plus laisser refroidir les muscles. Je repars avec deux objectifs: remplir ma bouteille d'eau et trouver un coin pour bivouaquer. C'est dommage que ma bouteille soit presque vide car ici c'était très bien. À La Rolanderie un monsieur me fait couler de l'eau pour qu'elle soit bien fraîche pour remplir ma bouteille.

Arrivé à Tacoignière je m'arrête croquer une pomme assis sur le monument aux morts. Une dame qui tond sa pelouse me souhaite bon appétit. Ma pomme finie, je vais lui demander si elle saurait où il y a un coin d'herbe pour planter ma tente. Sa pelouse est belle, mais non je ne planterai pas ma tente dessus. Je poursuis mon chemin et trouve un coin sympa en lisière de bois. Je m'installe et vous dis: A demain.

J 6 - 6 mai 2015 : Magny en Vexin => Mantes la Jolie

35 km + + + ++ 66,5€

Départ de chez Anne Marie à 7:30. J'ai passé une bonne soirée à discuter, ce qui ne m’était pas arrivé depuis le 30 avril. La nuit a été bonne aussi. Arrivé au coin de sa rue, je reviens sur mes pas car j'ai oublié mon itinéraire sur la table. Je rejoins le centre-ville et vais prendre le GR derrière l'église. Une petite hésitation sur la direction. J'utilise la boussole de ma montre car avec le ciel qu'il y a, je ne sais même pas où est le soleil!

Le GR me ramène dans la ville et débouche dans une allée où il y a des camions et une pelleteuse. ..

Je demande au gars comment rejoindre le GR. Il me dit de suivre le chemin de chantier. Je traverse tout un quartier rasé et bien sûr perd le GR.

Heureusement il y a le GPS pour me dire où aller. Je suis la route quelques km et retrouve ma voie.

Je grimpe vers Genainville et me prends une douche glacée dans un vent de tempête. C'est comme hier mais en plus froid.

Après le chemin traverse une prairie et rentre dans la forêt. La galère commence là ce matin. Des chemins ravinés par les pluies de ces derniers jours. De vrais bourbiers dans lesquels j'enfonce le pied jusqu’aux guêtres. Le Vexin c'est très vallonné. Je monte et descends sans arrêt. Au bout de 3 heures comme ça je fais un point et je ne me repère pas sur ma carte. Comme il y a plusieurs GR. Je sors le GPS. Je n'ai parcouru que 7km en 3 heures. J'en ai marre! !

Petite pause pour enlever ou remettre la cape de pluie et manger quelque chose. Je reprends le chemin il est plus de midi et il me reste encore plus de 10 km pour rejoindre le centre de Mantes.

La forêt est maintenant plus plate et les chemins un peu meilleurs. Comme je suis en vert avec la cape, 2 chevreuils s'approchent à quelques mètres de moi avant de se rendre compte que je bouge et là ils détalent. J'ai aussi vu mon premier sanglier du voyage.

J'arrive à Mantes vers 16:00. Comme je suis près de l'abbatiale, je vais au secrétariat faire tamponner ma carte. La secrétaire m'indique où faire quelques courses et me conseille de prendre le bord de Seine pour rejoindre l'hôtel. Ça fait un peu plus de 5 km!

Je décide de traverser la ville c'est plus court d'un km.

Je cherche un bistrot pour prendre une bière. Il n'y a plus que des kebabs qui ne vendent que des sodas. Presque à l'hôtel enfin un bistrot français avec la patronne et les poivrots au comptoir.La bière dégustée, je rejoins l'hôtel qui est proche de l'hôpital (Val Fourré) pour ceux qui connaissent. Il est 17:15 et je me fais gratter à l'accueil par deux petits vieux qui viennent réserver un Ibis pour Millau pour leur départ en vacances. Ça dure tellement longtemps que je m'endors debout au comptoir. Ça fait 10 heures que je porte mon sac.

Ce soir pas de Mantes by night !!!

J 5 - 5 mai 2015 : Thibivilliers => Magny en Vexin

25 km + + + + 8,85€

Levé à 6:00 après la pluie d'orage toute la nuit pour démonter la tente et l'étendre sous le préau pour l'égoutter. Toilette à l'eau froide dans les sanitaires de l'école. Les lavabos sont bas. Petit déjeuner sous le préau. Les nuages vont vite dans le ciel, mais peut être changement de temps, ils arrivent du NE.Départ par la clôture qui donne dans la prairie derrière pour rejoindre la route. Les bouches de pluviales sont toutes soulevées et sur la route il y a des silex gros comme le poing qui ont été charriés par la pluie. C'est bien tombé!En arrivant à Chaumont en vexin le soleil éclaire le colza. Arrêt à Carrefour market pour réapprovisionner chocolat et pain puis bistrot pour charger le portable avec jus d'orange et café.

En sortant du bistrot le temps en avait profité pour changer. J’ai continué à marcher et à la sortie de la ville, le chemin grimpe sur un plateau et là, un vent à décorner les boeufs et la pluie en trombe.

Je m'abrite derrière une grange pour enfiler avec difficulté ma cape de pluie. Je marche face à la tempête jusqu'à Reilly où il y a un très beau château qu'on visite sur RDV.Le temps paraît plus calme car c'est dans un creux au milieu des bois. Petite pause 10:00 pour mes épaules et alimenter ma chaudière interne. Je renfile la cape et direction la fin de ma variante par Chaumont.

Je marche à travers bois sous la pluie. Fin de la variante je trouve ma première borne jacquaire. Une photo malgré le temps. Ensuite j'arrive à Petit Seran et il y a une église à voir à Seran. Au loin il y a un village. Je m'engage sur la route et en arrivant 1 km plus loin devant la pancarte. Ce n'est pas le bon village. Demi-tour mais ça va car le soleil a remplacé la pluie mais il reste ce putain de vent. Je regagne Petit Seran et comme il est déjà midi et que j'ai mal aux épaules je fais un break dans un ancien lavoir.

Je réactive mon tél et me mets à la recherche d'un endroit pour dormir au sec ce soir. Le seul hôtel de Magny est complet. Pas de gîte bon marché non plus. J'essaie la mairie mais ne trouve pas leur numéro dans les pages jaunes. Je tente la paroisse, après tout je suis un pèlerin. Et oui, la personne me dit qu'elle peut m'héberger chez elle et qu'elle m'attend. Je repars serein, trouve l'église de Seran et ses graffitis. Je suis ma route qui emprunte maintenant le GR 125.

Tout content je marche sans regarder mon plan. Et merde. Il ne fallait suivre le GR que sur 1 km. J’en ai fait au moins 2,5.Demi-tour et reprise de la bonne voie pour rejoindre enfin Magny par un joli village de Blamécourt.

En arrivant en centre-ville je descends vers l'église et vais sonner au presbytère. C'est mon hôtesse Anne Marie qui m'ouvre, qui me tamponne ma crédencial (hier j'ai oublié à la mairie) et qui me conduit chez elle. Elle me laisse la maison, qui fait penser à une brocante. Elle repart travailler et rentre à 18:00. J'en profite pour laver et étendre du linge. Avec le vent qu'il y a il devrait vite sécher

J 4 - 4 mai 2015 : Beauvais = > Thibivilliers

25km ++ + + 14,11€

Ce matin réveil de bonne heure après une nuit excellente. Beaucoup de boulot pour ranger la tente qui est presque sèche et toutes les affaires (trop) dans le sac. Ensuite petit déjeuner avec deux bananes sèches et un verre d'eau. Nettoyage du gîte et départ vers 8:15. Ce n'est pas la peine de partir trop tôt car il faut que je passe acheter quelques courses car ça va être 2 jours sans ravitaillement. Je mets les clés dans la boîte aux lettres et en route par un chemin plus direct car je devrais passer par un square qui n'ouvre qu'à 9:00 !Je rattrape le chemin pour quitter Beauvais après un dernier regard sur la cathédrale (à droite).

J'arrive à la sortie de la ville sans avoir trouvé le supermarché. Demi-tour et je me rends compte qu’il y a une grande affiche sur une maison mais qui était dans mon dos. J'arrive à SuperU à l'ouverture pour en sortir avec saucisson sec, figues et deux pommes. En face je prends un petit café et en route a travers les bois. Après quelques centaines de mètres, une première pause pour ôter la polaire et mettre de la crème solaire. Il est 9:00 et ça tape fort.

En sortant du bois, le chemin passe à travers champs et je croise trois dames qui randonnent. Plus loin ce sera un renard.

Plus tard je traverse un grand bois (de Belloy). Superbe.

Après il y aura beaucoup de route goudronnée et un passage dans les chemins gadouilleux. A Troussures petite pause déjeuner. Il est midi. Je m'installe devant un petit étang et il fait beau. Menu comme d'habitude.

Je reprends la route pour rejoindre La Houssoye où il y a un bistrot. Je vais prendre un demi. Cool. Et bien sûr, le bistrot est fermé. Je continue jusqu'à Porcheux où je fais une pause musculaire. J'ai mal aux épaules. Je reprends jusqu'à Thibivillers où il y a une supérette car ce matin j'ai oublié le chocolat. En arrivant je fais le tour du village. Rien. Je reprends ma carte: elle est à Porcheux. Tant pis. Dans le village je passe devant un gîte rural qui est fermé. Je vais à la mairie demander s'ils ont un numéro. Une jeune femme me dit qu'ils ne sont pas là. Ils habitent à Paris !

En discutant avec elle, elle me propose de camper derrière la mairie. Il y a un bout de pelouse et des sanitaires. Quand je lui dis de demander au maire elle m'apprend que c'est elle la maire. Je m'installe et vers 17:00 il tombe quelques gouttes. Je me retranche sous le préau où je vais pouvoir manger au sec.

J 3 - 3 mai 2015 : Crèvecoeur-le-Grand => Beauvais

19 km + +

Bon en fait je ne suis pas parti de Crèvecoeur mais d'un champ en jachère. Hier soir il s'est mis à pleuvoir vers 18:30. J'ai donc dû vivre dans la tente. 0,95 m de haut, je tiens assis. En guise de soupe ça a été saucisson, pain et chocolat. Comme d'habitude! !!

Ensuite que faire d'autre que dormir jusqu'au réveil des faisans. Ce matin il ne pleuvait plus. Petit déjeuner dans la tente. (Comme le soupé). J'ai pu tout ranger sans sortir de la guitoune.Toilette du chat avec le kleenex qui m'a servi à essuyer l'eau sur la tente. Ensuite reprise du chemin vers Blicourt, Pisseleu où j'ai fait une pause abri bus devant l'église. J'ai fini mon eau. En repartant par un mauvais chemin j'ai vu un gars qui sortait de chez lui en tenue de tennis. Je lui ai demandé de remplir ma bouteille. Ensuite après étude de ma carte j'ai repris la bonne direction sous la pluie et le vent.A Guehengnies j'ai croisé deux vététistes qui ont fait Vezelay 》La Souterraine l'an passé. Puis à travers les chemins agricoles boueux ou remblayés de silex glissants j'ai vu une petite famille de renards.

A Plouy St Lucien, pause déjeuner sous un abri bus. Même menu. Un papy de 76 ans et son chien sont venus discuter avec moi. Le vieux célibataire qui a travaillé à la ferme puis comme commis à la cantine du lycée et qui n'est jamais allé plus loin que Beauvais. À un moment il me dit de ne pas donner les peaux de saucisson à son chien, petit et avec une canine qui pointe en avant comme un sanglier, sinon demain il ne pourra plus chier !Il me confirme la direction vers Beauvais à travers un bois et m'informe qu'il y a le chantier de l'autoroute mais qu'on peut passer. Je range mon bâton car j'arrive en banlieue de Beauvais et attaque la suite. Lorsque j'arrive au chantier, c'est la galère. Forte pente, terre retournée par les engins, 1 kg de boue à chaque pied et glissades en tous genres. J'aurais du garder mon bâton jusqu'au bout. Ensuite rue et chemins de VTT pour rejoindre la cathédrale.

Un bistrot en face me permet tout en buvant un café de recharger mon portable qui s'est arrêté cette nuit. Visite de la cathédrale avec coup de tampon. Je discute avec le gars qui tient la billetterie à propos du gîte de pèlerins que je n'arrive pas à avoir au tél. Il essaie d'autres numéros qu'il connaît sans plus de succès. En sortant je passe à l'office du tourisme: pas mieux. Je marche vers le gîte quand je croise sur le pont de Paris un gars qui m'aborde après avoir vu ma dégaine puis ma coquille et qui m'indique plein d'adresses à contacter si le gîte est fermé. En arrivant devant le gîte je sonne et une jeune femme me répond qu'elle se renseigne pour me faire entrer. Sur les entrefaites, une dame en voiture s'arrête et me dit qu'elle fait partie de l'association. Son portable étant déchargé, elle va chercher les clés chez elle et revient. Lorsqu'elle est de retour la jeune femme m'a déjà ouvert. Le gîte est bien et ma première action est de prendre une douche chaude. Ensuite lavage des vêtements sales, des guêtres et des chaussures. Soin des papattes et rangement du sac.

Il fait soleil et ça sèche dehors. Ce soir ce sera kebab. Il n'y a pas de pizza à côté.

J 2 - 2 mai 2015 : Loeuilly => Crèvecoeur-le-Grand

27 km ++ + + 1 ampoule pied gauche+ 4,80€

Départ de bonne heure pour profiter du temps sec. Petit déjeuner à Conty où je devais m'arrêter hier soir mais je n'ai pas trouvé d'hébergement pour cause de très grand centre équestre. Passage à Conty où je déjeune de 2 pains au chocolat et d'un chocolat chaud insipide dans un bistrot pas sympathique où deux clientes expliquaient au patron comment s'y prendre avec les clients.... Ensuite je continue la Coulée verte en passant les gares le long du parcours jusqu'à Catheux où j'attaque le GR125 jusqu'à La Houssoye (panneau avec "Houssoye Centre Sans Issue"). Je m'interroge sur la signification de ce panneau. Aujourd'hui j'ai croisé 2 VTT et un jogger + 2 écureuils et une troupe d'admiratrices que j'ai pris en photo.

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Arrivée à Crevecoeur où le gîte est complet. J'en appelle d'autres sans succès. Tant pis je prends une bière pour attendre. Bon, ma décision est prise. C'est camping sauvage. Je tire jusqu'à Rotangy qui est à 3 km et sur le chemin et après je longe une voie ferrée désaffectée mais encore avec les rails. Je trouve une jachère de pissenlits en graines et plante la tente. Pour la pluie on verra quand elle arrivera. Ce soir ce sera soupe (pas certain si il pleut) et banane sèche.

J 1 - 1er mai 2015 : Amiens => Loeuilly

19 km + + + 26€

Ça y est, après un copieux petit déjeuner à l'hôtel, nous visitons la cathédrale dans laquelle je repère un prêtre en soutane blanche. Je lui demande s'il peut me tamponner ma crédenciale. Il me dit qu'il commence une messe dans 3 min et qu'après il m'emmènera au presbytère où sont les tampons. J'assiste donc à la messe et à la fin ce sera son diacre que j'accompagnerai et qui apposera mon premier timbre.Ensuite, bisous d'aurevoir et direction la sortie de la ville.

Environ 10 km de marche dans les rues et le long de la D8 avant de m'arrêter casser la croûte et d'attaquer la coulée verte.C'est une ancienne voie ferrée désaffectée en 1979. C'est plat et tout droit. Le temps est gris mais il ne pleuvra pas jusqu'à l'arrivée au camping. Je demande s'ils louent des mobiles homes et je me retrouve au sec et au chaud dans une petite caravane avec auvent en bois. Télé pour passer le temps. Le seul bistrot du village est fermé pour le weekend. Demain je continue la coulée verte jusqu'à Catheux et ensuite le GR 125 jusqu'à Crèvecoeur le Grand.

Ce matin ça commence mal. Lorsque je vais chercher mon linge qui est à sécher, parce qu'hier notre hospitalier à proposé de faire une lessive de tous les vêtements après les douches, il me manque mon tshirt orange. Un pèlerin peu attentif l'a pris. Comme un tiers des pèlerins est déjà parti, c'est râpé pour le retrouver. Sinon la nuit a été bonne mais rien alentour, et pas de Wifi.
Bon, départ par des petits chemins et ascensions multiples ont marqué la journée. À 13:00 nous arrivons à Salas qui est une jolie ville avec église et tour anciennes. Nous nous arrêtons pour déjeuner et continuons encore 8 km jusqu'à La Espina où d'après le guide il y a deux pensions. En arrivant après une longue et forte montée, nous apprenons que les deux pensions sont fermées. Il y a une nouvelle auberge qui a ouvert. Nous nous y rendons et appelons la personne qui arrive quelques minutes plus tard. L'auberge est au dessus d'un petit supermarché qu'elle nous ouvre pour faire quelques courses. Tout est neuf et propre.
Douché et le linge lavé et essoré dans une essoreuse électrique, il ne reste plus qu'à se reposer car demain ça recommence.

27/07/2015

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